Le manque d’éducation peut contribuer à l’augmentation des taux de pauvreté dans les pays en difficulté. Au Soudan du Sud, plus de 70 % de la population adulte est analphabète. Cela désavantage les individus lorsqu’il s’agit de trouver un emploi. Un manque d’éducation parmi les communautés pauvres crée finalement un cycle d’oppression sociale. C’est l’analyse de cette corrélation qui peut montrer comment améliorer l’éducation dans les pays en développement.
Manque d’éducation et pauvreté
En 2016, plus de la moitié des enfants du Soudan du Sud n’étaient pas scolarisés. Cela contribue ensuite au taux élevé d’analphabétisme au Soudan du Sud. Le manque d’éducation présent parmi les citoyens du Soudan du Sud contribue alors à un nombre plus élevé de maladies et de pauvreté. Les personnes qui n’obtiennent pas d’éducation sont moins susceptibles de consulter un médecin jusqu’à ce qu’une maladie ait évolué vers un état critique. Lorsque les individus ne sont pas conscients des soins préventifs, des maladies mortelles telles que les maladies sexuellement transmissibles peuvent se propager rapidement, nuisant aux communautés déjà en difficulté.
Le taux élevé d’analphabétisme au Soudan du Sud s’accompagne d’un nombre croissant de personnes vivant dans la pauvreté. En 2021, plus de 6 millions de citoyens du Soudan du Sud avaient un grand besoin d’aide humanitaire. Ne pas savoir lire a un impact sur les connaissances des individus en matière de santé et d’alimentation, contribuant ainsi à une communauté pauvre. Les Soudanais dépendent fortement de l’agriculture pour leurs moyens de survie, mais des tactiques agricoles inappropriées peuvent créer des effets aversifs, tels que la contamination de l’eau.
La bonne nouvelle
L’UNICEF indique qu’un enfant a 50% de chances de survie en plus s’il est né d’une mère instruite. Cela signifie qu’une femme qui a pu s’instruire peut mieux s’occuper de son enfant et s’assurer qu’il reçoive une éducation. Le problème actuel est que l’analphabétisme au Soudan du Sud est plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Moins de 1% des filles soudanaises obtiennent une éducation.
L’UNICEF, en collaboration avec le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), a élaboré un plan pour l’année 2022 qui accorderait 41,7 millions de dollars afin de réduire de 15 % le nombre d’enfants non scolarisés. Ce financement a permis la distribution de matériel de lecture dans les écoles tout en finançant la formation des enseignants. Non seulement cela, mais le GPE a construit 25 écoles, permettant à 10 000 élèves de recevoir une éducation.
Dans ce programme, le GPE a permis une stratégie sexospécifique qui favoriserait une plus grande égalité entre les sexes parmi les civils instruits au Soudan du Sud. L’objectif est d’augmenter le nombre de filles scolarisées. Placer un plus grand nombre d’élèves dans les salles de classe pourrait alors réduire le nombre de maladies évitables. Non seulement cela, mais l’établissement de salles de classe entièrement fonctionnelles entraînerait également une plus grande disponibilité d’emplois.
L’analphabétisme au Soudan du Sud est préjudiciable à sa communauté. Lorsque les individus ne sont pas en mesure de recevoir une éducation, cela crée un cycle qui place davantage les Soudanais dans la pauvreté. Le manque de connaissances en matière de nutrition et de soins de santé appropriés nuit physiquement aux citoyens. Les taux de mortalité infantile sont également plus élevés chez ceux qui sont nés de parents analphabètes. Permettre aux femmes de recevoir une éducation pourrait augmenter considérablement le nombre d’enfants scolarisés à l’avenir. Diminuer le taux d’analphabétisme des habitants du Soudan du Sud favoriserait une communauté en meilleure santé.
– Micaela Carrillo
Photo : Flickr
*
