L’Initiative pour la résilience des petits États insulaires (SISRI), financée par le Dispositif mondial pour la réduction des risques de catastrophe et le relèvement et la Banque mondiale, vise à réduire les effets des catastrophes naturelles sur les petits États insulaires, qui sont particulièrement vulnérables à de tels événements. Les catastrophes naturelles contribuent de manière significative à la pauvreté mondiale. Preventionweb note que les personnes pauvres ont tendance à vivre dans des zones à risques et n’ont pas les ressources nécessaires pour investir dans des mesures de réduction des risques. Par conséquent, les habitants de ces zones manquent souvent d’assurance et de protection sociale adéquates, ce qui signifie que leurs actifs limités sont généralement dépensés pour tenter de se remettre de la dernière catastrophe naturelle.
Impact mondial des catastrophes naturelles sur la pauvreté
Selon Preventionweb, sur les quelque 1,5 milliard de personnes dans le monde exposées au risque d’inondation, 89 % vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. La sécheresse est l’une des causes les plus graves de pauvreté à l’échelle mondiale, en particulier dans les petits États insulaires. Parmi les autres risques importants figurent les inondations et les tempêtes tropicales mentionnées précédemment. Ces catastrophes naturelles comptent parmi les plus meurtrières et les plus graves, et représentent la plus grande menace et le plus grand risque de pauvreté.
Les pertes humaines sont la principale conséquence de ces problèmes persistants, mais d’autres risques incluent les blessures, les dommages aux habitations, la perte des moyens de subsistance, les déplacements, les répercussions sur la santé et l’insécurité alimentaire, entre autres. L’Initiative pour la résilience des petits États insulaires s’attaque à ces défis. Cette initiative répond aux appels des petites îles en faveur d’un soutien accru pour atténuer les risques liés au changement climatique et aux catastrophes naturelles qui affectent considérablement leurs populations, leurs biens, leurs écosystèmes et leurs économies.
Objectifs et stratégies du SISRI
L’objectif principal du SISRI est d’atténuer les risques et de réduire les charges que les catastrophes naturelles imposent souvent. Le projet se concentre sur la protection des zones côtières, la mise en place de filets de sécurité pour les citoyens et la fourniture d’une assistance spécialisée dans l’évaluation des risques d’inondation et de glissement de terrain. Le SISRI aide également ces pays à construire des infrastructures plus sûres. En outre, il favorise une communauté mondiale où les praticiens des îles peuvent partager et accéder aux connaissances mondiales sur la gestion des risques.
Les petits États insulaires sont particulièrement vulnérables aux catastrophes naturelles. Par exemple, les pays qui subissent les plus grandes pertes dues à ces catastrophes sont les petits États insulaires, qui représentent plus de 60 % de ces cas. Ces pertes peuvent représenter jusqu’à 9 % du PIB d’un petit État insulaire. De plus, au cours des 50 dernières années, les États insulaires du Pacifique ont subi plus de 3 milliards de dollars de dommages dus aux catastrophes naturelles. Malgré ces défis persistants, des initiatives comme l’Initiative pour la résilience des petits États insulaires, associées à un soutien extérieur, peuvent avoir un impact significatif sur ces régions.
Mise en œuvre et réalisations du SISRI
Le SISRI renforce la résilience des petits États insulaires en construisant des pipelines plus larges pour des investissements capables de résister aux impacts du changement climatique. Cette initiative vise à accroître la capacité de ces régions à s'adapter aux phénomènes météorologiques extrêmes. Le SISRI vise trois objectifs principaux : aider les petits États insulaires à documenter l'aide financière à la lutte contre le changement climatique, accroître l'ampleur et l'efficacité des investissements et renforcer et consolider le soutien pour passer de projets plus petits et fragmentés à des initiatives nationales plus vastes qui produisent des résultats plus significatifs.
Le SISRI s’appuie sur l’expertise d’une équipe plus large de la GFDRR et de la Banque mondiale pour fournir des conseils techniques et opérationnels. Ces experts s’attaquent aux goulets d’étranglement des projets et lancent de nouveaux investissements qui améliorent l’évaluation des risques d’inondation et de glissement de terrain, développent des infrastructures plus sûres et renforcent les filets de sécurité sociale et financière. Par exemple, en Jamaïque, le SISRI protège les zones côtières vulnérables en intégrant les défenses côtières existantes, telles que les digues et les mangroves.
Grâce à un réseau de praticiens, le SISRI met en relation des praticiens pour partager leurs connaissances et leur expérience, renforçant ainsi la résilience des petites îles. Plusieurs réunions avec des groupes de soutien ont déjà eu lieu, notamment le Forum sur la compréhension des risques 2018 à Mexico et la Plateforme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe 2017 à Cancun. Ces rassemblements visent à mieux informer les petites nations insulaires sur les stratégies optimales de gestion des risques en cas de catastrophes naturelles.
Par le biais du SISRI, la Banque mondiale entend renforcer les environnements propices et les capacités des parties prenantes, et préparer des propositions, des projets et des pipelines. Si cette initiative aide considérablement les petits États insulaires à lutter contre la pauvreté et à se relever des catastrophes naturelles, qui dévastent souvent les économies et les vies, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir que ces communautés puissent se relever et prospérer après de tels événements.
Regarder vers l'avant
Actuellement, le SISRI opère en Asie de l’Est, dans le Pacifique et en Afrique subsaharienne, aidant environ 37 pays. L’Initiative joue un rôle essentiel dans le renforcement de la résilience des nations insulaires vulnérables face aux catastrophes naturelles. En mettant l’accent sur la protection des zones côtières, l’amélioration des infrastructures et la fourniture d’une assistance technique, le SISRI vise à atténuer les graves conséquences de ces événements. Un soutien et des investissements continus dans ces initiatives en cours pourraient protéger les communautés et promouvoir un relèvement et un développement durables.
Lachlan est basé à Fareham, Hampshire, Royaume-Uni et se concentre sur la technologie et la santé mondiale pour le projet Borgen.
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