Améliorer l'éducation au Népal – Le projet Borgen

éducation au NépalAu cours des dernières décennies, le système éducatif du Népal s'est amélioré grâce à l'aide de diverses organisations internationales. En 2016, le pays a adopté une loi prolongeant la scolarité obligatoire de cinq à huit ans. En outre, le taux net de scolarisation dans les écoles primaires a atteint 97 %. Cependant, selon World Education News + Reviews (WENR), seule la moitié des élèves de troisième, cinquième et huitième année répondent aux normes académiques et le taux d'alphabétisation des jeunes est de 84,8 %, contre une moyenne mondiale de 89,6 %.

Le problème

Globalement, l'éducation au Népal est confrontée à plusieurs difficultés. D'une part, les différences socioéconomiques, ethniques et de genre existent et posent souvent des problèmes au système éducatif, selon l'UNICEF. D'autre part, l'enseignement dispensé dans les écoles primaires et secondaires est assez inégal. De plus, les pressions environnementales existent en raison du risque sismique élevé, et seulement 11 % des écoles sont résistantes aux tremblements de terre, rapporte l'UNICEF. Le partenariat de l'UNICEF avec le Népal et son gouvernement a permis des progrès, mais il reste encore beaucoup à faire.

En 2015, le Népal a été frappé par deux tremblements de terre consécutifs, endommageant plus de 9 300 écoles et le taux de scolarisation a chuté de 6 %. À cette époque, 700 000 personnes ont plongé dans la pauvreté, ce qui pose un défi en matière d’éducation, rapporte WENR. La plupart des Népalais ne peuvent pas se permettre une éducation privée, mais aujourd’hui, même l’éducation publique est une lutte pour les ménages à faible revenu. En conséquence, un énorme fossé existe entre les groupes socio-économiques dans les écoles : 65 % des élèves des familles à revenu élevé progressaient comme prévu, tandis que parmi les élèves des familles à faible revenu, seuls 12 % atteignaient cet objectif, selon l’UNICEF.

L’accès à l’éducation est également un problème majeur. L’éloignement géographique du Népal rend l’accès aux écoles extrêmement difficile, uniquement en raison de la proximité. Selon WENR, les longues distances qui les séparent des écoles sont la raison pour laquelle de nombreux élèves abandonnent leurs études.

Le nombre de filles qui abandonnent l’école est nettement plus élevé que celui des garçons. Tout d’abord, le mariage des enfants existe toujours au Népal, ce qui conduit plusieurs familles à marier leurs filles plus jeunes. Ensuite, l’éducation des filles au Népal est un problème urgent, car elle n’est pas perçue comme une priorité. Selon WENR, au Népal, on croit encore que les femmes n’ont pas besoin d’éducation.

L'éducation au Népal : des solutions

Le Programme pour les résultats (PforR) de la Banque mondiale vise à aider le gouvernement népalais à mettre en œuvre davantage de mesures dans le secteur de l’éducation. Le Programme de développement du secteur scolaire (SSDP) se concentre sur le soutien au SSDP du gouvernement népalais, le PforR, et compte neuf partenaires de cofinancement. Après cinq ans de SSDP, qui s’est terminé en 2022, le taux d’élèves atteignant la terminale a augmenté de 21,6 % pour les garçons et de 33,9 % pour les filles, le nombre d’enfants non scolarisés a diminué de 6,76 % et dans les 15 « districts les plus défavorisés », les inscriptions ont augmenté de plus de 7 %, selon la Banque mondiale.

Au total, près de 8,1 millions d’étudiants ont bénéficié du SSDP à l’échelle nationale. Avec le soutien de la Banque mondiale, le SSDP a créé des bourses ciblées qui ont permis aux filles et aux enfants défavorisés de poursuivre leurs études, rapporte la Banque mondiale.

En outre, l’UNICEF s’est associé au SSDP en tant que JFP supplémentaire pour améliorer la qualité de l’éducation de la petite enfance (EPE). À l’heure actuelle, les inscriptions dans l’EPE ne sont que de 51 %, c’est pourquoi l’UNICEF s’efforce également d’en accroître l’accessibilité. Un autre objectif est de soutenir les élèves qui entrent à l’école plus tard dans leur carrière, ainsi que ceux qui choisissent des parcours éducatifs alternatifs, y compris les cours informels, etc. Parallèlement à cela, le renforcement du plan de sécurité global des écoles (Plans directeurs complets de sécurité scolaire) et le suivi des élèves non scolarisés (souvent handicapés) figurent également sur sa liste, rapporte l’UNICEF.

Globalement, grâce à l'aide de l'UNICEF et de la Banque mondiale, l'éducation au Népal s'améliore lentement. Cependant, des progrès restent à faire. Selon l'UNICEF, 770 000 enfants ne sont pas scolarisés à l'heure actuelle. La prochaine étape pour améliorer l'éducation au Népal consiste à s'efforcer de scolariser davantage d'enfants et de leur donner un coup de pouce dans leur carrière.

Lakshya est basé à Bellevue, WA, États-Unis et se concentre sur les bonnes nouvelles pour le projet Borgen.

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