Comment la Fondation Byrraju transforme les zones rurales en Inde

Fondation Byrraju
L’Inde était l’une des nations les plus pauvres du monde au siècle dernier. Cependant, le pays a connu une croissance exponentielle depuis le début du 21e siècle et est aujourd’hui l’une des économies à la croissance la plus rapide. Au cours des 20 dernières années, leur produit intérieur brut (PIB) a grimpé en flèche, passant d’environ 469 milliards de dollars en 2000 à 3,17 billions en 2021. En conséquence, le PIB par habitant a quintuplé, passant de 444 dollars en 2000 à 2 277 dollars en 2021. Cependant, cela ne reflète pas nécessairement diminution des inégalités entre les citoyens. Selon le rapport sur l’état des inégalités en Inde publié en 2022, les 0,1 % et 1 % les plus riches gagnent respectivement 5 % à 7 % et 6,82 % du revenu national ; tandis que les 50% les plus pauvres détiennent 22% du revenu national total. Sans surprise, cette disparité affecte le plus les zones rurales de l’Inde.

Conditions dans les zones rurales

Bien qu’il y ait eu des améliorations significatives des conditions de vie dans les zones urbaines en Inde, il reste encore des défis pressants dans les zones rurales du pays. Les taux de pauvreté sont élevés, tandis que les taux d’alphabétisation sont faibles. Les infrastructures de base pour la santé et l’éducation font défaut en plus des moyens de transport, ce qui laisse finalement ces régions déconnectées du monde extérieur. Pourtant, des gens meurent de maladies dues à la mauvaise qualité de l’eau. En ce qui concerne l’écart entre les sexes, on peut voir l’inégalité entre les hommes et les femmes dans la nette disparité de leurs taux d’alphabétisation respectifs : 82,14 % des hommes sont alphabétisés alors que ce nombre est inférieur de près de 17 points de pourcentage pour les femmes à 65,46 %. De plus, le chômage reste un défi pour les zones rurales. De plus en plus de jeunes Indiens émigrent de ces régions pour trouver un emploi dans les zones urbaines, provoquant une fuite de talents dans ces régions.

La Fondation Byrraju

La Fondation Byrraju est née en 2001, à la mémoire de feu Shri Byrraju Satyanarayana Raju, un philanthrope et agriculteur qui croyait que l’amélioration de la qualité de vie des citoyens des zones rurales pouvait contribuer au développement des villages. La Fondation a rapidement étendu ses opérations pour couvrir 200 villages, exécutant 40 programmes divers, touchant tous les aspects de la vie rurale et touchant plus de 2 millions de personnes. Sa mission est de « créer et exploiter une plate-forme collaborative dédiée à la transformation rurale en tirant systématiquement parti des connaissances, de la technologie et des infrastructures mondiales », tout en faisant tout ce qui est en son pouvoir pour impliquer les gens et appliquer les connaissances, afin de faire bouger les choses.

Impact social

Les programmes d’impact social de la Fondation Byrraju couvrent un large éventail de secteurs. Ils vont de l’aide dans l’agriculture et l’élevage à la fourniture de services de santé et d’éducation. Le service de l’environnement fournit de l’eau potable aux villages et contribue à l’assainissement et à la gestion des déchets. En trois ans, il vise à assurer à 8,9 millions de personnes un accès à 100 % à l’eau potable. De plus, l’organisation met l’accent sur le handicap et l’autonomisation des femmes. Ce dernier se produit en promouvant les jeunes femmes entrepreneurs en leur accordant une aide financière et des connexions au marché tout en les conseillant sur la façon de créer des entreprises rentables et durables.

Ce qui distingue la Fondation Byrraju, ce sont également ses investissements dans la technologie. Les exemples incluent les unités d’extraction de fibres de bananier, les robots grimpeurs de cocotiers ou même les machines à fabriquer des cordes. La Fondation tente également de combler le fossé de la numérisation en préparant les villages à la réalité de la révolution technologique mondiale. Il y parvient grâce à son programme DEEP, également connu sous le nom de programme d’autonomisation et d’éducation numériques.

–Alexandra Piat
Photo : Flickr

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