Selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), un estimé à 122 millions de filles Les enfants en âge d’aller à l’école primaire et secondaire ne sont pas scolarisés dans le monde. Beaucoup sont retirés pour assumer des rôles domestiques ou sont mariés dès l'âge de 14 ans pour alléger les pressions financières sur leur famille, comme la nourriture. Les filles sont particulièrement désavantagées dans les pays et régions pauvres touchés par la fragilité, les conflits et la violence (FCV), où elles sont 2,5 fois plus susceptibles que les garçons de ne pas être scolarisées.
Programmes de repas scolaires
Les programmes de repas scolaires dans les pays où les filles sont confrontées à des obstacles disproportionnés incitent fortement les familles à envoyer leurs filles à l’école et à les maintenir inscrites. Cela retardera à son tour le mariage et la grossesse, tout en autonomisant les jeunes femmes. Une étude menée par les frontières de la santé publique l’a prouvé, en constatant que terminer la neuvième année augmente considérablement les chances des filles de retarder leur mariage jusqu’à 18 ans et leur grossesse jusqu’à 20 ans.
La forte corrélation entre l’éducation et le mariage des enfants souligne l’urgence de donner la priorité à l’éducation et à la scolarisation des femmes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. La mise en œuvre de programmes de repas scolaires est un moyen durable et efficace d’y parvenir. Il a été démontré que cela entraîne une augmentation significative de la scolarisation des femmes et de l’achèvement des études. Il est impératif de s’attaquer au problème de la grossesse infantile, car la principale cause de décès chez les adolescentes est la mortalité maternelle.
Dans les pays en développement où les femmes et les filles sont souvent les dernières à manger, nombre d’entre elles souffrent de malnutrition, exacerbée par les exigences physiques et nutritionnelles intenses de l’allaitement et de la grossesse. Cette malnutrition, combinée au fait que leur corps n'est pas complètement développé pour supporter le stress de la grossesse, expose les adolescentes enceintes à un risque plus élevé d'avoir des bébés de faible poids à la naissance et d'être confrontées à la mortalité maternelle. Cependant, ce cycle peut être rompu garder les filles à l'école et améliorer leur nutrition grâce à des programmes de repas scolaires.
Autres avantages
De plus, les élèves se concentrent mieux en classe pour obtenir la nutrition dont ils ont besoin ; ainsi, manger à l’école améliore leurs résultats scolaires et les motive à aller à l’école et à y participer. Grâce à l'amélioration de la santé physique des enfants grâce aux programmes de repas scolaires, ils sont moins susceptibles de manquer l'école pour cause de maladie. Une étude réalisée en Afrique du Sud a révélé que parmi les nombreux effets positifs des programmes de repas scolaires, les familles des élèves qui en bénéficient ont enregistré moins de dépenses de santé que de ce dernier. En outre, l'étude a révélé que les programmes avaient un impact plus prononcé sur les filles et les communautés rurales.
Les programmes de repas scolaires stimulent également les économies locales en créant des opportunités commerciales pour les petits exploitants agricoles qui se procurent les repas et en créant des emplois pour ceux qui les organisent et les distribuent. Ils réduisent également le stress financier des familles vulnérables, leur permettant d’économiser environ 10 % de leurs revenus. En fait, selon une analyse réalisée par le Programme alimentaire mondial (PAM), les communautés ont constaté un retour économique de 9 dollars pour chaque dollar alloué aux repas scolaires. De même, l’étude a révélé que 1 400 emplois étaient créés pour 100 000 enfants nourris, ce qui se traduit par environ quatre millions d’emplois dans 85 pays.
Uniquement grâce aux repas scolaires, nous pouvons non seulement encourager les familles à donner la priorité à l’éducation de leurs enfants, en particulier des filles, mais également renforcer indirectement les économies locales et contribuer à la lutte contre la pauvreté mondiale.
Progrès
Les chiffres du PAM montrent qu'à l'échelle mondiale, les programmes de repas scolaires peuvent augmenter les taux de scolarisation de 9 % en moyenne, avec une augmentation de 12 % spécifiquement pour les filles. Ces programmes ont également été associés à une amélioration de 8 % de la fréquentation. Notamment, au Pakistan, avant la mise en œuvre des programmes de repas scolaires, 48% des ménages n'a envoyé aucune fille à l'école. Cinq ans après le début du programme, le PAM a constaté que tous les ménages éduquaient au moins une fille.
Actuellement, il y a programmes de repas scolaires dans 161 pays et des repas quotidiens sont fournis à plus de 418 millions d'enfants dans le monde. Le PAM alloue 48 milliards de dollars par an pour soutenir ces programmes et espère en transférer la propriété aux gouvernements nationaux. À ce jour, 50 pays ont réalisé cette transition. Plus de 80 % de tous les programmes ont été intégrés d’une manière ou d’une autre dans les politiques nationales et d’autres devraient suivre.
Les programmes de repas scolaires étant opérationnels dans presque tous les pays, l’ampleur de leur impact varie selon les régions. Par exemple, l’Inde dispose d’une couverture immense, nourrissant quotidiennement 130 millions d’enfants. De même, le Brésil en nourrit 50 millions. Même dans les pays pauvres dotés de petits budgets, ces programmes font une différence significative en donnant la priorité aux enfants issus des familles les plus vulnérables.
Avoir hâte de
Alors que 73 millions d’enfants dans 60 pays différents restent vulnérables et n’ont pas accès aux repas scolaires, il reste encore du travail à faire. Le PAM continue de travailler avec les gouvernements du monde entier, en particulier dans les régions où les filles sont plus vulnérables, pour soutenir les programmes de repas scolaires et réaffirmer ses engagements conformément à la School Meals Coalition. Son objectif est que « chaque enfant ait accès à un repas quotidien sain à l’école d’ici 2030 ».
Rebecca est basée à Middleton, WI, États-Unis et se concentre sur les affaires et la santé mondiale pour le projet Borgen.
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