Le 4 octobre 2023, une crue soudaine en Inde (État du Sikkim) a fait 74 morts et 101 personnes sont toujours portées disparues au 9 octobre, ce qui en fait l’une des plus graves. les pires catastrophes la région a connu au cours des 50 dernières années. Alors que les catastrophes naturelles comme celle-ci sont de plus en plus fréquentes et extrêmes, nous verrons comment l’Inde lutte contre ce problème et comment elle s’adaptera pour prévenir de futures crues soudaines.
L’histoire récente des catastrophes naturelles en Inde
L’Inde est fréquemment confrontée à des tremblements de terre, car elle se trouve sur une ligne de faille le long de l’Himalaya. Toutefois, sur les 2,5 millions de déplacements internes signalés en Inde en 2022, la plupart étaient des déplacés à cause de catastrophes naturelles liées à l’eau, comme les inondations et les cyclones. L’Inde a signalé 2 227 décès dus aux conditions météorologiques extrêmes en 2022, ce qui a considérablement augmenté depuis 2020, où seulement 1 338 décès avaient été signalés. Les catastrophes naturelles sont à la fois responsables de la pauvreté et ont également un impact plus important sur les pauvres que sur tout autre groupe.
Inde perd environ 2% de son PIB chaque année à cause de catastrophes naturelles. En plus des problèmes socio-économiques dans la majeure partie de l’Inde, presque toutes les régions du pays se trouvent dans une zone à risque. Il est difficile d’aider les communautés après catastrophes dans les zones rurales, où, en 2012, seuls 37 % des foyers disposaient d’établissements d’hospitalisation dans un rayon de cinq kilomètres et seulement 68 % avaient accès à des établissements de soins ambulatoires. Il a été proposé que « plus l’existence d’une personne est rustique (rurale)… plus les risques de maladie, de malnutrition, de faiblesse et de mort prématurée sont grands » en Inde.
Le Sikkim connaît de nombreuses inondations, mais peu sont aussi extrêmes que celle en Inde. Beaucoup s’inquiètent de cette inondation en Inde depuis la construction d’un barrage il y a six ans. La région compte de nombreux lacs glaciaires et, à mesure que les conditions météorologiques deviennent chaque année plus extrêmes, les militants s’inquiètent de plus en plus de la situation. centrale hydraulique assis en amont de la rivière. En 2019, le lac Lhonak a été décrit dans un rapport gouvernemental comme « hautement vulnérable » aux inondations. Ils ont déclaré que les inondations pourraient briser les barrages et causer des dégâts incroyables dans la région.
L’inondation
L’inondation s’est produite mercredi matin 4 octobre et a été causé par une explosion glaciaire, lorsque l’eau d’un lac glaciaire monte trop haut ou qu’une trop grande partie de la glace et des terres environnantes fond ou tombe, provoquant « l’éclatement » du lac. Dans ce cas, Lhonak a perdu 60 % de sa teneur en eau lors de sa rupture, ce qui a brisé le barrage en aval et s’est écrasé sur la ville avec seulement 10 minutes d’avertissement à la ville de Rangpo.
Malgré de nombreux avertissements sur les risques que Lhonak faisait peser sur les communautés environnantes, il semble que les scientifiques aient été ignorés et que peu de choses aient été faites pour construire des infrastructures préventives dans la région. À Rangpo, une ville du Sikkim, la boue atteint 15 pieds de hauteur et recouvre des maisons entières. L’inondation a emporté des tonnes de débris sur les voitures et les bâtiments, et avec 101 personnes toujours portées disparues, on ne sait pas combien de temps il faudra pour les retrouver et à quelle distance elles auraient pu être emportées de leurs maisons par les eaux de crue. Cette catastrophe a déplacé tant de personnes et détruit tant de choses, et plusieurs universités et usines ont été touchées. Il est difficile de savoir comment Rangpo s’en remettra et combien de personnes seront confrontées à la pauvreté. Face à cette calamité, la communauté s’est rassemblée pour créer des abris avec de la nourriture et de l’eau, et l’armée est également venue en aide.
Mesures de prévention
En avril 2023, il y a eu un atelier à New Delhi organisé par l’Indian Water Partnership et la Banque mondiale. L’atelier avait lieu le cadre de réponse EPIC (Enable, Plan, Invest, Control), une idée publiée en partie par la Banque mondiale. Cette stratégie stipule que les inondations et les sécheresses ne doivent pas nécessairement être des catastrophes, mais qu’elles peuvent être traitées de manière à causer des dégâts minimes si elles sont abordées de manière réfléchie. Les mesures préventives se traduisent par un drainage accru et plus fiable, une construction plus réfléchie et une conscience de la verdure d’une zone.
Le 19 octobre, plus de 2 000 citoyens de la zone inondée ont été déplacés vers un terrain plus sûr par l’armée de l’air indienne. 132 805 kg de matériel de secours ont été transportés au Sikkim. L’armée de l’air indienne et le gouvernement de l’État ont pu agir rapidement et de manière synchronisée face à cette catastrophe soudaine, qui a permis de sauver de nombreuses vies.
Au Sikkim, le gouvernement a une forte concentration sur la lutte contre la pauvreté, avec une initiative visant à libérer complètement le Sikkim de la pauvreté. Cette mission consiste notamment à fournir un abri et de la nourriture à ceux qui en ont besoin, en se concentrant sur ceux des zones rurales, car la pauvreté rurale en Inde est bien plus élevée que la pauvreté urbaine. Cette promesse a permis au Sikkim de devenir l’un des taux de pauvreté les plus bas de n’importe quel État de l’Inde à juste en dessous de 4%.
L’Inde est toujours un pays où de nombreuses personnes sont en difficulté ou déplacées, mais le gouvernement a travaillé dur pour se stabiliser et s’enrichir. En 2005, on estimait que plus de 50 % de la population indienne vivait dans la pauvreté, alors qu’aujourd’hui, en moins de vingt ans, ce chiffre est tombé à seulement 16 % des Indiens. Cette crue soudaine en Inde a déplacé de nombreuses familles. Cela a considérablement accru la pauvreté dans cette communauté, mais la Banque mondiale semble convaincue que cela pourrait éventuellement appartenir au passé, et l’Inde semble être plus que capable de soutenir ceux qui ont été touchés par les inondations.
– Ren Pratt
*