Le Cap-Vert continue de défendre activement les droits des femmes et de promouvoir leur autonomisation par le biais de ses efforts législatifs et de plaidoyer. Le pays offre ainsi une lueur d'espoir aux femmes et aux filles d'Afrique subsaharienne. Des efforts sont également déployés pour transformer le secteur du tourisme afin d'améliorer les droits des femmes au Cap-Vert.
Droits des femmes au Cap-Vert
Le Cap-Vert a fait des progrès notables en matière de droits des femmes, le gouvernement reconnaissant l'égalité des sexes comme un problème crucial qui doit être résolu. En 2011, une loi protégeant les femmes et les filles contre la violence sexiste a été introduite ainsi qu'un cadre juridique. Depuis lors, des efforts continus ont été déployés pour défendre les droits des femmes devant les tribunaux. Malgré ces efforts, la nature profondément enracinée de la misogynie se présente comme un obstacle à la réalisation de l'égalité des sexes au Cap-Vert.
L'égalité des sexes et le secteur touristique du Cap-Vert
Le Cap-Vert dépend du secteur touristique pour environ 25 % de son PIB, ce qui lui permet d'améliorer rapidement sa situation économique et la qualité de vie de ses citoyens. Grâce à l'essor du tourisme au Cap-Vert, les opportunités d'emploi sont nombreuses. Cependant, le secteur est confronté à des limitations en ce qui concerne la participation des femmes. Cela constitue une menace pour le tourisme et une menace pour l'autonomisation et les droits des femmes au Cap-Vert.
Les femmes du Cap-Vert ont du mal à exercer leurs droits en raison de la misogynie systémique et profondément enracinée. Cette situation fait que les femmes ont moins accès à l’éducation, occupent des emplois moins bien payés et instables, sont contraintes de respecter les valeurs traditionnelles au sein du foyer et sont exposées à la violence sexiste. En raison de ces difficultés, la pauvreté touche de manière disproportionnée les femmes du Cap-Vert, qui représentent « 53 % de la population pauvre et 54 % de la population en situation d’extrême pauvreté ». Cela entrave leur capacité à participer efficacement au secteur du tourisme et entrave leur potentiel économique personnel.
Intégration de la dimension de genre
Reconnaissant l’inégalité des sexes dans le secteur du tourisme, ONU Femmes et l’ICIEG se sont associées pour élaborer un plan d’action visant à remédier à ce problème en intégrant la dimension de genre, faisant du Cap-Vert l’un des premiers pays touristiques à le faire. L’intégration de la dimension de genre implique la création de politiques qui prennent en compte les intérêts et les préoccupations des hommes et des femmes, ce plan d’action étant axé sur le renforcement institutionnel, la formation et le renforcement des capacités, ainsi que sur la qualité et l’autonomisation des femmes. Cependant, lors de la mise en œuvre du plan d’action, celui-ci s’est heurté à des difficultés. Les normes de genre et les attentes sociétales à l’égard des femmes affectent leurs choix de carrière, qui se traduisent souvent par des postes stéréotypés et moins entrepreneuriaux. Le bureau d’ONU Femmes a également fermé ses portes au Cap-Vert, ce qui a mis en suspens le plan d’action à partir de 2017.
Afin de relever ces défis, l'ITCV et l'ICIEG ont uni leurs efforts en 2021 pour reprendre le plan d'action, en mettant également en œuvre de nouvelles recommandations de la stratégie Genre du Groupe de la Banque mondiale afin de garantir qu'elle soit aussi sensible au genre que possible, garantissant aux femmes « des emplois meilleurs, plus sûrs et plus nombreux ». La persévérance du Cap-Vert malgré les revers souligne son véritable engagement à protéger et à améliorer les droits des femmes, ouvrant ainsi la voie à un avenir positif.
Imogen est basée à Oxford, au Royaume-Uni, et se concentre sur les bonnes nouvelles pour le projet Borgen.
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