Efforts visant à mettre fin à la transmission du VIH de la mère à l'enfant en Indonésie

Transmission du VIH de la mère à l'enfant en IndonésieEn 2023, environ 570 000 personnes en Indonésie vivaient avec le VIH. Conscient de l'urgence, le gouvernement indonésien a intensifié ses efforts pour soutenir les individus et prévenir la transmission mère-enfant du VIH. Les organisations communautaires jouent un rôle crucial dans cette entreprise, en fournissant un accès aux soins et aux traitements à ceux qui en ont besoin.

La situation en Indonésie

Depuis 2008, l'UNICEF soutient les gouvernements de Papouasie et de Papouasie occidentale en Indonésie dans la mise en place d'un programme de prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME). Ce programme met l'accent sur la prévention, le diagnostic et le traitement du VIH au sein des communautés. Fournir un traitement antirétroviral pendant la grossesse peut réduire considérablement le risque de transmission mère-enfant. Idéalement, depuis 2009, le dépistage du VIH devrait faire partie des soins prénatals des femmes enceintes en Indonésie. Cependant, plus d’une décennie plus tard, 37 % des femmes enceintes ne bénéficient toujours pas d’un dépistage du VIH. En 2022, seulement 18 % des mères séropositives avaient accès à une thérapie antirétrovirale.

Action actuelle pour prévenir la transmission du VIH

L'Alliance nationale pour mettre fin au sida chez les enfants, créée en 2023, rassemble le gouvernement, les organisations internationales et la société civile pour améliorer l'accès aux services de santé et au soutien mental pour les femmes et les enfants vivant avec le VIH. L’alliance se concentre sur trois priorités principales :

  1. Plaider pour les besoins spécifiques des adolescentes et des enfants vivant avec le VIH.
  2. Sensibiliser en diffusant des informations sur la PTME (Prévention de la Transmission Mère-Enfant), le Diagnostic Précoce chez l'Enfant et l'éducation sexuelle.
  3. Donner aux communautés les moyens de soutenir efficacement les enfants vivant avec le VIH.

Importance de la communauté

Avec un engagement politique renouvelé, le soutien aux services communautaires devient crucial pour fournir les soins et le soutien nécessaires aux femmes et aux enfants vivant avec le VIH. La mobilisation des agents de santé communautaires est essentielle non seulement pour prévenir la transmission, mais aussi pour aider les personnes touchées par la maladie. Des organisations comme Lentera Anak Pelangi (LAP), en activité depuis 2009, jouent un rôle essentiel dans cet effort. En tant que premier prestataire de services multidisciplinaire d'Indonésie axé sur les enfants séropositifs, LAP collabore avec des bénévoles, des sponsors et des partenaires pour améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec la maladie.

Axes clés du LAP

  • Améliorer la qualité de la santé et de la nutrition. LAP propose des évaluations de santé et de nutrition, des conseils familiaux et un soutien lors des hospitalisations d'enfants. L'organisation éduque également sur l'assainissement et l'hygiène. De plus, LAP propose des examens médicaux mensuels gratuits, des tests de laboratoire non BPJS et une aide financière pour les médicaments.
  • Plaidoyer pour le traitement ARV. Son programme sensibilise le public aux options et aux conditions de traitement par le biais de formations, de campagnes sur les réseaux sociaux et d'efforts dans les médias de masse. Elle étend également son action aux écoles en sensibilisant le personnel et les étudiants.
  • Assurer le bien-être psychosocial des enfants et de leurs familles. Le programme enseigne aux enfants des compétences de vie et comprend une école qui surveille leur développement. Il propose une formation professionnelle adaptée aux talents et aux intérêts de chaque enfant. De plus, l'organisation organise des groupes de soutien par les pairs pour les parents.

Fournir une communauté

Une mère décrit comment la confiance de sa fille a grandi depuis qu'elle a rejoint LAP, soulignant les amitiés qu'elles ont toutes deux nouées avec d'autres personnes dans des situations similaires. Un autre parent commente les liens créés par son fils et les bénéfices qu'il a reçu du soutien éducatif et nutritionnel du LAP. Malgré la stigmatisation en Indonésie, où 33,5 % des adultes pensent que les enfants séropositifs ne devraient pas fréquenter l'école avec des enfants non infectés, des programmes comme le LAP jouent un rôle crucial. Ils luttent contre l'isolement et la stigmatisation tout en garantissant aux familles le soutien nécessaire et en contribuant à prévenir la propagation de la maladie.

Amelia est basée à Bradford, au Royaume-Uni et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.

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