Le recyclage dans le camp de réfugiés de Kakuma : transformer les déchets en opportunités

Camp de réfugiés de KakumaLe Camp de réfugiés de Kakuma Le camp de réfugiés de Kigali, au nord-est du Kenya, a été créé en 1992 et est depuis longtemps confronté à d'importants problèmes de gestion des déchets. Conçu à l'origine pour accueillir 70 000 résidents, le camp a vu sa population grimper à 183 000 en 2015. Cette augmentation a exercé une pression énorme sur les ressources et les infrastructures du camp. Cette surpopulation a entraîné divers problèmes environnementaux, notamment une élimination inadéquate des déchets liquides et solides, créant des conditions insalubres et présentant des risques pour la santé des habitants du camp.

Plusieurs facteurs aggravent les problèmes de gestion des déchets du camp. La demande en bois de chauffage a entraîné la déforestation dans les zones environnantes. Le recours aux générateurs diesel contribue à la pollution de l'air. Le manque d'eau potable pour les humains et le bétail a exacerbé les problèmes d'assainissement. Le manque d'espace pour l'élimination des déchets dans le camp surpeuplé a également créé un besoin urgent de solutions innovantes de gestion des déchets.

Cependant, malgré ces défis, des initiatives de recyclage menées par la communauté s'efforcent de protéger l'environnement naturel du camp et les moyens de subsistance des habitants. L'une de ces initiatives est la Fraternité pour le Développement Intégré (FRADI), fondée par Raphael Basemi, un réfugié congolais arrivé à Kakuma en 2009.

FRADI

Le parcours de Basemi, d'un réfugié avec rien d'autre qu'un sac de vêtements et des certificats d'études au fondateur d'une entreprise de recyclage florissante, illustre la résilience et l'ingéniosité des résidents du camp. Créé en 2013, FRADI a transformé le paysage de la gestion des déchets à Kakuma. L'approche de FRADI est globale, abordant non seulement la gestion des déchets mais également d'autres limitations des réfugiés, telles que les barrières linguistiques et le manque de compétences techniques.

L'impact du travail de FRADI

Depuis novembre 2019, l’organisation a recyclé plus de 10 tonnes de plastique, améliorant considérablement les conditions de vie dans le camp. L'initiative de recyclage de FRADI Le programme a suscité un enthousiasme débordant : 2 000 candidats se sont présentés aux postes vacants après le premier appel à volontaires. Au cours des trois dernières années, l'organisation a créé plus de 500 emplois pour les réfugiés et les membres de la communauté locale, offrant ainsi des opportunités de revenus indispensables.

Système et produits de recyclage du plastique de FRADI

Le processus de collecte implique la collecte de matières plastiques et de matériaux non biodégradables par des individus. Les déchets collectés sont ensuite classés par catégorie et envoyés vers une installation de traitement centrale à Kakuma. Deux machines spécialisées recyclent les plastiques en nouveaux produits par fusion et reformage. Trente-huit tonnes des matériaux semi-recyclés ont été vendus à des entreprises basées à Nairobi jusqu’à présent.

Sa gamme de produits comprend des objets du quotidien tels que des pinces, des boutons, des règles, des assiettes et des tasses, tous fabriqués à partir de plastique recyclé. Ces produits sont vendus dans une boutique du centre d'incubation de Kakuma, une initiative de développement économique financée par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) qui soutient les entreprises en démarrage.

L'avenir du camp de réfugiés de Kakuma

L’avenir s’annonce prometteur pour les initiatives de gestion des déchets à Kakuma. La signature par le Kenya de la loi sur les réfugiés en novembre 2021 a donné naissance à de nouvelles politiques favorisant la réussite économique et l’inclusion des réfugiés. Ce changement législatif a permis à FRADI d’étendre ses opérations, en s’adressant à de plus grandes entreprises qui collectent le plastique pour le recyclage.

Le succès de FRADI et d’autres initiatives similaires offre un modèle pour relever les défis de la gestion des déchets dans les camps de réfugiés. Ces efforts menés par la communauté améliorent non seulement les conditions environnementales, mais créent également des opportunités économiques. En outre, ils favorisent le sentiment d’accomplissement chez les réfugiés. Comme le dit si bien Basemi : « Lorsque je vois les bénévoles rapporter le plastique qu’ils ont collecté, je vois une communauté qui se rassemble pour une cause plus noble. »

Grâce à un soutien et à une innovation continus, la transformation des déchets en opportunités à Kakuma sert de modèle inspirant pour le développement durable dans des environnements difficiles.

Lauren est basée à San Francisco, Californie, États-Unis et se concentre sur les bonnes nouvelles et la santé mondiale pour le projet Borgen.

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