Les nations des Caraïbes s’unissent sur la résilience aux tempêtes

résilience aux tempêtesLa région des Caraïbes est confrontée à une quantité accélérée de tempêtes dévastatrices et d’incidents météorologiques violents. La saison des ouragans dans l’Atlantique devenant plus longue et plus agressive, ainsi que l’effet paralysant supplémentaire de la pandémie de COVID-19, les pays des Caraïbes ont du mal à persévérer. Il a été prédit que de juin 2020 à novembre 2020, il y aurait jusqu’à 19 tempêtes nommées, avec jusqu’à six susceptibles de devenir des ouragans majeurs. Dans les Caraïbes, une saison cyclonique typique compte 12 tempêtes nommées et trois ouragans majeurs. Les nations des Caraïbes se sont unies sur la résilience aux tempêtes face aux catastrophes afin de renforcer leur réponse aux catastrophes.

COVID-19 et tempêtes des Caraïbes

La pandémie COVID-19 a déjà rendu difficile la reconstruction après les tempêtes passées. Les économies ont été gravement endommagées car de nombreuses régions dépendent du tourisme. En outre, le gouvernement doit maintenant donner la priorité aux ressources déjà minimales pour la crise de santé publique au lieu des efforts de secours en cas de catastrophe.

Avec d’autres tempêtes dévastatrices à venir, le bien-être de ces pays des Caraïbes est une préoccupation cruciale. Au milieu de l’incertitude, les pays des Caraïbes se sont unis sur la résilience aux tempêtes pour mettre en œuvre une préparation et une réponse efficaces aux situations d’urgence.

Initier une réforme institutionnelle

Les nations de toute la Caraïbe reconnaissent l’obstacle de l’insuffisance des investissements dans les organisations nationales de gestion des catastrophes (NDMO) qui découlent des carences de leurs cadres institutionnels. En janvier 2021, l’Agence caribéenne de gestion des urgences en cas de catastrophe (CDEMA) a lancé une initiative pour renforcer la préparation aux catastrophes et adopter des évaluations institutionnelles pour les pays des Caraïbes orientales comme la Dominique, Saint-Kitts-et-Nevis, la Grenade, Saint-Vincent, les Grenadines et Sainte-Lucie. Ces évaluations, menées par des entretiens en personne et des questionnaires d’experts nationaux en matière de catastrophes et de représentants de programme, trouveront des faiblesses dans les NDMO respectifs de chaque pays. À partir de là, l’initiative créera une fondation qui soutiendra la future coopération régionale.

Au cours de ces évaluations institutionnelles, un défaut récurrent était l’insuffisance de la capacité des NDMO à collecter et à gérer des données et des informations pouvant être jugées. En réponse, le projet a reçu un financement supplémentaire pour mettre en œuvre des ateliers de formation à la collecte de données qui couvrent la gestion du COVID-19 et la saison des ouragans à venir. Pour garantir la durabilité de ces réformes, le projet doit impliquer les décideurs politiques et les parties prenantes au sein du gouvernement ainsi que la contribution des ministères des finances des pays concernés.

Mobiliser le financement et la couverture d’assurance

Les nations des Caraïbes se sont unies sur la résilience aux tempêtes en développant le mécanisme d’assurance contre les risques de catastrophe dans les Caraïbes (CCRIF) en 2007, qui fournit à la région une couverture d’assurance contre les ouragans et les tremblements de terre. Cette méthode d’assurance «paramétrique souveraine» est achetée par le gouvernement et s’appuie sur une modélisation des risques plutôt que sur des évaluations de dommages sur le terrain pour estimer le coût des catastrophes. La police d’assurance paie automatiquement lorsque des conditions préétablies telles que la vitesse du vent, les précipitations et les pertes économiques modélisées atteignent ou dépassent une certaine limite.

Cela crée des paiements rapides qui évitent les évaluations de dommages chronophages. Cela permet également aux entreprises de rouvrir plus tôt, aux routes et aux aéroports de redémarrer rapidement et aux communautés touchées de se rétablir plus rapidement, évitant ainsi de nouveaux dommages à long terme.

Collaboration de l’USAID dans la formation aux interventions en cas de catastrophe

L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a continué d’aider la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) à développer les sociétés nationales de la Croix-Rouge dans les pays des Caraïbes. L’USAID a alloué plus de 43,1 millions de dollars en 2020 pour soutenir les activités de réduction des risques de catastrophe en Amérique latine et dans les Caraïbes. Ces outils permettront aux communautés de se préparer, de réagir et de se remettre des catastrophes de manière adéquate.

Donner l’exemple en période de turbulence

La prévention des destructions futures dues aux tempêtes violentes et aux catastrophes naturelles exigera un engagement et une collaboration sérieux entre les pays des Caraïbes. En outre, ces circonstances exigent un soutien international accru à une époque où les vulnérabilités préexistantes ont été intensifiées par une menace de pandémie. Le fait de voir comment les nations des Caraïbes se sont unies sur la résilience aux tempêtes face à une catastrophe peut fournir un exemple positif pour d’autres pays à une époque où l’unité mondiale est la plus essentielle.

Alyssa McGrail
Photo: Flickr

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