Réduction de la pauvreté en République démocratique du Congo

Réduction de la pauvreté en République démocratique du Congo
Le plus grand pays d’Afrique, la République démocratique du Congo (RDC) est « parmi les cinq nations les plus pauvres du monde ». L’instabilité politique, les crises humanitaires et les conflits ont contribué au fait que 64% de tous les Congolais vivaient sous le seuil de pauvreté en 2021. Avec la croissance démographique, ainsi que le chômage, le gouvernement de la République démocratique du Congo, associé à l’aide internationale, a fait efforts de lutte contre la pauvreté en République Démocratique du Congo.

Questions socio-économiques

Selon les données du gouvernement de la République démocratique du Congo et les rapports pays du Fonds monétaire international, le chômage touche 30 % des jeunes citoyens, ce que la crise du COVID-19 n’a fait que toucher davantage. Au sein de la population active, il existe un écart entre les sexes. En 2021, les femmes congolaises ne représentaient que 23 % du gouvernement, 14 % du parlement et 24 % des conseils communaux. Le chômage est plus élevé chez les femmes, à 10,2 % juxtaposé à 9 % chez les hommes.

Le pays est l’un des plus élevés d’Afrique subsaharienne en termes de taux de morbidité et de mortalité, avec un taux de mortalité maternelle de 378 décès pour 100 000 naissances vivantes, selon la Stratégie de réduction de la pauvreté et de croissance du Fonds monétaire international (FMI) pour le Rapport de la République du Congo. En matière d’éducation, la République démocratique du Congo a connu une pénurie d’enseignants qualifiés, un ratio élèves-enseignant élevé et des infrastructures scolaires médiocres.

La pauvreté est le principal problème dans le pays, car les estimations indiquent que le taux de pauvreté a augmenté de 4 % entre 2019 et 2020, selon le FMI. Cela est en grande partie dû à l’épidémie de COVID-19, qui a aggravé une récession économique et rendu difficile pour les Congolais de payer le loyer, les factures d’électricité et d’eau, la nourriture et les soins de santé.

Plan national de développement

Le rapport du FMI décrit le Plan de développement national du pays 2022-2026. L’objectif du plan est de « bâtir une économie forte, diversifiée et résiliente ». Pour ce faire, le gouvernement prévoit de se concentrer sur l’agriculture, l’industrie, le tourisme, l’immobilier, la technologie et les zones économiques. Ce plan de relance de l’économie s’accompagne de la perspective d’un accord avec le FMI qui pourrait apporter une aide monétaire.

L’agriculture est un employeur essentiel en RDC, ce qui en fait la première priorité du plan. En s’y concentrant, le pays estime pouvoir « lutter efficacement contre le chômage, la pauvreté, l’urbanisation anarchique, la désarticulation du territoire national, l’insécurité alimentaire et le déficit de l’aide extérieure ». Le développement de l’industrie pourrait amener la modernisation du pays et créer des emplois. Dans le même ordre d’idées, le développement des zones économiques peut créer une « nouvelle économie nationale » et les ouvrir à la mondialisation. Le tourisme est un nouveau marché potentiel auquel le pays doit s’ouvrir, parallèlement à la numérisation.

À la suite d’une visite en RDC le 15 février 2023, le FMI a publié une déclaration passant en revue les données économiques récentes du pays, affirmant que l’agence « se réjouit de poursuivre son engagement en faveur de la République démocratique du Congo ».

La Banque mondiale

En 2022, la Banque mondiale a approuvé un cadre de partenariat national pour la RDC qui « favorise la stabilisation et le développement de la RDC, en soutenant les priorités stratégiques et les réformes essentielles pour améliorer la gouvernance et approfondir les efforts de stabilisation ». La Banque mondiale se concentre sur le soutien aux développements du pays en matière d’éducation, de santé et de protection sociale.

En juin 2022, la Banque mondiale a contribué à la réduction de la pauvreté en République démocratique du Congo avec 7,27 milliards de dollars qui ont soutenu financièrement 21 projets nationaux et quatre projets régionaux. L’un de ces projets est le renforcement de l’équité et du système d’urgence dans l’éducation, qui soutient l’enseignement primaire gratuit du pays et réduit le fardeau des coûts de l’éducation pour les familles congolaises. Ce projet a vu 2,5 millions d’élèves supplémentaires s’inscrire à l’école d’ici 2021-2022 et a permis à environ 60 000 enseignants de recevoir des salaires réguliers, rapporte la Banque mondiale. Le projet d’approvisionnement en eau potable en milieu urbain de la Banque mondiale a vu l’installation de plus de 450 points d’eau communautaires, et le projet STEP-KIN, lancé en mars 2021, vise à aider 250 000 personnes dans sa prochaine phase.

Le Conseil des droits de l’homme

Récemment, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a tenu des auditions avec les présidents de nations comme la RDC concernant les plans de paix. Les orateurs de ce panel ont déclaré que « les droits de l’homme étaient au centre de tous les problèmes mondiaux auxquels le monde est confronté aujourd’hui » et que « les institutions financières internationales devaient prendre des mesures spéciales pour aider les pays en développement à protéger les droits fondamentaux à l’alimentation, aux moyens de subsistance et à une vie décente ». .”

Félix-Antione Tshisekedi Tshilombo, le président de la RDC, a parlé du conflit politique et militaire dans le pays, un facteur qui peut aggraver la pauvreté. Le Conseil des droits de l’homme et le Sous-Secrétaire général aux droits de l’homme ont récemment abordé ce conflit, réitérant un appel à la paix en Afrique, tout en assurant que « le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies est prêt à poursuivre son travail pour soutenir le pays dans ses efforts pour surmonter les défis qui subsistent en matière de droits humains.

Alors que la réduction de la pauvreté en République démocratique du Congo se poursuit, il est important de garder à l’esprit la valeur de l’aide étrangère pour la reconstruction et la restructuration des communautés et des pays.

– Audrey Gaines
Photo : Flickr

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