Aux Comores, où plus de la moitié de la population est composée de femmes, le cadre juridique favorise généralement l'égalité et l'autonomisation des femmes. Bien que la culture islamique associe traditionnellement la propriété foncière et immobilière aux hommes, aux Comores, certaines propriétés foncières appelées magnahouli sont contrôlées et gérées exclusivement par les femmes. Ces propriétés sont héritées uniquement par la lignée féminine, une pratique ancrée dans les traditions matriarcales africaines de la région.
Égalité d'emploi et droits des femmes au travail
Les lois régissant les salaires et les opportunités d’emploi des femmes sont très progressistes dans le pays. L’Union des Comores reconnaît l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction de race, de sexe, de religion ou de conviction politique, et garantit la pleine jouissance des libertés fondamentales. Ce cadre juridique garantit aux femmes le droit de postuler aux mêmes emplois que les hommes, renforçant ainsi l’égalité des sexes sur le lieu de travail.
Les femmes sont confrontées à peu de restrictions sur le lieu de travail, ce qui renforce leurs droits et remet en cause les rôles traditionnels des sexes. La loi impose un salaire égal pour un travail égal, quel que soit le secteur d’activité ou le danger perçu du travail. Ce cadre législatif favorise la participation des femmes à tous les types d’emploi, y compris les postes de nuit et les emplois industriels, qui ont toujours été qualifiés d’emplois « masculins ». Selon les données des Nations Unies (ONU), plus d’un tiers des femmes adultes aux Comores sont actives sur le marché du travail. Halima Said, 25 ans, qui travaille au service comptable du ministère de l’Intérieur, exprime ce sentiment d’égalité : « Nous avons des droits et je me sens égale à mon mari. Il est enseignant et je travaille dans l’administration. »
Possibilités d'éducation pour les femmes
L’accès des filles à l’éducation a toujours été limité en raison de la domination des hommes dans le système scolaire. Cependant, des changements importants ont eu lieu après la mise en œuvre de la Politique nationale d’équité et d’égalité des sexes (PNEEG) en 2007, qui a garanti l’égalité des chances en matière d’éducation et le contrôle des ressources, notamment de la santé reproductive. En 2014, les effets de cette politique étaient évidents : 48,7 % des filles, contre 46,3 % des garçons, ont terminé le premier cycle du secondaire. Cette évolution en seulement sept ans marque une avancée significative dans la promotion des droits des femmes à l’éducation aux Comores.
Lois sur le mariage et droits de la famille
Aux Comores, la plupart des hommes qui peuvent se permettre de se marier optent pour des unions polygames avec résidence matrilocale, ce qui signifie qu'ils ont plusieurs épouses mais vivent dans la maison familiale de l'épouse. L'article 57 du Code de la famille exige le consentement mutuel pour le mariage, ce qui garantit les droits des deux parties. En outre, la loi garantit l'autonomie des femmes en leur accordant le droit de prendre des décisions indépendantes sans obligation d'obéir à leur mari.
Accords et avancées en matière de droits des femmes
Les Comores ont ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant en 1993, fixant l’âge minimum du mariage à 18 ans. Cette ratification est conforme à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), ratifiée en 1994, qui impose le libre et plein consentement au mariage. Les droits des femmes aux Comores se sont considérablement améliorés ; il y a plus de femmes au parlement que jamais auparavant. Le taux de violence conjugale aux Comores est inférieur de 27 % à la moyenne mondiale. Depuis 1991, les conditions de travail dans les environnements vulnérables se sont considérablement améliorées. Ces évolutions soulignent l’engagement des Comores à faire progresser les droits des femmes et à faire des îles un endroit plus sûr et plus prospère pour les femmes.
Regarder vers l'avant
Les Comores font preuve d’un engagement fort en faveur de l’égalité des sexes, à travers des lois progressistes et des avancées en matière d’éducation pour les femmes. La mise en œuvre de politiques telles que la Politique nationale d’équité et d’égalité des sexes (PNEEG) a considérablement accru les possibilités d’éducation pour les filles. En outre, le cadre juridique du pays soutient les droits des femmes en matière d’emploi et de droit de la famille, garantissant l’égalité des salaires et l’autonomie dans le mariage. Ces avancées soulignent la détermination des Comores à autonomiser les femmes et à promouvoir l’égalité dans tous les secteurs.
Sadie est basée à Newport, au Royaume-Uni et se concentre sur les bonnes nouvelles pour le projet Borgen.
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