
La République Démocratique du Congo (RDC) est l’un des pays les plus pauvres du monde. Constamment classée parmi les cinq pays les plus pauvres du monde, en 2022, près de 62 % de la population de la RDC, soit un total d’environ 60 millions de personnes, vivait dans une pauvreté extrême – moins de 2,15 dollars par jour. La RDC a une longue histoire de conflits, de bouleversements politiques, d’instabilité et de régime autoritaire au cours des deux dernières décennies depuis la fin des guerres du Congo en 2003, exacerbant l’extrême pauvreté dans le pays.
Face à une situation politiquement instable dans le pays, le travail des organisations mondiales telles que les Nations Unies a joué un rôle important pour améliorer la situation en République démocratique du Congo. Voici comment l’ONU aide la République démocratique du Congo.
Les Nations Unies et la MONUSCO
L’ONU a lancé le Objectifs de développement durable (ou ODD) en 2015 comme un appel universel à l’action pour mettre fin à la pauvreté dans le monde d’ici 2030 et garantir « la paix et la prospérité pour tous ». Certains des ODD comprennent : l’élimination de l’extrême pauvreté ; éliminer la malnutrition et la faim; réduire le taux mondial de mortalité maternelle en dessous de 70 pour 100 000 naissances ; et éliminer les décès évitables de nouveau-nés et d’enfants de moins de 5 ans.
MONUSCO (La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) est le principal mécanisme par lequel l’ONU vise à atteindre ses objectifs en matière d’aide à la République démocratique du Congo. Face à une situation politique et sociale continuellement dangereuse et instable en RDC, la MONUSCO est une opération de maintien de la paix des Nations Unies qui vise à protéger les civils de la RDC et à soutenir le gouvernement de la RDC dans ses efforts de stabilisation et de consolidation de la paix. En juillet 2023, on estimait que 17 753 personnes étaient stationnées dans le pays, dont 12 379 soldats.
Qu’a accompli la MONUSCO ?
La MONUSCO a toujours été une présence controversée en RDC. En 2022, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans le pays contre la présence de la mission de maintien de la paix. Cette perception négative de la MONUSCO parmi la population civile de la RDC vient en grande partie d’un manque de compréhension de l’objectif de la mission de maintien de la paix dans le pays, les experts affirmant que l’ONU doit faire davantage pour s’engager auprès des communautés locales. pour éliminer ces idées fausses.
Néanmoins, en 2019, une équipe de recherche faisant partie du Efficacité du réseau des opérations de paix (EPON) a mené une étude pour évaluer l’impact de la MONUSCO en RDC et a souligné l’impact positif qu’elle a eu. La conclusion générale était que la MONUSCO, et son prédécesseur avant juillet 2010, la MONUC, avaient été capables de réaliser, avec les ressources plutôt limitées dont elles disposaient, beaucoup de choses dans le pays pour améliorer la situation en RDC.
L’équipe de recherche a révélé que la mission de maintien de la paix a joué un rôle important dans le maintien de la RDC dans sa forme actuelle – empêchant les régions sécessionnistes – tout en contribuant également à prévenir la répétition d’un conflit violent majeur. Sa présence dans le pays a permis à d’autres acteurs internationaux et nationaux de fournir des services clés qui ont stimulé l’économie de la RDC et soutenu la politique démocratique. La MONUSCO a également joué un rôle crucial dans la surveillance des violations des droits humains pour soutenir la justice pénale internationale, contribuant ainsi à protéger les plus vulnérables du pays contre la violence politique.
Améliorations
Malgré les taux de pauvreté continuellement élevés et les conflits politiques et sociaux persistants en RDC, des améliorations notables ont été constatées dans la situation politique, économique et sociale du pays, indiquant un avenir plus prometteur pour les plus pauvres de la RDC.
En janvier 2019, la RDC a connu sa première transition pacifique du pouvoir après 62 ans d’indépendance, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo remportant les élections de décembre 2018 et succédant à Joseph Kabila, qui dirigeait le pays depuis 18 ans. Comme le révèle la Banque mondialecertains signes indiquent l’émergence d’un nouveau contrat social entre l’État et ses citoyens en RDC, à travers le déploiement de l’enseignement primaire gratuit et des réformes du secteur public, parallèlement à l’accent mis sur la prévention des conflits et la stabilisation dans l’est de la RDC.
La croissance économique est un autre domaine dans lequel la RDC a connu des améliorations ces dernières années. atteignant 8,6% en 2022 et poursuivant la dynamique de 2021 (croissance de 6,1%). L’accès à l’éducation, en particulier chez les filles, a également considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies, le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire atteignant 78 % en 2017, contre seulement 50 % en 2000.
En outre, tout en restant très élevés, les taux de pauvreté se sont améliorés au cours des deux dernières décennies. En 2005, on estimait que 71 % de la population vivait dans une pauvreté extrême, et ce chiffre est tombé à environ 10 % d’ici 2022. Ainsi, même s’il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la situation en RDC, il reste encore beaucoup à faire. de manière drastique et pour atteindre les ODD de l’ONU d’ici 2030, les chiffres montrent l’impact positif que les organisations mondiales comme l’ONU peuvent avoir sur les pays touchés par des niveaux élevés d’extrême pauvreté et une situation politique et sociale instable.
– Eléonore Lomas
Photo : Flickr
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