KujaEcoPads : Solution durable à la pauvreté menstruelle au Cameroun

Pauvreté menstruelle au CamerounAu Cameroun, 70 % des femmes et des filles n’ont pas accès aux produits sanitaires, illustrant la prévalence de la pauvreté menstruelle à travers le pays. Cette situation est largement due au caractère abordable des produits, exacerbé par la hausse des coûts des produits menstruels en Afrique. Au Cameroun, un pack de produits jetables prix des serviettes hygiéniques environ 600 francs centrafricains (0,99 dollar), un prix prohibitif pour les 52% de femmes camerounaises qui vivent sous le seuil de pauvreté à 2,15 dollars par jour.

Cela oblige de nombreuses femmes et filles à n’avoir d’autre choix que de compter sur « des chiffons, des journaux et des feuilles » pour gérer leurs règles. Ces méthodes compromettent la santé et la dignité des femmes. Marie Claire répond à cette crise en créant la première serviette hygiénique biodégradable et abordable du Cameroun à travers son entreprise sociale KujaEcopads. Les serviettes hygiéniques sont non seulement fabriquées et produites de manière durable, mais également exemptes de substances nocives pour les filles et l'environnement.

Pauvreté menstruelle au Cameroun

En 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à santé menstruelle être mondialement reconnu comme une question de droits de l’homme plutôt que comme une simple question d’hygiène. Un accès insuffisant aux produits sanitaires affecte non seulement la santé des femmes, mais exacerbe également les inégalités entre les sexes existantes, agissant comme un obstacle à l'éducation, aux opportunités économiques et à la dignité pour de nombreuses femmes et filles.

Au Cameroun, la pauvreté menstruelle a de graves conséquences sur les résultats scolaires : 70 % des femmes et des filles camerounaises sont analphabètes, souvent parce qu'elles manquent l'école pendant leurs règles. Selon une militante des droits menstruels et fondateur de KujaEcopadsSelon Claire, « les filles sautent trois à cinq jours d'école par mois » à cause de leurs règles. Finalement, ils « abandonnent l’école, ce qui perpétue un cycle de mariages forcés précoces, de grossesses précoces, de prostitution, d’analphabétisme, de pauvreté et de honte ».

Camps de réfugiés au Cameroun

La pauvreté périodique au Cameroun est intensifiée par les défis humanitaires persistants. Actuellement, neuf régions sur dix au Cameroun sont confrontés à des crises de réfugiés complexes et distinctes. Il y a un afflux de réfugiés centrafricains à l’Est et de personnes déplacées internes au Nord en raison des conflits liés au climat. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Cameroun héberge deux millions les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les réfugiés.

En conséquence, la pauvreté menstruelle est particulièrement répandue parmi les réfugiés au Cameroun. Selon une étude Selon ONU Femmes, ces femmes sont confrontées à des obstacles uniques lorsqu'elles ont leurs règles en raison du manque d'infrastructures d'eau, d'assainissement et d'hygiène dans les camps camerounais. Non seulement il est plus difficile de gérer les menstruations dans les camps de réfugiés, mais cela peut aussi être dangereux. L'étude a mis en évidence combien de toilettes dans les camps n'étaient pas séparées par sexe et ne disposaient pas de serrures ou d'éclairage adéquats la nuit. Ce laissé 99% des femmes dans ces camps, ils ne se sentent pas en sécurité lorsqu'ils utilisent les installations sanitaires, ce qui les rend plus vulnérables aux agressions sexuelles.

KujaEcopads : réduire la pauvreté menstruelle, un bloc à la fois

KujaEcopads fournit la première serviette hygiénique biodégradable du Cameroun, coûtant la moitié du prix d'une serviette hygiénique classique. Les coussinets sont fabriqués à partir de fibres de tiges de bananiers, qui constituent une ressource bon marché, naturelle et abondante au Cameroun. Cette innovation répond directement aux défis uniques auxquels sont confrontées les femmes réfugiées au Cameroun.

Dans les camps disposant d'installations sanitaires et sanitaires inadéquates, les deux tiers des serviettes usagées sont jetées dans les rivières, ce qui nuit à l'environnement. Les femmes réfugiées ont également du mal à utiliser des serviettes réutilisables, souvent données par des associations caritatives, car elles ne peuvent pas les laver et les stériliser en toute sécurité. Par conséquent, KujaEcopads résout ces problèmes en créant des tampons jetables et biodégradables, garantissant une élimination sûre et écologique.

Entrepreneuriat social et pauvreté périodique au Cameroun

KujaEcoPads fonctionne essentiellement comme une entreprise sociale durable. L'organisation veille à ce que les femmes aient un accès abordable aux produits sanitaires plutôt que de compter sur les dons caritatifs. « Je savais que si nous pouvions amener les gens à acheter nos serviettes et à continuer à acheter nos serviettes, nous pourrions maintenir les dons et cela résoudrait le problème de la pauvreté menstruelle au Cameroun », explique Claire. Cela rend l'entreprise autonome, avec 100 femmes à faible revenu fabriquant et produisant les serviettes localement au Cameroun, créant ainsi des emplois et autonomisant les communautés.

Conclusion

KujaEcopads fournit actuellement ses serviettes biodégradables à un million de filles à travers le Cameroun. En combinant innovation, durabilité et autonomisation des communautés, KujaEcoPads réduit considérablement la pauvreté menstruelle au Cameroun.

Georgia Wells est basée à Londres et se concentre sur Good News pour le projet Borgen.

*