Au Kirghizistan, l’apatridie est devenue un problème important en raison de la migration interne et externe continue et des changements dans les frontières du pays depuis son indépendance en 1991. L’apatridie survient lorsqu’une personne n’est pas reconnue comme citoyenne d’une nation qui fonctionne par la loi, souvent en raison d’une discrimination. , la migration ou les conflits entre nationalités opposées.
Offrir aux individus une identité nationale est crucial, permettant l’accès à l’éducation, à l’emploi, au logement, aux soins de santé et aux droits politiques comme le vote. Les efforts du Kirghizistan pour lutter contre l’apatridie revêtent une immense importance pour assurer le bien-être et l’inclusion des personnes concernées.
Aide mondiale pour mettre fin à l’apatridie
Pour lutter contre l’apatridie, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a créé un plan d’action mondial en 2014 intitulé la campagne #IBelong pour mettre fin à l’apatridie. L’objectif du programme est d’éliminer l’apatridie d’ici 2024 en mettant en œuvre 10 actions. Ces actions comprennent la suppression de la discrimination fondée sur le sexe des lois sur la nationalité et l’octroi d’un statut de protection aux migrants. Ces actions servent de lignes directrices aux pays confrontés à ce problème.
Grâce à ces plans d’action nationaux, le HCR travaille en étroite collaboration avec les pays pour mettre en œuvre de nouvelles lois, s’alliant avec eux par le biais d’un plan clair pour mettre fin à l’apatridie appelé la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie, et surveillant les efforts du pays pour réduire et prévenir l’apatridie. Malgré tous leurs efforts, des cas au Kirghizistan continuent d’apparaître en raison de vides juridiques et d’obstacles juridiques au sein de l’administration.
La même année, la campagne #IBelong a commencé, les efforts du Kirghizistan contre l’apatridie ont décollé en rejoignant la campagne et en s’alliant avec le HCR. De 2014 à 2017, l’enregistrement des naissances a atteint un taux élevé de 98 % et, le 4 juillet 2019, le Kirghizistan est devenu le premier pays à résoudre le problème de l’apatridie.
Avec le HCR, la République kirghize a recensé plus de 13 000 apatrides dont 2 000 enfants. En obtenant un certificat de naissance et un passeport, les Kirghizes nouvellement identifiés ont fait leurs premiers pas vers l’acquisition d’une identité nationale.
Accueillir les enfants en tant que citoyens kirghizes
Même si le Kirghizistan a réussi à lutter contre l’apatridie, il est essentiel de continuer à prendre des mesures pour éviter que le problème ne se reproduise. Ainsi, le 24 juin 2023, le gouvernement kirghize, conformément à la campagne #IBelong, a mis en œuvre une loi qui fournira des certificats de naissance et un enregistrement pour tous les enfants nés dans le pays, que leurs parents soient ou non sans papiers ou apatrides, y compris les enfants nés avant cette nouvelle implantation.
Dans une enquête menée en 2022 par les Nations Unies (ONU), environ 5 000 familles auraient bénéficié de cette loi. Parallèlement à l’établissement d’une nationalité, les actes de naissance garantissent la protection des droits de l’enfant. Il s’agit d’aider les enfants à obtenir une aide gouvernementale et à accéder à une éducation de qualité.
Sans droits juridiques essentiels, de nombreux apatrides sont confrontés à des désavantages tels que la marginalisation économique et politique. En outre, mettre fin à l’apatridie peut potentiellement sortir plusieurs milliers de personnes de l’extrême pauvreté en leur donnant accès à un logement suffisant, à des opportunités d’emploi et à des services de santé.
Regarder vers l’avant
Dans l’ensemble, les efforts fructueux du Kirghizistan pour lutter contre l’apatridie à travers la campagne #IBelong et la collaboration avec le HCR ont abouti à des progrès significatifs, accordant à plusieurs milliers de personnes une identité nationale. Et en éliminant l’apatridie, le Kirghizistan ouvre la voie à l’amélioration des conditions de vie et des opportunités pour ses citoyens, les aidant à sortir de la pauvreté et de la marginalisation.
–Kenzie Nguyen
Photo : Flickr
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