La plupart de La pauvreté du Kurdistan est concentrée dans les zones rurales et frontalières, où une grande partie de la population n’a pas accès aux services de base, à l’éducation, aux soins de santé et à l’emploi. L'Irak est un pays riche en pétrole. Cependant, la richesse a tendance à se concentrer dans certaines régions et ne s’est pas répercutée jusqu’au Kurdistan. Comparés à ceux de la population majoritairement arabe d'Irak, les taux de pauvreté parmi les Kurdes ont tendance à être un peu plus faibles dans le centre et le sud de l'Irak, où vivent la majorité des Arabes du pays. Pourtant, ces régions ne se sont pas encore complètement remises de deux guerres majeures, du terrorisme en cours et de la corruption persistante du gouvernement.
Oppression systématique
L'oppression systématique des Kurdes est un problème de longue date en Irak, avec des politiques telles que la campagne Anfal aggravant encore cette situation. La campagne Anfal a été mise en œuvre entre 1986 et 1989 et visait à démanteler les groupes kurdes en quête d'autonomie et à déplacer les Kurdes de leurs villages, en particulier dans la région pétrolière de Kirkouk. L'ancien président Saddam Hussein a arabisé de nombreuses régions kurdes de cette région, entraînant des déplacements massifs, une perte de terres et du réseau économique créé par la population autochtone.
Le Massacre d'Halabja en 1988une extension de la campagne Anfal, était une attaque chimique entreprise par l'armée qui a entraîné la mort de 5 000 Kurdes et entraîné la destruction de terres agricoles, des déplacements massifs et une détérioration de la santé des citoyens, les empêchant de travailler, ce qui a accru la pauvreté. parmi cette population. L'ancien gouvernement a également déplacé la population kurde de ses terres natales vers des villes collectives (également appelées mujamma'at), ce qui limitait leurs déplacements et les éloignait des centres économiques du pays, les plaçant ainsi dans un isolement économique. Ces zones ont été systématiquement négligées en termes de développement, tandis que d’autres régions d’Irak ont bénéficié d’améliorations infrastructurelles et de richesses pétrolières.
Tensions actuelles et pauvreté au Kurdistan irakien
Même si la région kurde d’Irak jouit d’un certain niveau d’autonomie, ce qui signifie qu’elle a davantage de droits sur ses ressources locales, elle reste fortement dépendante du gouvernement central pour ses revenus pétroliers. Le pétrole est souvent refusé en raison de désaccords politiques entre Bagdad et le gouvernement régional kurde. Cela a entraîné des retards dans les salaires et des réductions du financement des services publics et des investissements dans les infrastructures, exacerbant ainsi la pauvreté dans la région. De plus, des décennies de sous-investissement au Kurdistan avant le gouvernement de Saddam Hussein et pendant son règne, ont conduit à un manque d'infrastructures adéquates, les routes, les soins de santé et l'éducation restant insuffisants dans les zones rurales. Cela limite les opportunités économiques pour ceux qui vivent dans ces zones par rapport aux zones plus urbaines du Kurdistan et aux zones à majorité arabe plus riches du sud de l'Irak.
Le gouvernement régional kurde reste profondément divisé, avec deux factions rivalesle Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), en charge de différentes zones de la région. Les tensions entre ces deux partis ont provoqué un retard dans les réformes économiques en raison de leur manque de coopération et de la priorité accordée à leurs intérêts plutôt qu'aux intérêts régionaux, ce qui affaiblit également leur capacité à négocier au niveau national avec le gouvernement central. Leur rivalité a également provoqué des problèmes de partage des revenus, en particulier du pétrole, ce qui a favorisé davantage d’instabilité. Les deux partis sont également coupables de corruption et de mauvaise gestion économique et gardent une grande partie des richesses pour eux-mêmes et pour la classe élite.
Organisations réduisant la pauvreté au Kurdistan irakien
Malgré les circonstances actuelles, les organisations internationales et locales, comme le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) et Kurdistan Save the Children (KSC), luttent contre la pauvreté en distribuant une aide humanitaire aux communautés vulnérables des zones rurales et aux personnes déplacées. Le PNUD Irak a aidé le gouvernement régional du Kurdistan à développer un cadre de partenariat public-privé, qui encourage le secteur privé à travailler avec le secteur public pour fournir des services tels que les soins de santé, les routes, l'électricité et l'eau.
De plus, le NRC soutient les personnes déplacées au Kurdistan irakien en facilitant l'accès aux éléments essentiels tels que l'éducation, un abri et de la nourriture. Le CNRC a aidé 31 085 personnes grâce à son programme éducatif, a hébergé 141 613 personnes et a soutenu 16 212 personnes grâce à son programme alimentaire. Les organisations locales, telles que le KSC, se concentrent sur le bien-être des enfants en leur donnant accès à l'éducation, aux soins de santé et aux services de santé mentale.
L'avenir
L’avenir de la région reste incertain, car les tensions entre les deux factions rivales du GRK devraient persister, ainsi que les désaccords persistants sur la répartition des revenus pétroliers. Ces problèmes continueront de contribuer aux niveaux de pauvreté déjà élevés au Kurdistan irakien. L'avenir de la région dépend de la capacité de l'UPK et du PDK à trouver des moyens de résoudre leurs tensions et d'améliorer leurs relations avec le gouvernement central de Bagdad. En outre, il est urgent que les deux parties diversifient leur économie et réduisent leur dépendance au pétrole.
Floria est basée à Londres, au Royaume-Uni et se concentre sur la politique pour le projet Borgen.
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