Stratégies de prévention du VIH/SIDA et initiatives gouvernementales au Niger

Le VIH/SIDA au NigerLe Niger est un pays enclavé d’Afrique de l’Ouest qui possède une population jeune, avec 58 % de sa population âgée de moins de 18 ans. Comparé à de nombreux autres pays d’Afrique subsaharienne, le Niger a fait des progrès notables dans la lutte contre ses indicateurs de charge de morbidité. Actuellement, le taux de prévalence du VIH/SIDA au Niger est inférieur à 1 %, avec 0,2 % chez les adultes âgés de 15 à 49 ans.

Selon rapports du Fonds mondiall'augmentation des nouveaux cas a considérablement diminué des trois quarts depuis 2002. Ces progrès peuvent être attribués aux efforts de collaboration du gouvernement et des organisations non gouvernementales (ONG) internationales, qui ont joué un rôle central dans l'avancement de la lutte du Niger contre le VIH/SIDA au cours des dernières années. les années.

Efforts du gouvernement nigérien

En 2011, le Le gouvernement nigérien s’engage à prévenir la transmission mère-enfant (PTME) du VIH, dans le but d'éliminer les infections à VIH chez les nourrissons d'ici 2015. Cet engagement est évident dans l'augmentation du financement alloué à l'expansion des services de PTME au Niger, qui est passé de 2,6 % de son total budget en 2010 à 15,9 % en 2011. De même, le Niger a étendu ses sites pilotes de PTME de sept en 2003 à 651 en 2012. Actuellement, l'infection au VIH/SIDA parmi les nourrissons exposés est presque inexistante, avec 26 000 enfants nés de mères séropositives. restant non infectés et le taux actuel de prévalence du VIH parmi les nourrissons est de 5 %.

De plus, le marketing social du préservatif a été introduit au Niger en 2003 dans le cadre des efforts du gouvernement pour lutter contre le VIH/SIDA. La distribution ciblée de préservatifs constitue une stratégie clé, avec des vendeurs ambulants et des kiosques donnant accès aux préservatifs même le long des principales voies de transport. La fourniture gratuite de préservatifs a entraîné des changements positifs dans le comportement sexuel. Entre 2006 et 2011, le pourcentage de jeunes hommes ayant des rapports sexuels occasionnels protégés a considérablement augmenté, passant de 38 % à 66 %.

En outre, au Niger, le secteur de la santé propose des services de conseil et de dépistage du VIH (HCT) dans le cadre des services de santé, disponibles dans les centres de transfusion sanguine et les sites de PTME. En 2008, le pays comptait 172 sites HCT. Cependant, en 2012, seulement 7 à 8 % des femmes et 3 % des hommes avaient subi un test de dépistage du VIH. Le pourcentage plus élevé chez les femmes est attribué aux services HCT liés à la PTME. La même année, le gouvernement a alloué des ressources spécifiques au conseil et au test initiés par les prestataires (PICT). Cette initiative visait à cibler les personnes déjà en contact avec le secteur de la santé et celles à risque d'infection par le VIH en raison de facteurs tels que des partenaires sexuels multiples, des rapports sexuels non protégés ou des antécédents d'infections sexuellement transmissibles (IST).

Efforts du soutien externe

Le Fonds mondial joue un rôle essentiel en tant que bailleur de fonds important pour les initiatives du Niger en matière de VIH/SIDA. Sur le total des subventions actives s'élevant à 153,50 millions d'euros (environ 165 millions de dollars) de 2021 à 2024, environ 10 % sont directement alloués aux interventions anti-VIH dans le pays. Malgré la prévalence relativement faible du VIH/SIDA au Niger, des populations clés spécifiques, telles que les prisonniers, les professionnel(le)s du sexe et les homosexuels, restent touchées de manière disproportionnée. Les taux de dépistage restent également faibles, avec environ 25 % des adultes et 50 % des enfants ignorant leur statut sérologique.

Entre 2007 et 2012, les subventions du Fonds mondial représentaient 28 % des dépenses du pays consacrées aux interventions contre le VIH/SIDA. Les subventions du Fonds mondial visent à atteindre des objectifs ambitieux tels que la réduction des nouvelles infections au VIH et des taux de mortalité, l'amélioration des conditions de vie des personnes vivant avec le VIH et le renforcement de la demande et de l'offre de soins et de services de santé de qualité pour l'ensemble de la population.

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a également soutenu le gouvernement nigérien dans sa lutte contre le VIH et le sida en 2018. L'UNICEF a travaillé sur un plan visant à accroître le dépistage, le traitement et la PTME du VIH. À la fin de l'année, 96 % des établissements de santé fournissaient des services de PTME. Cependant, seulement 10 % des bébés nés de mères séropositives ont subi un test de dépistage du VIH dans les deux mois suivant leur naissance. Cela était dû au manque d’équipement médical pour effectuer les tests.

Pour résoudre ce problème, L'UNICEF est intervenu en promouvant l'utilisation des machines GeneXpert Point of Care déjà présentes dans 12 laboratoires à travers le pays. L'UNICEF a également fourni une formation et du matériel à 24 techniciens de laboratoire, ce qui a permis à toutes les régions du Niger de tester les bébés exposés au VIH. Le soutien de l'UNICEF au gouvernement a permis à 342 820 des 417 393 femmes participant à leur première consultation prénatale de bénéficier de conseils et d'un test de dépistage du VIH.

Teniola est basée à Norwich, au Royaume-Uni et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.

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