
Pour une partie importante (environ 21,7 % ou 1,5 million en 2024) de la population bulgare, la pauvreté est une réalité incontournable. Les citoyens vulnérables, en particulier les Roms, naissent dans des familles ayant peu accès aux besoins fondamentaux, tels que l'éducation, le logement et l'emploi, entretenant ainsi le cycle des inégalités systémiques. Cependant, récemment, le gouvernement du pays et les organisations à but non lucratif ont pris des mesures mesurables pour améliorer les perspectives en réduisant le risque de pauvreté pour plus d'un million de personnes depuis 2015. Comprendre la pauvreté en Bulgarie commence par reconnaître qui subit le plus d'impact et pourquoi les difficultés persistent, ainsi que les actions entreprises par les organisations pour atténuer les conditions de pauvreté en Bulgarie.
Qui est confronté au plus grand risque
Les effets de la pauvreté affectent de manière disproportionnée les enfants et les communautés roms. Selon un rapport de 2024, environ 28,2 % des mineurs bulgares étaient menacés de pauvreté ; les quatre cinquièmes d’entre eux sont nés dans des ménages dont les parents n’avaient pas dépassé le niveau 1 de la CITE. Les inégalités systématiques continuent de nuire indûment à l’accès des Roms aux besoins fondamentaux. L'inégalité des revenus est particulièrement notable, car la région avec le PIB par habitant le plus faible de l'Union européenne, Severozapaden, affiche également l'espérance de vie la plus faible.
De nombreux facteurs interconnectés entretiennent cet état de choses et leurs conséquences sont évidentes. Même si les salaires moyens et le seuil de pauvreté ont augmenté ces dernières années, ils restent parmi les plus bas de l'UE. Les personnes travaillant dans des secteurs à faible valeur ajoutée (l'agriculture, le plus souvent) sont les plus confrontées à la pauvreté en Bulgarie. En raison du faible taux de natalité et de l'émigration, la population bulgare a chuté de près de 25 % depuis 1990. Alors que les communautés rurales sont les plus sujettes au dépeuplement et au faible investissement, la croissance économique reste concentrée à Sofia.
Transferts sociaux et fonds de cohésion de l'UE
Pour soutenir les pauvres, plusieurs interventions gouvernementales et d'ONG ont été mises en œuvre et sont en cours. Les pensions, les allocations familiales et autres transferts sociaux gouvernementaux profitent à des centaines de milliers de ménages qui étaient auparavant confrontés à la question de savoir s'ils devaient réduire les produits de première nécessité afin de fournir à leurs enfants de la nourriture et des fournitures scolaires. De tels transferts ont réduit la probabilité de pauvreté infantile de 13,6 points de pourcentage en 2023. Le financement de l’UE est particulièrement important pour faire face aux déséquilibres régionaux et à la pauvreté persistante. La politique de cohésion de l’UE pour 2021-2027 continue de soutenir l’amélioration des infrastructures, ainsi que l’augmentation des opportunités d’emploi et de formation professionnelle. En outre, des milliards de leva ont été alloués par le programme de développement des ressources humaines pour promouvoir l'activité entrepreneuriale, financer de meilleurs services de garde d'enfants et former les employés. Selon le ministère du Travail et de la Politique sociale, des centaines de milliers de Bulgares ont suivi cette formation.
L'impact d'une ONG
Selon le Réseau européen de lutte contre la pauvreté (EAPN), la Bulgarie plaide non seulement pour des salaires plus justes et des politiques sociales plus inclusives, mais elle aide également directement les ménages pendant les crises énergétiques. Des milliers de familles ont bénéficié de cette aide énergétique, selon l'Observation de la pauvreté 2023 d'EAPN. Le groupe a exigé que le gouvernement augmente le salaire minimum et les retraites, impose des impôts plus équitables et garantisse que toutes les populations défavorisées reçoivent un soutien approprié.
Regarder vers l'avenir
La Bulgarie progresse vers l’objectif de ne laisser personne de côté, grâce aux transferts nationaux destinés à réduire la pauvreté des enfants, aux fonds de cohésion de l’UE améliorant l’accès à l’éducation et à l’emploi et aux organisations civiles soutenant les ménages vulnérables. La première étape la plus cruciale dans la lutte contre les inégalités est de reconnaître qu’un problème aussi répandu que la pauvreté affecte des millions de vies au potentiel incalculable.
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