3 films qui mettent en lumière les problèmes des pays en développement

  Problèmes dans les pays en développement
Faire un film sur les problèmes auxquels sont souvent confrontés les habitants des pays en développement ne suffit pas. Elle doit émouvoir les gens, les faire parler et idéalement influencer le changement. Voici trois films qui mettent en lumière les problèmes des pays en développement et aident à changer le monde pour le mieux.

« Fleur du DESERT »

Le film « Desert Flower » est basé sur l’histoire vraie de Waris Dirie qui a subi des mutilations génitales féminines (MGF) à 5 ans en Somalie. A 13 ans, elle échappe à un mariage forcé et s’enfuit à Londres où elle travaille comme femme de ménage et chez McDonald’s. À l’âge de 18 ans, le photographe britannique Terence Donovan l’a aidée à démarrer une carrière réussie dans le mannequinat. Aujourd’hui, elle milite contre les mutilations génitales féminines. Le film est devenu une partie de nombreuses campagnes anti-MGF dans les écoles, les universités, les festivals de cinéma et d’autres événements à travers le monde. Un certain nombre d’organisations, dont le HCR, l’UNICEF et des ambassades, ont affiché « Desert Flower » comme une déclaration profonde dans la lutte contre les MGF.

Les MGF ont touché plus de 200 millions de femmes dans le monde. Selon l’UNICEF, elle touche environ 30 millions de filles à travers l’Afrique. C’est pourquoi, en 2002, Waris Dirie a créé la Desert Flower Foundation qui vise à mettre fin aux mutilations génitales féminines, à éduquer les gens et à en sauver les filles. La fondation prend également en charge les frais de chirurgie et de traitement médical des victimes de MGF. En 2013, en association avec l’hôpital Waldfriede à Berlin, elle a ouvert le Desert Flower Center pour fournir des soins de santé de qualité aux victimes de MGF. De plus, l’organisation a créé un projet appelé Save a Little Desert Flower qui a sauvé 1 000 filles en Afrique en concluant des accords avec les parents pour garantir leur intégrité. Cela a commencé avec l’initiative Together for African Women en Éthiopie en 2011. Le projet donne aux femmes une éducation et leur fournit des compétences professionnelles qui leur permettront de devenir financièrement indépendantes.

« Lion »

« Lion » est un film basé sur l’histoire de Saroo Brierley. Ayant grandi dans la pauvreté en Inde, lui et son frère ont dû subvenir aux besoins de leur famille. En 1986, alors que Saroo avait 5 ans, il s’est endormi dans le train en attendant son frère. Le train l’a emmené à plusieurs kilomètres de chez lui jusqu’à Calcutta. Il a dû survivre dans la rue, a vécu dans un orphelinat puis s’est retrouvé dans une famille australienne. À l’âge adulte, il a eu la chance de retrouver sa famille en Inde grâce à Google Earth. Il a passé cinq ans à essayer de se remémorer les endroits où il a grandi. Après avoir été séparé de sa famille biologique, qui a duré 25 ans, il les a finalement retrouvés. Cela montre à quel point la technologie de nos jours peut faire des choses remarquables.

En Inde, environ 1,5 million d’enfants grandissent sans famille dans des établissements résidentiels mal gérés et exposent les enfants à la violence et à l’exploitation. Le film a mis en évidence ce problème et a inspiré Purvi et Harsh Padia à collaborer avec l’UNICEF USA pour établir le projet LION en 2018. En association avec 12 gouvernements d’État et le gouvernement national de l’Inde, le projet a développé des soins alternatifs non institutionnels et familiaux pour les enfants. Le projet LION s’est occupé de plus d’un demi-million d’enfants au cours de ses trois premières années. L’UNICEF a constaté des améliorations significatives dans la prise en charge des enfants défavorisés en Inde. Il y a eu une adoption répandue de modèles de soins plus adaptés aux enfants. La qualité des soins dans les établissements pour enfants s’est améliorée, en particulier lorsqu’il s’agit de gérer les besoins et les cas particuliers des enfants de manière appropriée et efficace.

« Capharnaüm »

« Capharnaüm » termine la liste des films qui mettent en lumière les problèmes des pays en développement. C’est l’histoire d’un garçon libanais nommé Zain qui poursuit ses parents pour lui avoir donné la vie. La famille de Zain est pauvre alors ils forcent leur fille de 11 ans, Sahar, à un mariage arrangé avec un homme deux fois plus âgé qu’Assad. Cette décision pousse Zain à s’enfuir de chez lui et à survivre dans les rues de Beyrouth. À un moment donné, il vit avec un autre immigrant illégal Rahil et prend soin de son bébé Yonas. Cependant, peu importe à quel point Zain est intelligent dans la rue, il finit toujours en prison et devient une autre victime du système parce qu’il n’a pas de papiers d’identité.

« Capharnaüm » est un docu-fiction c’est-à-dire qu’il mêle fiction et documentaire. Par exemple, les événements illustrés dans le film se sont réellement produits, mais la forme ressemble à un film de fiction. Le garçon qui jouait Zain est aussi un réfugié syrien qui travaille depuis qu’il s’en souvient. L’actrice qui incarnait Rahil n’avait pas de papiers d’identité comme son personnage et a été arrêtée deux jours après l’avoir incarnée dans le film. Les acteurs ont vécu ce qu’ils ont montré à l’écran. La réalisatrice Nadine Labaki a soigneusement étudié la situation à Beyrouth pendant quatre ans. Elle a parlé à de nombreux enfants dans les prisons pour jeunes et les centres de détention. Le film a touché certaines personnes au Liban, alors ils ont lancé une discussion et créé un mouvement pour le changement.

Comme l’a dit Nadine Labaki dans une interview avec The Guardian, « Pour moi, le cinéma et l’activisme sont une seule et même chose. Je crois vraiment que le cinéma peut apporter un changement social. C’est pourquoi il est important d’apprendre en regardant des films qui mettent en lumière les problèmes des pays en développement. Cela peut démarrer une conversation et affecter le changement.

– Elizaveta Medvedkina
Photo : Flickr

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