3 ONG œuvrant pour mettre fin aux MGF/E

ionMettre fin aux MGF/EDans 90 pays du monde en développement, les cultures continuent de pratiquer mutilations génitales féminines et excision (MGF/E). Les MGF/E sont des « pratiques néfastes impliquant l’ablation totale ou partielle ou des lésions des organes génitaux externes d’une fille ». Malgré les traditions culturelles, il s’agit d’une pratique qui cause de graves préjudices physiques et psychologiques à plus de quatre millions de filles chaque année et à plus de 230 millions de filles et de femmes qui continuent de subir les conséquences de ces préjudices. Pour ces raisons, de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) s’efforcent de mettre fin aux MGF/E dans le monde entier.

Fondation mondiale pour la paix pour les femmes

L’une de ces organisations est la Fondation mondiale pour la paix pour les femmes (GWPF). Cette fondation estime que les MGF/E constituent une violation des droits humains et que les femmes du monde entier ont droit à l’autonomie corporelle et à la santé. Ainsi, la GWPF œuvre à l’éradication des MGF/E à travers de multiples projets de réhabilitation et de prévention en Afrique de l’Ouest.

En matière de réadaptation, la GWPF propose un groupe de soutien mensuel en ligne avec un thérapeute agréé et alloue des fonds pour la chirurgie réparatrice vaginale aux survivantes qui continuent à ressentir des douleurs des années après les MGF/E. En matière de prévention, la GWPF propose à la fois un programme de bourses et un programme de serviettes hygiéniques pour maintenir les filles à l'école, ainsi que des bourses pour les garçons afin de sensibiliser les futures générations de pères et de dirigeants aux MGF/E.

Le GWPF propose également des formations aux éducateurs et aux forces de l’ordre pour reconnaître et protéger les filles à risque, faisant de cette organisation un contributeur important aux ONG qui œuvrent pour mettre fin aux MGF/E.

Le projet Orchidée

Le projet Orchidée est une autre des nombreuses ONG qui œuvrent pour mettre fin aux MGF/E. L’organisation atteint cet objectif grâce à la recherche, au partage des connaissances et au plaidoyer. Les recherches menées par The Orchid Project sont un outil essentiel pour accroître les données sur les MGF/E, rendre les informations sur cette pratique accessibles et aider les communautés à comprendre quelles techniques sont efficaces pour mettre fin aux MGF/E.

Cette recherche est ensuite appliquée dans le cadre d’ateliers de partage des connaissances dans 12 villes de cinq pays africains, où les communautés peuvent partager leurs expériences et leurs solutions pour mettre fin à cette pratique néfaste. Ces ateliers mettent l’accent sur une approche fondée sur les normes sociales, car les MGF/E restent un problème ancré dans la tradition et la culture. L’Orchid Project est également une figure importante parmi les ONG qui œuvrent pour mettre fin aux MGF/E en raison de son travail de plaidoyer à tous les niveaux (de la communauté au niveau mondial) qui se concentre sur le renforcement des ressources, l’influence politique, le soutien communautaire et l’inclusion.

Programme conjoint pour l'élimination des mutilations génitales féminines

Les programmes les plus importants conçus pour mettre fin aux MGF/E sont le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Programme conjoint pour l'élimination des mutilations génitales fémininesCe programme conjoint a débuté en 2008 et dessert 17 pays où les MGF/E constituent un problème urgent. Il fonctionne de plusieurs manières, notamment par le biais de cadres juridiques, de l'implication des gouvernements, de l'engagement communautaire, des services et des actions de sensibilisation pour mettre fin à la pratique des MGF/E.

Parmi les réalisations notables de ces programmes, on peut citer 3 200 arrestations ou actions en justice, la prévention des MGF/E pour plus de 690 000 filles grâce à la surveillance communautaire et la participation de plus de 4,1 millions de personnes aux séances de mobilisation/éducation organisées par le programme conjoint UNFPA-UNICEF. Bien qu’il s’agisse d’un bref aperçu du travail de lutte contre les MGF/E mené par ce programme, il est clair que son travail est vaste et efficace.

Réflexions finales

Si la culture est un élément précieux de la vie de chaque communauté, de nombreuses cultures continuent de comporter des aspects inacceptables. L’un de ces aspects est la pratique culturelle des MGF/E. Il est essentiel pour la santé et la sécurité des femmes et des filles que les ONG telles que celles mentionnées ci-dessus continuent de travailler pour mettre fin à cette pratique afin que les futures générations de filles puissent être libérées de la douleur physique et psychologique causée par cette pratique.

Carlie est basée à Newtown, PA, États-Unis et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.

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