3 programmes communautaires autonomisant les femmes au Sénégal

3 programmes communautaires autonomisant les femmes au SénégalCe qui suit est un aperçu de trois initiatives locales et étatiques avec des partenariats communautaires qui autonomisent les femmes au Sénégal. Ces organisations jouent un rôle crucial pour briser le cycle de la pauvreté en fournissant aux femmes des ressources essentielles, une éducation et un soutien.

3 programmes communautaires autonomisant les femmes au Sénégal

  1. Tostan : Développement mené par la communauté. Tostan, qui signifie percée en wolof, est une organisation à but non lucratif que Molly Melching, étudiante en échange, a fondée au Sénégal en 1991 après avoir ouvert un centre pour enfants au Sénégal. Il se concentre sur l’autonomisation des femmes et des communautés au Sénégal à travers des initiatives en matière d’éducation et de santé. Les difficultés économiques conduisent souvent les familles à retirer les filles de l’école pour contribuer à des activités génératrices de revenus ou au travail agricole, et les filles sont confrontées à un risque plus élevé de mariage précoce que les garçons. En outre, Molly Melching et son équipe de Tostan ont fondé le Programme d’autonomisation des communautés (CEP), qui promeut l’appropriation communautaire du processus de développement. La dernière étape du CEP, connue sous le nom d’Aawde, comprend des séances d’enseignement sur l’alphabétisation, les mathématiques, la gestion de projet et les compétences en matière de budgétisation. De plus, ces sessions aident les participants à organiser et lancer efficacement de petites entreprises dans leurs communautés. Beaucoup de ces entreprises, gérées par des femmes, leur offrent la possibilité de gagner un revenu indépendant.
  2. Banque mondiale des femmes. Women’s World Banking, une organisation internationale active au Sénégal, promeut l’inclusion financière des femmes à travers des partenariats avec des institutions financières locales. Cet organisme améliore également l’accès aux services et ressources financiers pour les femmes entrepreneures utilisant des applications. Au Sénégal, de nombreuses femmes rurales participent à des groupes d’épargne informels, appelés tontines, qui leur offrent un cadre sûr et familier pour rencontrer leurs pairs et économiser de l’argent pour des entreprises et des dépenses cruciales. En fait, plus de 40 % des femmes adultes au Sénégal préfèrent les clubs d’épargne informels ou les personnes extérieures à leur famille pour épargner de l’argent, ce qui contraste fortement avec les 6 % seulement qui optent pour les institutions financières formelles. De plus, Matontine et MyAgro, deux services financiers numériques proposés par Women’s World Banking, s’adressent aux entreprises au service des populations rurales du Sénégal. Matontine propose une suite de services financiers, notamment des prêts permettant de doubler les bénéfices, des services bancaires numériques et une assurance-vie. MyAgro propose des services bancaires numériques structurés de manière similaire aux tontines, stimulant ainsi la participation économique des femmes. Il propose également des options bancaires numériques personnalisées pour les femmes sénégalaises. Cette initiative est l’un des trois programmes communautaires visant à autonomiser les femmes au Sénégal.
  3. Cosef : Conseil des Femmes Sénégalaises. Le Conseil Sénégalais des Femmes (Cosef), fondé en 1955, est une ONG transpartisane dédiée à garantir l’égalité des chances pour la participation politique des femmes. Une participation politique accrue des femmes est fortement corrélée à de meilleurs résultats en matière de santé pour les familles et à une réduction de la pauvreté. En 2010, le conseil a joué un rôle central dans la promulgation d’une loi sur la parité entre les sexes, a organisé la budgétisation participative pour les autorités locales et continue de dispenser une formation aux femmes dans les partis politiques. Le mouvement des femmes sénégalaises est l’un des plus forts d’Afrique. Grâce à la loi sur la parité de 2010, le nombre de femmes parlementaires candidates aux élections de 2012 a doublé. Le COSEF reste déterminé à autonomiser les femmes et à améliorer leur représentation au sein du gouvernement sénégalais en renforçant les institutions locales et en plaidant en faveur de programmes de formation et de renforcement des capacités politiques pour les femmes et les filles. Rokhiatou Gassama est actuellement présidente du COSEF.

Renforcer les communautés

Ces trois organisations ne sont que quelques-unes des nombreuses organisations qui illustrent l’engagement collectif en faveur de l’autonomisation des femmes au Sénégal et de la lutte contre la pauvreté. Grâce à leurs approches diverses, ils contribuent à bâtir des communautés plus fortes et plus résilientes où les femmes jouent un rôle actif dans leur élévation.

De plus, les réalisations documentées de ces trois programmes communautaires d’autonomisation des femmes soulignent l’importance des efforts communautaires dans les efforts en cours visant à réduire la pauvreté au Sénégal.

-Ava Johnson

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