5 faits sur la lutte de la Syrie contre le choléra

Lutte contre le choléra
La Syrie est au milieu d’une épidémie de choléra qui a fait plus de 75 morts en octobre 2022. Infectant plus de 20 000 personnes, l’épidémie actuelle se propage dans les 14 gouvernorats et pays limitrophes de la Syrie. Heureusement, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres agences des Nations Unies atténuent actuellement le problème en créant des centres de traitement, en fournissant des dosages de chlore et en sensibilisant aux pratiques d’assainissement. Pour mieux comprendre la crise, voici cinq faits sur la lutte de la Syrie contre le choléra.

5 faits sur la lutte de la Syrie contre le choléra

  1. La crise de l’eau en Syrie a déclenché l’épidémie. De nombreux chercheurs ont lié l’épidémie à l’Euphrate et au manque d’infrastructures hydrauliques efficaces. Selon l’UNICEF, les décennies de guerre en Syrie ont entraîné la destruction de systèmes efficaces d’approvisionnement en eau et d’assainissement, obligeant 47 % des Syriens à dépendre de sources d’eau alternatives. Étant donné que 70 % des « eaux usées rejetées en Syrie ne sont pas traitées », des millions de personnes risquent de contracter des maladies telles que le choléra. En plus d’un manque d’infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement, la Syrie est confrontée à des approvisionnements en électricité sous-développés et à des sécheresses annuelles, ce qui aggrave encore la crise de l’eau. Alors que de plus en plus de foyers tirent de l’eau insalubre de l’Euphrate et recourent à des sources d’eau alternatives non traitées, la lutte de la Syrie contre le choléra va devenir plus difficile à contrôler.
  2. Les troupes turques contrôlent le débit d’eau. En plus des causes naturelles et historiques de la crise de l’eau en Syrie, la politique à l’origine de la crise a empêché l’eau de s’écouler vers certaines villes, perpétuant les problèmes d’assainissement et les maladies dans toutes les régions. De nombreuses troupes turques occupent des bandes de terre dans le nord-est de la Syrie et les responsables turcs ont « pratiquement fermé les robinets ». En conséquence, les Syriens doivent se battre pour l’eau limitée des puits, ce qui aggrave les problèmes d’assainissement et contribue directement à la propagation du choléra.
  3. Les aliments contaminés exacerbent la crise. L’eau non traitée transportant le choléra a rendu les légumes plus sujets à la contamination. Parce que la nourriture est déjà rare en Syrie, les ménages sont souvent prêts à acheter des légumes contaminés juste pour satisfaire leur faim. Ainsi, des millions de personnes consomment des légumes contaminés, propageant le choléra dans leurs familles et leurs communautés.
  4. L’épidémie de choléra s’est propagée aux pays voisins. En raison de sa proximité avec la Syrie, le Liban est confronté aux conséquences de l’épidémie de choléra en Syrie. Fin octobre, le ministère libanais de la Santé publique a enregistré 803 cas de choléra et 11 décès, les enfants de moins de 14 ans constituant la majorité des cas. De même, l’Irak a connu une augmentation des cas de choléra, et les autorités craignent également que la Jordanie ne soit confrontée à une épidémie similaire.
  5. Le ministère syrien de la Santé atténue actuellement le problème. Heureusement, le ministère syrien de la santé, avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’UNICEF, s’emploie à atténuer la crise. Les responsables de la santé publique ont créé des camps dans les zones à haut risque, fourni 4 000 tests de diagnostic et augmenté la capacité de réponse pour protéger les communautés syriennes. En outre, les organisations renforcent activement les mesures d’inspection aux frontières pour empêcher l’épidémie de choléra de se propager à d’autres pays voisins.

Regarder vers l’avant

Bien que la Syrie et le Liban continuent de connaître des milliers de nouveaux cas chaque jour, les ministères de la santé, l’OMS et les agences non gouvernementales facilitent la lutte de la Syrie contre le choléra. Alors que de plus en plus d’organisations s’associent pour lutter contre le choléra, on espère que l’épidémie commencera à ralentir.

– Emma Il
Photo : Unsplash

*