
Les niveaux de pauvreté en République démocratique du Congo (RDC) sont incroyablement élevés et les femmes ont tendance à souffrir de violences et d’injustices économiques encore plus graves. Accès limité à l’éducation, aux responsabilités reproductives et de soins, violence basée sur le genre, lois inégales et manque de représentation des femmes dans la prise de décision contribuer à la pauvreté basée sur le genre en RDC.
Accès limité des femmes à l’éducation
L’accès limité à l’éducation et aux opportunités économiques pose des défis importants aux filles en RDC. Bien que la scolarisation des filles soit passée de 50 % à 78 % entre 2000 et 2017, les femmes sont toujours confrontées à des difficultés pour accéder à l’enseignement supérieur et à l’économie. La raison principale pour Le combat des filles congolaises poursuivre des études relève des normes et des attentes sociales – le mariage et la maternité.
Aborder cette question est crucial pour garantir l’accès des filles à l’éducation et ainsi réduire la pauvreté basée sur le genre en RDC. En effet, offrir aux femmes congolaises l’opportunité et les moyens d’obtenir une éducation augmente leurs chances d’obtenir des emplois mieux rémunérés et permet aux femmes de participer plus pleinement à la sphère politique.
Accroître l’accès des femmes à l’éducation nécessite un plaidoyer, l’amélioration des infrastructures scolaires, la fourniture d’un soutien financier et la lutte contre la discrimination et la violence basées sur le genre. Par exemple, la nouvelle stratégie du Royaume-Uni en faveur des femmes et des filles aide 36 000 filles en RDC à accéder à l’éducation dans la province de Kauai.
L’autonomisation des filles contribuera au développement social et économique, favorisant une société plus équitable et plus prospère en RDC.
Responsabilités en matière de reproduction et de soins
Les responsabilités en matière de reproduction et de soins pèsent sur les femmes congolaises, entravant leur autonomisation économique. La valeur de la femme dans la société congolaise est souvent réduite aux rôles d’épouse et de mère. Selon le MICS 2017-2018, près de 30% des femmes sont mariées avant l’âge de 18 ans.
Ce phénomène a un impact profond sur l’action économique des femmes et donc sur la pauvreté basée sur le genre en RDC. En effet, le rôle de dispensatrice de soins des femmes limite les opportunités en matière d’éducation et de main-d’œuvre.
Lutter activement contre les stéréotypes et les attentes sexistes pourrait non seulement permettre aux femmes de poursuivre des études, mais également encourager le partage équitable des responsabilités en matière de soins dans le mariage et fournir un soutien complet aux femmes dans la gestion de leur travail et de leurs engagements familiaux.
La violence sexiste
La violence basée sur le genre (VBG) est répandue en RDC, en particulier dans les régions touchées par le conflit, ce qui a un impact sur le bien-être physique et mental des femmes et est en partie à l’origine de la pauvreté basée sur le genre en RDC. En effet, une femme sur deux en RDC déclarer avoir subi des abus physiques ou sexuels au moins une fois dans leur vie.
Premièrement, la peur de la violence décourage l’éducation des filles et limite les opportunités économiques. En fait, les filles sont confrontées à des risques accrus de violence, d’exploitation sexuelle et de harcèlement de la part des enseignants et des forces lésées en milieu scolaire.
Deuxièmement, les conséquences économiques de la violence sexiste sont étroitement liées à des conceptions néfastes des rôles de genre. Parce que la valeur des femmes repose sur leur capacité à se marier et à avoir des enfants, les gens considèrent souvent les survivants d’abus sexuels sont considérés comme « inaptes » à de tels rôleset leur statut socio-économique en souffre.
Afin de lutter pleinement contre la violence basée sur le genre en RDC, les institutions nationales et internationales doivent mettre en œuvre des réformes juridiques, fournir des environnements d’apprentissage sécurisés et encourager l’engagement communautaire pour lutter contre les normes néfastes.
Lois inégales et pratiques discriminatoires à l’égard des femmes
Des lois inégales et des pratiques discriminatoires renforcent la pauvreté basée sur le genre en RDC. Lois sur les successions privilégient les héritiers mâles, refusant aux femmes leur part légitime de propriété. L’accès limité à la propriété foncière et aux services financiers entrave encore davantage les opportunités économiques. Malgré leur rôle essentiel dans l’agriculture, le développement rural et la sécurité alimentaire, les femmes ne possèdent que 25 % des terres en République démocratique du Congoselon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
En réponse aux lois inégales et aux pratiques discriminatoires à l’égard des femmes en RDC, une gamme de solutions actives a vu le jour. Le plaidoyer en faveur de réformes juridiques stimule la transformation de la législation discriminatoire, garantissant l’égalité des droits des femmes en matière de propriété et d’héritage.
Le manque de représentation dans la prise de décision
Le manque de représentation des femmes dans la prise de décision perpétue la pauvreté basée sur le genre en RDC. Les voix des femmes sont souvent négligées dans les postes de direction politique et communautaire, ce qui entrave l’élaboration de politiques sensibles au genre. Malgré le fait que les articles 5, 14 et 15 de la constitution de la RDC fournir une base juridique aux politiques d’égalité et d’équitéles femmes n’occupent actuellement que 7,2 % des postes au plus haut niveau de prise de décision au niveau national au sein du parlement et de l’administration.
La promotion de l’égalité des sexes est un objectif essentiel en RDC pour accroître la participation des femmes aux processus de prise de décision. L’égalité des sexes crée un moyen pour les femmes de participer aux arènes décisionnelles en éliminant les inégalités entre les sexes et les normes discriminatoires profondément enracinées.
Trócaire et ses partenaires — avec le financement de l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (SIDA) — ont mis en œuvre des programmes visant à renforcer la participation des femmes congolaises aux processus de prise de décision dans plus de 27 communautés. Suite à ce programme encourageant l’égalité femmes-hommes, 65% des femmes participent et sont désormais représentées dans les organisations décisionnelles dans les communautés concernées par le projet.
Malgré les progrès, des défis importants persistent pour assurer l’autonomisation économique des femmes, ce qui nécessite un engagement soutenu pour créer un changement durable et mettre fin à la pauvreté basée sur le genre en RDC. Lutter contre la pauvreté basée sur le genre en RDC exige des solutions globales : accès à l’éducation, fin de la discrimination, lutte contre la violence, élévation des voix et promotion d’un avenir équitable.
– Hannah Klifa
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