Accès à l’eau au Niger – Le projet Borgen

Accès à l'eau au NigerLe Niger, pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, abrite 24,2 millions de Nigériens, dont 12,8 millions n’ont pas accès à l’eau potable, selon WaterAid. Autour 80% du Niger habite dans les confins du désert du Sahara où les températures moyennes sont de 40℃, prouvant continuellement que l’accès à l’eau potable est difficile à trouver et en déclin rapide.

De même, 20,6 millions de personnes manquent de services sanitaires adéquats et acceptables, obligeant 71% des Nigériens à pratiquer la défécation à l’air libre. Cette pratique entraîne une augmentation des eaux septiques dans les zones urbaines et rurales du Niger. En raison de la défécation insalubre persistante et des mauvaises conditions d’eau, des infections bactériennes telles que le choléra, le trachome et le ver de Guinée se propagent dans tout le Niger. Les complications de la diarrhée sont en train de devenir la principale cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans, avec une moyenne de près de 13 800 par an, selon Water Aid. De plus, seulement 22,7% des écoles à travers le pays ont accès à l’eau potable et n’ont souvent pas accès à des installations sanitaires raisonnables.

Les étapes progressives

En 2015, l’accès à l’eau potable au Niger a connu une augmentation de 7 % des services d’eau sanitaire, comme indiqué par l’UNICEF. Pas plus tard qu’en mars 2023, l’ONU et la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe ont pris des mesures pour accroître l’accès du Niger à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement.

Le Niger rejoint un accord de partage d’eau transfrontalier des Nations Unies, obtenant ainsi un accès protégé au lac Tchad, dont le volume a diminué de 90 % ces dernières années. Le pays partage actuellement 90% de ses ressources en eau avec ses voisins voisins, le Tchad et le Nigeria. Le lac Tchad est désormais entièrement protégé par la loi après avoir signé la Convention sur l’eau de la CEE-ONU après la Conférence des Nations Unies sur l’eau tenue en mars 2023.

L’augmentation de la population et la baisse des approvisionnements alimentaires sont une préoccupation croissante alors que l’accès à l’eau au Niger est activement recherché par le biais du nouvel accord transfrontalier de partage de l’eau des Nations Unies. « La rareté de l’eau en particulier menace les moyens de subsistance de millions de personnes qui dépendent de l’agriculture et de l’élevage pluviaux », a déclaré la CEE-ONU. « Au cours des dernières décennies, la concurrence pour la terre, l’eau et la nourriture s’est intensifiée dans la région, entraînant une instabilité accrue, en particulier autour du lac Tchad et dans le bassin du fleuve Niger.

Impact de la Convention sur l’eau

L’acceptation récente par le Niger de la Convention sur l’eau marque une étape importante vers l’amélioration de la surveillance des ressources en eau au Niger, au Tchad et au Nigeria. Parallèlement, l’UNICEF est activement engagé au Niger, s’efforçant d’améliorer l’accès à l’eau potable grâce à des initiatives d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH). Ces efforts sont vitaux car WASH aide actuellement 2,2 milliards de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à l’eau potable.

Dans une approche coordonnée, l’UNICEF collabore étroitement avec le gouvernement du Niger pour mettre en œuvre des solutions, notamment l’installation de petites conduites d’eau dans les municipalités en croissance. Cette stratégie s’accompagne de campagnes de changement de comportement visant à éradiquer la défécation à l’air libre.

Les efforts pour améliorer l’accès à l’eau au Niger remontent à 2003, lorsque World Vision a lancé des projets de forage au Niger et au Mali dans le cadre de l’Initiative pour l’eau en Afrique de l’Ouest.

Positionnées dans les zones rurales et les écoles, les stations d’eau de World Vision profitent considérablement aux villages, fournissant de l’eau potable à un individu toutes les 10 secondes.

Un regard global

Selon World Vision, le manque d’accès à l’eau potable dans le monde a diminué de plusieurs millions depuis 2000. En 2000, 1,1 milliard de personnes manquaient d’eau potable, ce qui a diminué à 771 millions en 2020, profitant à 329 millions de personnes dans le monde.

L’UNICEF est activement engagé dans la lutte contre la pénurie mondiale d’eau. Ses initiatives comprennent la localisation de nouvelles sources d’eau grâce à des capteurs avancés, la sensibilisation du public à l’utilisation de l’eau et à sa valeur et la fourniture de conseils techniques par le biais de programmes WASH pour améliorer les normes d’accès à l’eau.

– Chandler Doerr
Photo : Flickr

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