Élargissement de l’accès aux vaccins au Mali

Vaccins au MaliL’accès aux vaccins au Mali est un problème depuis de nombreuses années, avec 14% des enfants n’ayant reçu aucune vaccination. Il est essentiel de garantir à tous l’accès aux soins de santé, y compris aux vaccins, pour réduire la pauvreté. En outre, il est également essentiel d’atteindre la cible 3 des Objectifs de développement durable (ODD). Pourtant, le conflit dans le pays a limité l’accès aux vaccins au Mali. Après un coup d’État militaire en 2012, l’instabilité politique a eu un impact sur l’accès aux soins de santé de base, empêchant la population de se faire vacciner.

Pourquoi les vaccins sont-ils nécessaires ?

La mortalité infantile est un véritable problème au Mali, un enfant sur dix décédant avant l’âge de 5 ans. Seuls 45 % des enfants reçoivent les vaccins de base au Mali. Une part importante de la population est donc vulnérable aux maladies dangereuses et potentiellement mortelles. La situation est aggravée par la destruction ou les dégâts importants des centres de santé lors du conflit. Les vaccinations peuvent contribuer à réduire la pauvreté, et le manque d’accès à ces vaccins aggrave donc la pauvreté. Au Mali, le taux de pauvreté Le taux de pauvreté est de 90 %, principalement concentré dans les zones rurales du sud. En 2022, 19,1 % de la population vivait dans l’extrême pauvreté. En améliorant l’accès aux vaccins au Mali, ce taux peut être réduit.

Les vaccinations contribuent à améliorer les conditions de vie en augmentant l’espérance de vie, en réduisant la propagation des maladies et en minimisant la mortalité infantile. Elles réduisent également le risque qu’une personne ait besoin de soins de santé plus coûteux plus tard dans sa vie si elle contracte une maladie évitable. De nombreuses personnes au Mali ne peuvent pas se permettre les soins de santé nécessaires pour traiter des maladies telles que la polio, l’hépatite et la méningite, contre lesquelles il est possible de se faire vacciner. En outre, il est nécessaire de freiner la croissance démographique : il a été prouvé que la réduction de la mortalité infantile permet de réduire le nombre d’enfants que les parents sont susceptibles d’avoir, ce qui freine la croissance démographique.

Qu’est-ce qui a été fait pour aider ?

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) travaille avec le ministère de la Santé et des Affaires sociales, Gavi et l'Organisation mondiale de la santé pour accroître l'accès aux vaccins au Mali. L'UNICEF, aux côtés de ces organisations, crée des registres numériques des personnes vaccinées. Ainsi, les professionnels de la santé disposent de suffisamment d'informations.

L’UNICEF met également en place des services mobiles et accessibles. Ceux-ci sont installés dans des endroits comme les marchés, les écoles, les mosquées et même les gares routières afin que les gens puissent facilement se faire vacciner. Rien qu’en 2019, l’UNICEF a vacciné près de quatre millions d’enfants contre la rougeole. Les vaccins nécessitent souvent des températures fraîches, ce qui est généralement difficile car le Mali ne dispose pas toujours d’une source d’énergie fiable. C’est pourquoi l’UNICEF utilise des réfrigérateurs alimentés à l’énergie solaire pour s’assurer que les vaccins ne soient pas gaspillés en raison d’un stockage incorrect.

En outre, en 2022, le gouvernement des États-Unis (US) investi 95 millions de dollars « Améliorer la santé et le bien-être de plus de 17 millions de Maliens », a lancé le programme « PROPEL Adapt » qui vise à accroître l’accès à des soins de santé abordables. Cela s’inscrit dans un objectif plus large visant à assurer la sécurité sanitaire et hydrique. A un niveau plus local, à Yirimadio, située dans le sud du Mali, des médecins bénévoles ont été envoyés de porte en porte pour offrir des soins de santé gratuits. taux de mortalité infantile Le taux de mortalité infantile a chuté de manière spectaculaire, passant de 154 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2018 à seulement sept en 2015. Cela montre que l’accès aux soins de santé et aux vaccins gratuits peut grandement bénéficier aux populations et sauver de très nombreuses vies.

Regard vers l'avenir

Dans l’ensemble, le Mali a connu une baisse significative taux de mortalité infantile Le taux de prévalence du VIH/SIDA est passé de 61 pour 1 000 naissances vivantes en 2021 à 56 en 2024. Il reste cependant beaucoup à faire pour garantir un accès généralisé aux vaccins au Mali. Les investissements dans les infrastructures de santé et la réflexion innovante peuvent améliorer la vie de la population malienne. Les vaccins jouent un rôle essentiel dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration des moyens de subsistance de millions de personnes.

Eryn est basée au Royaume-Uni et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.

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