Les personnes handicapées au Pérou sont confrontées chaque jour à leurs propres défis personnels, mais le pays a reçu des éloges pour ses efforts visant à atténuer les défis résultant du handicap et de la pauvreté au Pérou. Nancy Gamarra, vice-ministre des Affaires féminines et des Personnes vulnérables, a déclaré son engagement à permettre aux Péruviens handicapés de « s’épanouir pleinement », par le biais de la législation et de mécanismes réglementés. C’est la preuve d’un mouvement dans la bonne direction.
3 faits clés à connaître sur le handicap et la pauvreté au Pérou
Les personnes handicapées sont classées comme toute personne qui se trouve dans un état de vulnérabilité. Avec cette classification, parmi la population indigène et la population migrante, il y a un manque de données qui identifient la proportion de personnes handicapées au sein de ces groupes. Ainsi, alors que le pays faisait pression pour améliorer les droits de toutes les personnes handicapées, il a été confronté à un défi pour s’assurer que les opérations adoptaient une approche équitable et intersectionnelle de la question.
Il existe un lien étroit entre le handicap et la pauvreté au Pérou et dans la population âgée. Selon une étude récente, bien que la population âgée en situation d’extrême pauvreté soit plus susceptible d’avoir un handicap, elle a un accès limité aux services de santé. L’étude a défini le handicap comme un handicap dans les AVQ où les activités de la vie quotidienne de l’individu seraient affectées. Les résultats de l’étude ont établi que plus de 60 % des personnes ayant un handicap dans les AVQ n’avaient jamais été évaluées pour des mesures préventives. De plus, les Péruviens âgés ayant un handicap dans les AVQ avaient beaucoup moins de chances d’avoir une assurance que les personnes sans handicap.
Fait intéressant, la moitié des Péruviens handicapés sont en âge de travailler, ce qui représente environ 1 million de personnes. Malheureusement, leur taux de chômage est de 12,1 %, ce qui contraste fortement avec le taux de chômage de l’ensemble de la population qui est de 3,7 %.
Mouvement dans la bonne direction
En 2009, l’Institut national de la radio et de la télévision a créé le programme «No Barriers» avec pour mission de promouvoir la visibilité des Péruviens handicapés et de veiller à ce que le handicap ne soit plus considéré comme un obstacle. Dans le cadre de ce programme, la télévision a introduit l’interprétation en langue des signes pour rendre l’information accessible aux personnes handicapées. Cette initiative a contribué à façonner la politique publique sur un langage approprié concernant le handicap.
Une décennie plus tard, en 2019, le Pérou a mis en œuvre la politique nationale d’égalité des sexes, alignée sur ses obligations en matière de droits humains énoncées dans l’accord national. La politique vise à lutter contre la discrimination à l’égard des femmes et ses causes profondes. Ses objectifs comprennent la réduction de la violence à l’égard des femmes, l’augmentation de la participation des femmes à la prise de décision et l’éradication des schémas socioculturels de discrimination au sein de la population du pays. La politique vise à atteindre ces objectifs d’ici 2030, avec des indicateurs tels qu’une augmentation de 40 % de la représentation des femmes au Congrès. Notamment, les centres d’urgence pour femmes couvrent désormais 100% du pays, reflétant les progrès réalisés jusqu’à présent dans le cadre de cette politique.
Cette politique est axée sur les droits des femmes, mais elle a également mis en lumière des problèmes plus larges de discrimination structurelle et de manque de diversité, notamment le handicap et la pauvreté au Pérou. Une réalisation récente importante dans la lutte contre le handicap et la pauvreté est le lancement de la politique publique multisectorielle sur le handicap pour le développement en 2021.
La Politique Publique Multisectorielle du Handicap pour le Développement
Cette politique sera mise en œuvre en 2030, marquant la première politique publique nationale centrée sur le handicap. Depuis sa mise en œuvre, un rapport d’étape a reconnu le succès de la politique. Par exemple, 127 amendes ont été infligées à des entreprises qui n’employaient qu’un nombre insuffisant de personnes handicapées. En plus de cela, le Pérou a introduit un protocole pour garantir que les services publics peuvent fournir un logement approprié aux personnes handicapées.
La mission du gouvernement péruvien est d’établir une nouvelle norme pour l’inclusion et la compréhension des personnes handicapées au cours des sept prochaines années.
Un changement positif est également évident dans le travail de la Fondation Adecco et ses contacts avec les entreprises péruviennes. Le groupe Adecco, dans le cadre de son travail, fait campagne pour l’inclusivité dans l’emploi à l’échelle mondiale et l’un de ses partenaires est le Global Business and Disability Network de l’Organisation internationale du travail. Ainsi, le président du groupe Adecco, en concertation avec 30 entreprises péruviennes, a partagé les pratiques de gestion des ressources humaines avec une prise en compte particulière de la situation des personnes handicapées. Les conclusions de ce réseau reconnaissent à quel point l’amélioration de la diversité dans l’emploi profite également aux entreprises. Un spécialiste du Bureau des activités pour les employeurs de l’OIT, Villamil, explique que « l’inclusion de ces personnes améliore le climat de travail, le travail d’équipe, l’élimination des stéréotypes, une innovation accrue et une meilleure réputation de l’entreprise.
Il est clair que le pays a réalisé des progrès prometteurs dans la lutte contre la relation entre handicap et pauvreté au Pérou. Avec l’intervention du gouvernement et les entreprises emboîtant le pas, le voyage du Pérou vers un pays plus inclusif suscite des raisons d’espérer.
– Coquelicot Harris
Photo : Unsplash
*