La participation politique des femmes guinéennes s'est renforcée

Participation politique des femmes guinéennesLa Guinée a fait des progrès importants dans l'avancement de la participation politique des femmes grâce à sa loi de 2019 sur la parité. Cette législation révolutionnaire oblige à ce que les femmes représentent 50% des listes de candidats aux élections nationales et locales, ainsi que pour occuper des bureaux publics électifs. La loi est explicite, nécessitant une séquence alternée masculine et féminine pour les listes de candidats, et toute liste qui ne répond pas à cette condition est jugée inadmissible. Ce cadre robuste marque un écart substantiel des efforts précédents, où un quota de 30% moins strict pour les femmes au niveau national n'a jamais été atteint efficacement dans la pratique. La nouvelle loi vise à assurer une véritable représentation en établissant des règles claires et exécutoires.

Support international et efficacité des quotas

Les organisations internationales ont été essentielles pour soutenir les progrès législatifs de la Guinée. Les femmes de l'ONU et le PNUD ont fourni une assistance directe aux parlementaires guinéens. Leur soutien, une partie d'un projet conjoint que le gouvernement du Canada a financé, comprenait des efforts d'assistance technique et de plaidoyer cruciaux pour rédiger la loi de 2019 sur la parité. Ces organisations continuent de travailler sur les initiatives de renforcement des capacités, la formation en leadership politique et les programmes de mentorat pour les politiciens en herbe, en se concentrant sur des compétences essentielles telles que les stratégies de campagne et l'engagement des électeurs.

Des organisations comme International Idea documentent l'efficacité des quotas législatifs dans la participation politique des femmes. Ses recherches montrent que les systèmes de quotas visent à garantir que les femmes constituent au moins une «minorité critique» ou même à atteindre un «véritable équilibre entre les sexes». Les gouvernements y parviennent en créant des voies d'inclusion des femmes qui pourraient ne pas exister autrement. Les pays qui mettent en œuvre des quotas de candidats législatifs démontrent systématiquement une représentation plus élevée des femmes dans les parlements nationaux et les gouvernements locaux par rapport aux nations sans une telle législation. Cela met en évidence le pouvoir transformateur des mandats juridiques dans l'élaboration des paysages politiques. Les progrès régionaux à travers l'Afrique de l'Ouest reflètent également cette tendance positive, l'Afrique subsaharienne ayant notamment 27% de femmes législateurs.

Obstacles à la participation politique des femmes guinéennes

Les défis pour atteindre l'égalité complète des sexes et l'intégration persistent en Guinée. Les normes culturelles profondément enracinées, le manque de sensibilisation aux droits des femmes, à la pauvreté et à la faible application des lois sur les sexes continuent de gêner la participation politique des femmes guinéennes.

La Guinée se classe également parmi les pays les plus sexistes dans le monde entier, 182e sur 191 pays de l'indice des inégalités entre les sexes du PNUD 2021. Cela reflète des problèmes systémiques comme l'éducation médiocre et les résultats de santé pour les femmes et les filles, les possibilités de travail formelles limitées et les pratiques de mariage des enfants persistantes.

De plus, les rapports sur les droits de l'homme indiquent des questions en cours, notamment l'échec de l'État à protéger les femmes contre la violence sexiste, un obstacle à l'engagement civique et politique sûr et significatif.

Mise en œuvre, défis et développements récents

Malgré son cadre juridique ambitieux, sa demande complète aux élections législatives de 2020 a été confrontée à des obstacles initiaux. Par exemple, il n'a pas été entièrement implémenté en raison des modifications en attente du code électoral.

Cependant, la Guinée a montré des progrès tangibles dans l'augmentation de la présence des femmes au sein du gouvernement. Un rapport a indiqué une augmentation de 57% des femmes dans les postes gouvernementaux en 2021 par rapport à 2010. Cette vague comprenait que les femmes détenant près de 31% des portefeuilles ministérielles, bien que beaucoup de ces rôles étaient dans des portefeuilles «doux», tels que les affaires sociales et culturelles, suggérant que les femmes sont toujours confrontées à des défis dans la garantie de leadership dans des secteurs «durs» plus traditionnels comme la défense ou la finance.

Démoussant en outre un engagement envers l'équilibre entre les sexes, le Conseil national de transition (CNT), nommé en janvier 2022, comprenait des femmes dans 29,6% de ses sièges en février 2024 – l'une des plus grandes proportions de l'histoire législative de la Guinée, même dans une période de transition.

Perspectives pour les femmes dans la politique guinéenne

Alors que la Guinée continue de mettre en œuvre et d'appliquer la loi de 2019 sur la parité, le soutien soutenu de dirigeants locaux et de partenaires internationaux sera essentiel pour construire un pipeline de femmes dirigeantes formées, autonomes et visibles. L'avenir de la participation politique des femmes guinéennes dépend non seulement de la loi, mais de la transformation des systèmes sociétaux et structurels qui restreignent les opportunités.

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