La pauvreté aux EAU et la mort de Sheikh Khalifa

Pauvreté aux EAU
Le président des Émirats arabes unis, Sheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan, est décédé le 13 mai 2022, à l’âge de 73 ans. La santé du dirigeant déclinait depuis qu’il avait subi un accident vasculaire cérébral en 2014. Beaucoup s’attendent à ce que son frère et prince héritier d’Abu Dhabi, Sheikh Mohammad bin Zayed, entrera dans le rôle de président. Mohammad a été le chef de facto des Émirats arabes unis depuis l’AVC de Khalifa en 2014, ce qui a limité ses apparitions publiques.

Khalifa a dirigé les Émirats arabes unis à travers une période de grands progrès technologiques et sociétaux. Il a renforcé l’économie de la nation et a assuré sa place parmi les autres nations puissantes du monde. Khalifa était également pro-occidental. Il a travaillé pour renforcer le lien entre les Émirats arabes unis et les États-Unis et leurs alliés, un lien que Biden a promis de maintenir après la mort du dirigeant. La transition de leadership qui s’ensuit soulève des questions, notamment sur les décisions politiques futures et la pauvreté aux Émirats arabes unis.

L’impact politique de la mort de Khalifa

Cheikh Khalifa était un dirigeant respecté et apprécié, beaucoup pleurant sa mort aux Émirats arabes unis et dans le monde. Étant donné que le prédécesseur auquel on s’attend a passé les huit dernières années à gérer la majorité des affaires présidentielles, peu de choses pourraient changer en matière de politique étrangère. Cependant, la politique intérieure de la nation peut sembler légèrement différente.

En tant que prince héritier d’Abu Dhabi, la présidence de Mohammad pourrait renforcer l’émirat déjà habilité. Abu Dhabi a gagné en influence sous Khalifa et pourrait le devenir encore plus maintenant. Il est probable que Mohammad n’aura pas besoin de consulter les autres émirats avant de prendre des décisions importantes. Cette évolution, bien qu’attendue, pourrait se révéler source de discorde.

Pauvreté aux EAU

Beaucoup espèrent que la nouvelle direction s’attaquera à la prévalence sous-estimée de la pauvreté aux Émirats arabes unis. Alors que les EAU sont en effet une nation très riche, c’est une idée fausse commune qu’il n’y a pas de pauvreté du tout. On estime qu’environ 19,5% des Emiratis vivent en dessous du seuil de pauvreté. Il s’agit d’une estimation car les Émirats arabes unis ne mettent pas eux-mêmes à jour ces statistiques. Malgré le nombre sous-déclaré de personnes pauvres dans le pays, le gouvernement n’a fourni un soutien qu’à 27,1 % des Émiratis en 2011.

Le taux de pauvreté élevé découle en partie du coût de la vie élevé du pays, qui résulte de la stature riche de la classe supérieure. Selon la Beit Al Khair Society, environ 17 000 familles vivant aux Émirats arabes unis ont besoin de l’aide du gouvernement. C’est une triste réalité que de nombreuses personnes ordinaires ont été négligées dans la poursuite de la nation pour devenir une puissance mondiale. Les Émirats arabes unis ont investi des sommes d’argent sans précédent dans leurs grandes villes, en particulier Dubaï, ainsi que des développements notables tels que la construction du Burj Khalifa et du Jumeirah Golf Estates.

Les points positifs

La pauvreté aux EAU est loin d’être une cause perdue. Le gouvernement accorde une aide aux familles dans le besoin. Le gouvernement a également formé des fondations et des ministères spécialisés pour aider à faire face aux effets du coût élevé de la vie. Parmi ces familles qui ont besoin d’aide, peu vivent dans des conditions totalement insupportables. La plupart ont juste besoin d’aide pour subvenir aux besoins de leur famille, la taille moyenne d’une famille émiratie étant de six personnes. Il est également possible que le taux de pauvreté soit inférieur à l’estimation en raison de statistiques sous-déclarées. Dans l’ensemble, les Émirats arabes unis se hissent rapidement dans les rangs des puissances mondiales. L’économie du pays continue de croître, mais les gens ne doivent pas ignorer les personnes vivant dans la pauvreté aux Émirats arabes unis.

– Thomas Schneider
Photo : Pixabay

*