Lutter contre la malnutrition au Burundi – Le projet Borgen

MalnutritionLe Burundi, pays enclavé d’Afrique de l’Est, est depuis longtemps aux prises avec le défi persistant des taux élevés de malnutrition chronique. En 2019, le Fonds international d’urgence des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a signalé que le Burundi possède l’un des taux les plus élevés de retard de croissance chez les enfants à 54%. Il a également indiqué que 58,8 % des enfants vivant dans les zones rurales sont confrontés à un risque accru de retard de croissance. En savoir plus sur la malnutrition au Burundi.

Les défis

L’insécurité alimentaire, l’insuffisance des infrastructures de soins de santé et les défis socio-économiques contribuent depuis longtemps au cycle de malnutrition parmi les moins privilégiés du Burundi. Le gouvernement burundais a déployé des efforts considérables pour modifier ce statu quo.

Au fil des années, le gouvernement a déployé des efforts considérables pour ramener le taux de malnutrition aiguë du pays à 4,8 %. Des plans récents, facilités par un partenariat avec l’UNICEF, mettent en œuvre des stratégies globales ciblant la lutte contre la malnutrition chronique au Burundi à travers une approche multisectorielle.

Suppléments vitaminiques et conseils de santé

L’UNICEF a soutenu plusieurs initiatives gouvernementales ciblant les enfants et les mères allaitantes, y compris une campagne nationale visant à accroître l’accès aux suppléments vitaminiques. En 2023, 1,2 million d’enfants âgés de 4 à 6 ans ont reçu deux doses de suppléments de vitamine A, tandis que 500 000 enfants de moins de 2 ans ont eu accès à des poudres de micronutriments. Les suppléments étaient accompagnés de conseils en matière d’hygiène, d’assainissement et d’alimentation distribués à plus de 500 000 mères et soignants. Plus de 245 000 femmes ont bénéficié d’un service ciblé visant à réduire les taux d’anémie et de malnutrition. Plus de 75 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont reçu des soins de santé suffisants dans le cadre de cette initiative. Ce programme de santé vise à lutter et à améliorer les taux de malnutrition chronique en 2024.

Projet du Comité de Pilotage (COPIL)

En septembre 2023, le deuxième comité directeur réunis pour mettre en œuvre la troisième phase d’un projet de lutte contre la malnutrition dans les provinces les plus vulnérables du Burundi, notamment Kayanza, Muyinga et Ngozi. La Direction du développement et de la coopération suisse a investi neuf millions de francs suisses dans le projet depuis décembre 2021. Les deux premières phases du projet ont été effectivement exécutées à Ngozi de 2013 à 2021, entraînant une réduction notable des taux de malnutrition chronique chez les enfants de moins de 2 ans. âgé de 5 ans dans la province. La troisième phase du projet vise à réduire les taux de malnutrition chronique à 5 % sur au moins 60 % des populations réparties à Ngozi, Buye, Kiremba et Gahombo. Le comité a procédé à des ajustements après avoir examiné les succès et les échecs des phases initiales, l’accent étant désormais mis sur l’amélioration de l’accès à des installations sanitaires de base et à la production de farine enrichie.

Action anticipée du PAM

Les fortes pluies associées à El Niño en novembre 2023 ont déclenché des inondations, provoquant des déplacements internes et contribuant à l’insécurité alimentaire de la population rurale du Burundi. Étant donné que 90 % de la population dépend de l’agriculture de subsistance, le pays est vulnérable à une grave pénurie de produits alimentaires essentiels lors de catastrophes climatiques intenses.

Le Programme alimentaire mondial (PAM), en partenariat avec la Croix-Rouge du Burundi, a activé le Plan d’action anticipée pour sauvegarder les moyens de subsistance des personnes confrontées à une insécurité alimentaire accrue causée par la période El Niño. En août, le Le PAM a aidé près de 7 900 ménages dans la construction de structures résilientes, notamment des potagers et des installations d’élevage de petits animaux, dans le but d’améliorer l’accès aux sources alimentaires nutritionnelles.

Un programme d’éducation et de nutrition infantile

Le programme international McGovern-Dole d’alimentation pour l’éducation et la nutrition infantile, lancé par le ministère américain de l’Agriculture, sert de programme alimentaire mondial visant à aider plus de 31 millions d’enfants dans 48 pays. En 2022, le Burundi est devenu le dernier participant au programme, gagnant 6 000 tonnes de produits américains et 2 000 tonnes de produits locaux pour contribuer à l’approvisionnement en repas scolaires. Plus de 80 000 enfants burundais devraient bénéficier de l’aide.

Même si ces initiatives démontrent l’engagement continu du gouvernement à lutter contre la malnutrition, d’importants défis persistent. Des problèmes tels que la pauvreté persistante, le manque de sensibilisation et l’accès limité aux soins de santé continuent d’entraver les progrès. Par conséquent, des mécanismes d’évaluation supplémentaires doivent être développés pour garantir la mise en œuvre efficace de ces programmes et étendre leur portée à un segment plus large de la population, s’appuyant ainsi sur les progrès initiés par le pays. Le gouvernement doit continuer à concentrer ses efforts sur de nouveaux programmes modifiés pour alléger les souffrances de tous les hommes, femmes et enfants qui subissent les effets de la malnutrition chronique au Burundi.

– Megha Gupta

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