Maladies tropicales négligées au Yémen

Maladies tropicales négligées au Yémen Au milieu de la guerre civile au Yémen, les maladies tropicales négligées telles que la dengue, la leishmaniose et la schistosomiase affectent gravement les citoyens et mettent à rude épreuve le secteur de la santé publique du pays. Pendant un certain temps, ces maladies sont devenues répandues dans tout le Yémen. Heureusement, les interventions des ONG internationales, notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’initiative Médicaments contre les maladies négligées (DNDi), ont contribué à freiner la propagation de ces maladies.

Dengue au Yémen

La dengue a eu un impact significatif sur le Yémen, en particulier au cours de la dernière décennie, avec des épidémies majeures survenues en 2015 et 2019. Les efforts visant à contrôler la propagation de la maladie au sein de la population du Yémen touchée par le conflit se poursuivent. Rien qu'en 2015, le Yémen a connu une augmentation sans précédent des cas de dengue, avec plus de 6 777 cas suspects signalés.

En 2019, le Yémen a signalé 76 768 cas suspects de dengue et 271 décès, dont 71 % de tous les cas se sont produits dans la région d'Al Hodeidah. Cette région à elle seule a enregistré 5 524 cas et 11 décès au cours du premier mois de 2019. À la suite de l’épidémie de 2019, le nombre de cas suspects de dengue en 2020 est devenu sept fois supérieur à celui de 2019 et six fois supérieur à celui de 2018.

Leishmaniose

La leishmaniose reste une autre maladie tropicale négligée au Yémen, qui enregistre l'un des nombres de cas les plus élevés au monde. Elle est particulièrement répandue dans les zones rurales, avec environ 4 440 cas enregistrés en 2019. Une étude de 2023 a révélé que 33 % des participants présentaient des lésions cutanées actives ou des cicatrices répondant aux critères cliniques de la leishmaniose et 14,7 % présentaient des lésions actives suspectées. L'étude a confirmé une forte prévalence de la leishmaniose au Yémen.

Schistosomiase

La schistosomiase reste une maladie tropicale critique mais négligée au Yémen qui nécessite une attention urgente. En 2013, il a été identifié comme la deuxième cause de décès après le paludisme, avec environ 3 millions de cas. En 2021, une enquête a révélé que la maladie continue de toucher une partie importante de la population. Cependant, le risque de contracter la schistosomiase est passé d’un habitant sur cinq à moins d’un sur 15.

Efforts des programmes de l’OMS et de DNDi

Les organisations internationales telles que l'OMS travaillent depuis longtemps pour lutter contre les maladies négligées au Yémen. L'OMS gère un programme d'élimination de la schistosomiase et un programme de contrôle de la leishmaniose cutanée. Ces programmes fournissent des lignes directrices pour la prise en charge des cas, le traitement et l'administration massive de médicaments, le cas échéant, dans le but d'éradiquer ces maladies tropicales négligées au Yémen.

La DNDi, une organisation à but non lucratif, développe de nouveaux traitements contre les maladies tropicales négligées qui touchent principalement les populations pauvres. Il poursuit ses recherches sur la manière de produire des médicaments et des vaccins efficaces pour traiter et prévenir les maladies tropicales négligées à l’échelle mondiale, le Yémen étant parmi les bénéficiaires potentiels.

Le conflit et la crise humanitaire en cours au Yémen posent des défis importants à la mise en œuvre et à l'avancement des programmes de lutte contre les maladies tropicales négligées. Malgré ces obstacles, l’OMS, en collaboration avec ses partenaires locaux, continue de donner la priorité et de soutenir les efforts de lutte contre ces maladies dans le pays.

Avoir hâte de

Les efforts combinés de l’OMS et de DNDi tracent une voie pleine d’espoir vers l’atténuation des maladies tropicales négligées au Yémen. Les stratégies de santé innovantes sont prometteuses pour améliorer la vie des populations les plus vulnérables du Yémen.

Olusegun est basé à Norwich, au Royaume-Uni et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.

*