Mind the Gap : les entreprises s’engagent à mettre fin à l’écart salarial entre les sexes en Palestine

Les implications sont tout aussi graves. Les ménages dirigés par des femmes représentent plus de 11 % des unités familiales palestiniennes en 2018, et pourtant le pourcentage de pauvreté parmi ces ménages s’élève à 54 % dans la bande de Gaza. Par rapport au pourcentage global de pauvreté parmi les Palestiniens (29,2 % en 2017), l’ampleur des défis auxquels sont confrontées les femmes qui travaillent pour éviter de tomber en dessous du seuil de pauvreté devient évidente.

Il est essentiel de remédier à l’écart salarial entre les sexes en Palestine pour atténuer la pression financière et émotionnelle qui retient les femmes aux prises avec la pauvreté. Elles se retrouvent souvent aux prises avec des circonstances difficiles tout en voyant leurs homologues masculins naviguer dans des conditions plus favorables.

Creuser plus profond

L’écart salarial entre les sexes en Palestine va au-delà du simple salaire de base et devient évident lorsque l’on considère diverses formes de rémunération, telles que les congés payés, les indemnités, les indemnités de départ et d’autres récompenses financières. Même dans les cas où la disparité des salaires semble faible, l’inclusion des allocations familiales (auxquelles seuls les hommes peuvent prétendre) et des avantages supplémentaires comme les primes et l’assurance maladie creusent considérablement l’écart. Cela crée un fossé substantiel qui présente un risque pour les enseignantes et les professionnelles, entravant leur sécurité financière et leur potentiel.

Le climat socioculturel actuel pousse la femme qui travaille dans ses retranchements, le taux de chômage actuel des femmes en Palestine en mars 2023 s’élevant à 40 %. A titre de comparaison, le pourcentage d’hommes au chômage n’est que de 20 %. Pour les femmes palestiniennes, c’est déjà une bataille suffisante pour entrer sur le lieu de travail, sans parler d’être payée de la même manière pour le faire. Un exemple est Shatha Odeh qui a passé un an dans une prison israélienne sous prétexte d’être à la tête d’une organisation illégale dans le territoire palestinien occupé, lorsqu’elle a déclaré qu’ils l’avaient arrêtée en raison de son rôle de directrice des comités de travail de la santé.

Combler le fossé

Les efforts visant à combler l’écart salarial entre les sexes en Palestine semblent reposer uniquement sur des mesures économiques, qui peuvent être précaires et temporaires en fonction des tendances. Cependant, une solution alternative peut consister à donner la priorité aux personnes plutôt qu’aux considérations financières. Conformément à cette perspective, les Women’s Empowerment Principles (WEP) rapportent qu’en juillet 2023, 20 entreprises palestiniennes locales, dont la Banque de Palestine, Birzeit Pharmaceutical Company et Vitas Palestine, se sont engagées à promouvoir l’égalité des sexes sur le lieu de travail en signant la WEP. Cela signifie un effort concerté de ces entreprises pour faire progresser l’égalité des sexes et autonomiser les femmes en Palestine.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a dévoilé les Principes d’autonomisation des femmes (WEP) lors de la Journée internationale de la femme en mars 2010, conformément aux normes internationales du travail et des droits de l’homme. Cette initiative mondiale se compose de sept principes qui fournissent un cadre complet aux entreprises pour autonomiser les femmes palestiniennes sur le lieu de travail. Un aspect clé de ces principes est d’assurer un salaire égal pour un travail égal et de promouvoir une rémunération équitable basée sur la valeur du travail effectué.

Selon la brochure officielle UN WEPs, de tels directeurs font déjà des vagues. En mars 2021, plus de 5 000 entreprises dans 141 pays avaient signé et se sont engagées à mettre en œuvre les WEP. Cela a pour effet cumulatif de transformer les carrières de plus de 10 millions d’employés et des familles qu’ils soutiennent.

Vitas Palestine

Vitas Palestine ne prend pas seulement des mesures telles que le lancement de son initiative « Vitas Values ​​Equality », en appliquant l’engagement à adopter l’égalité des sexes, au sein de son organisation, mais travaille également dur pour s’assurer qu’un tel engagement résonne à travers sa clientèle et au-delà.

En mettant davantage l’accent sur l’autonomisation des femmes entrepreneures, des PDG à celles qui travaillent dans de petites entreprises, Vitas exprime clairement son point de vue. La femme qui travaille est une force avec laquelle il faut compter, méritant l’égalité des chances, le même soutien et, surtout, l’égalité de rémunération.

Les efforts de Vitas s’alignent sur le WEP. Le WEP va au-delà d’une solution temporaire et vise à créer un changement culturel durable en valorisant et en autonomisant les femmes sur le lieu de travail. Ce programme est une étape cruciale vers la réduction de l’écart salarial entre les sexes en Palestine et la réalisation de l’égalité financière. Avec une base solide dans la transformation socioculturelle, il y a de l’espoir que les entreprises palestiniennes puissent combler ce fossé et surmonter les disparités entre les sexes une fois pour toutes.

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