La Guinée-Bissau est un petit pays situé sur la côte ouest de l'Afrique et est une ancienne colonie du Portugal, dont elle a déclaré l'indépendance en 1974. Malgré les défis politiques et gouvernementaux, notamment les changements constitutionnels et un coup d'État, le pays a fait des efforts pour protéger les droits des femmes en Guinée-Bissau dans des secteurs clés tels que le travail, la sécurité et les mesures de santé.
Les femmes sur le marché du travail
Les pays en développement comme la Guinée-Bissau sont souvent confrontés à des défis culturels et familiaux qui entravent la participation des femmes au marché du travail. À l’échelle mondiale, le taux de participation des femmes au marché du travail, qui correspond à la proportion de femmes de 15 ans ou plus économiquement actives, est de 48,8 %. Ce chiffre a augmenté de façon spectaculaire, puisqu’il n’était que de 2,63 % en 1979. En outre, le taux de chômage des femmes en Guinée-Bissau est de 2,8 %. Il s’agit d’un chiffre faible, surtout en comparaison avec d’autres pays en développement d’Afrique et du Moyen-Orient. Bien qu’il existe encore un potentiel de progrès, les données relatives à la participation au marché du travail sont un indicateur de l’évolution progressive de la pauvreté féminine et des droits des femmes en Guinée-Bissau.
La sécurité domestique pour les femmes
En l’état actuel des choses, la constitution de la Guinée-Bissau n’interdit pas explicitement la violence à l’égard des femmes ni les pratiques préjudiciables à leur santé et à leur sécurité. Pour améliorer la sécurité des femmes en Guinée-Bissau, le pays a adopté des mesures telles que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) en 1985 et un Plan d’action national conformément à la résolution 1325 de l’ONU en 2011. Cependant, la Guinée-Bissau connaît des niveaux élevés de corruption gouvernementale et d’impunité pour les violences basées sur le genre, ainsi qu’un manque flagrant de poursuites pour les cas de viol. Cela rend les avancées juridiques qui favorisent la sécurité des femmes inefficaces et renforce les disparités entre les sexes et la pauvreté en matière de sécurité intérieure.
Mortalité maternelle
La mortalité maternelle est un indicateur essentiel de la santé des femmes dans un pays. L’un des indicateurs de la mortalité maternelle est le nombre de décès maternels par an. En 2020, la Guinée-Bissau a enregistré 464 décès maternels, contre 743 en 1997. En comparaison, un pays développé comme les États-Unis n’a enregistré que 19 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes la même année. Si les données montrent une amélioration de la sécurité maternelle en Guinée-Bissau, ces chiffres sont graves et ont de graves conséquences sur la santé des femmes.
En 2020, 3,12 % des femmes en Guinée-Bissau devraient mourir de causes liées à la grossesse, selon Our World in Data. Ce chiffre est catastrophique, mais la santé des femmes pendant la grossesse et l’accouchement peut être considérablement améliorée grâce à des investissements dans les soins maternels, des accouchements sûrs et stériles, une meilleure nutrition et de meilleures conditions d’hygiène et d’assainissement. L’UNICEF fournit une formation et un soutien technique aux agents de santé communautaires « pour améliorer les compétences des sages-femmes car, dans certains cas, des soins obstétricaux médiocres ont contribué à des taux élevés de mortalité maternelle ».
MGF en Guinée-Bissau
Les mutilations génitales féminines (MGF) sont une pratique courante dans les pays en développement d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient, qui a de graves conséquences sur la santé des filles qui en sont victimes. En 2011, la Guinée-Bissau a adopté la loi fédérale visant à prévenir, combattre et réprimer les mutilations génitales féminines. Cette loi définit les MGF et criminalise leur pratique, le fait de ne pas signaler les incidents, la participation de professionnels de la santé à l’acte et le fait de se faire opérer ou de faire exécuter des MGF.
Bien que cette loi constitue une étape importante dans la réduction des MGF et de leur culture en Guinée-Bissau, il est nécessaire de réitérer l'impact du système juridique faible et du gouvernement corrompu du pays. En raison de ces défis, il n'existe aucune donnée concernant les poursuites engagées en vertu du code pénal mis à jour pour les MGF. Cependant, des données existent sur la prévalence des MGF en Guinée-Bissau. Entre 15 et 49 ans, en moyenne 52,1 % des femmes subissent des MGF, avec des taux plus faibles le long de la côte et des taux extrêmes à l'intérieur des terres (95,8 % des femmes dans la région de Gabú), selon le rapport 28 Too Many. Ainsi, la pauvreté et les droits des femmes en Guinée-Bissau sont fortement entravés par la prévalence des MGF, car cette pratique crée des réalités dangereuses et malsaines pour les femmes et les filles dans tout le pays.
L'avenir des droits des femmes
Les droits des femmes en Guinée-Bissau ont progressé grâce à un mouvement mondial visant à impliquer les femmes dans le monde du travail, à promouvoir leur sécurité et à protéger leur santé. Heureusement, de nombreuses ONG et organisations à but non lucratif effectuent un travail important pour améliorer le bien-être des femmes en Guinée-Bissau. Par exemple, l'Initiative de recherche sur les MGF/E (FGMCRI) poursuit le travail de l'association caritative 28 Too Many, qui fournit des recherches et des recommandations essentielles pour mettre fin aux MGF dans les pays qui autorisent la pratique, y compris la Guinée-Bissau. Les MGF sont un problème difficile à mesurer et à étudier, c'est pourquoi le travail de la FGMCRI a fourni à d'autres organisations caritatives et organisations comme l'ONU les recherches nécessaires pour ajuster leurs objectifs et leurs interventions.
Effective Interventions est une autre organisation qui opère en Guinée-Bissau. Elle n’existe que depuis deux ans. Cette ONG mène des essais contrôlés randomisés pour améliorer la santé et l’alphabétisation des mères et des enfants. Effective Intervention peut ainsi mesurer avec précision les résultats de ses essais, qui sont soit élargis, soit abandonnés en fonction des taux de réussite des programmes. Jusqu’à présent, l’organisation a mené à bien cinq projets qui ont permis d’améliorer les taux de mortalité maternelle et d’augmenter les taux d’alphabétisation des enfants.
Malgré les nombreux défis auxquels sont confrontées les femmes en Guinée-Bissau, ces organisations donnent de l’espoir aux femmes confrontées à ces défis et aux futures générations de femmes qui continueront à améliorer leurs conditions de vie.
Carlie est basée à Newtown, PA, États-Unis et se concentre sur la santé mondiale pour le projet Borgen.
*