Substances alkyles polyfluorées : PFAS en Inde

SPFAGénéralement, lorsque les gens pensent à la pollution, nous imaginons des contaminants tangibles tels que les plastiques, qui peuvent mettre plus de 500 ans à se dégrader. Cependant, récemment, avec la montée de l’industrialisation mondiale, de plus en plus de pays ont introduit un nouveau produit chimique qui met des milliers d’années à se décomposer, connu sous le nom de PFAS (substances alkyles per- ou polyfluorées).

Que sont les PFAS ?

Ces produits chimiques, communément appelés « produits chimiques éternels », appartiennent à la groupe à base de fluor. Ils sont largement utilisés dans divers articles ménagers comme la peinture, les extincteurs, les ustensiles de cuisine et bien plus encore. Il a été démontré que les PFAS ont de nombreux effets négatifs sur la santé, notamment des taux plus élevés de cancer, une diminution de l’efficacité des vaccins et une augmentation de la tension artérielle et du cholestérol.

La nature éternelle de ce produit chimique signifie qu’une fois qu’il entre en contact avec les humains, il laisse un impact durable et s’accumule avec le temps. Alors que beaucoup les pays se précipitent pour trouver des solutions et créer des textes législatifs préventifs, l’Inde est restée silencieuse sur la question. Face à divers risques pour la santé humaine et environnementale, la question se pose : « Comment le gouvernement a-t-il géré l’impact des substances alkylées per- ou polyfluorées en Inde ? »

Le problème des PFAS en Inde

Une différence majeure entre les PFAS en Inde et dans plusieurs autres pays réside dans la culture qui sous-tend la combustion des déchets. Cependant, lorsque des déchets contenant des PFAS sont brûlés, ces produits chimiques sont rejetés dans l’air, ce qui présente un risque plus élevé d’exposition des individus par inhalation. Les recherches limitées menées sur les niveaux de pollution dans différents endroits de l’Inde révèlent une corrélation significative entre la densité de population et les niveaux de pollution. PFAS dans l’air et la poussière. De plus, ces études montrent que les jeunes générations ont tendance à avoir des niveaux plus élevés de PFAS dans leur corps, ce qui indique des expositions récentes.

Les PFAS affectent de manière disproportionnée les quartiers à faible revenu, où les résidents dépendent souvent davantage de l’eau potable des rivières, ruisseaux et puits à proximité, ce qui les rend vulnérables à la contamination par ces substances. De plus, ces zones sont généralement plus proches des grandes usines et usines qui ont tendance à utiliser des PFAS, ce qui contribue encore davantage à augmenter les niveaux d’exposition. La plupart des habitants de ces communautés travaillant également dans les usines, leurs niveaux d’exposition sont exponentiellement plus élevés que ceux de ceux qui peuvent se permettre de déménager et d’occuper des emplois moins exigeants en main-d’œuvre et moins dangereux.

Que fait l’Inde ?

En 2006, l’Inde a franchi une étape importante en matière de protection de l’environnement en rejoignant la Convention de Stockholm en 2006. En 2009, la convention a établi une liste de diverses substances PFAS considérées comme nocives et a recommandé des restrictions à leur égard pour les pays membres. Cependant, l’Inde n’a pas accepté cet amendement à la convention et ne montre donc aucune initiative visant à réglementer les PFAS dans le pays.

Alors que le pays se concentre sur l’industrialisation et la stimulation de l’économie, les recherches sur les alternatives aux PFAS et les méthodes de lutte contre la pollution ont été limitées. Les PFAS restent la substance la plus pratique mais la plus nocive qui peut créer des matériaux résistants à l’eau, à l’huile et aux taches. Le manque de recherches approfondies entrave la formulation d’une législation concrète et entrave le développement de solutions innovantes. Pour aller de l’avant, l’Inde pourrait envisager de mettre en œuvre progressivement une interdiction totale des substances PFAS, en prenant indices d’autres pays qui ont réussi à réduire la pollution des plans d’eau.

-Aman Chaudhary

*