Technologie de l’hydrogène vert abordable et efficace en Afrique

La technologie de l’hydrogène vert en Afrique progresse rapidement, offrant au continent une opportunité prometteuse d’étendre ses ressources énergétiques tout en obtenant un résultat net zéro. Les projections décrivent désormais un avenir optimiste où le marché de l’énergie exploite le potentiel technologique, promouvant des pratiques durables et rentables. Ces progrès visent à remplir les engagements climatiques mondiaux de l’Afrique tout en réduisant la pauvreté de ses citoyens. Bien qu’elle contribue à moins de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’Afrique s’est engagée à passer à des sources d’énergie plus propres. Pour décarboner son économie, le continent finance activement des projets d’énergies renouvelables, notamment des alternatives vertes à l’hydrogène, que les ressources domestiques peuvent produire.

En termes de définition, pour que l’hydrogène soit qualifié de vert, il doit provenir de sources d’énergie renouvelables, contrairement à l’hydrogène noir/brun et bleu/gris, qui proviennent respectivement de sources non renouvelables, le charbon et le méthane. Selon les Nations Unies (ONU), la source de production d’électricité de l’hydrogène peut être renouvelable ou non renouvelable. Dans ce cas, l’accent est mis ici sur les énergies renouvelables pour la production d’hydrogène vert, capables de stocker l’énergie excédentaire générée lors des cycles de pointe.

L’impact de l’hydrogène vert

L’utilisation d’hydrogène vert empêche le réchauffement de l’atmosphère, réduisant ainsi les impacts des chocs environnementaux dans les villes et les communautés africaines. L’énergie solaire, l’énergie éolienne, la géothermie et la biomasse font partie des ressources nationales utilisées pour la production d’hydrogène vert, qui sont toutes des sources d’énergie renouvelables.

La technologie de l’hydrogène vert peut apporter un soutien important aux 600 millions d’Africains sans électricité accessible, s’alignant sur le mouvement mondial vers des économies plus durables. De nombreux investissements dans la technologie de l’hydrogène vert l’ont propulsée à devenir un marché plus large en Afrique car il s’agit d’un développement ambitieux avec beaucoup de potentiel. L’Agence internationale de l’énergie suggère que l’Afrique pourrait devenir une plaque tournante mondiale pour la production d’hydrogène vert en raison de son abondance d’énergie éolienne et solaire.

Le partenariat pour une transition énergétique juste

Depuis novembre 2021, l’Afrique du Sud collabore avec la France, l’Allemagne, les États-Unis et le Royaume-Uni dans ses efforts de décarbonation par le biais du partenariat pour une transition énergétique juste. Cette initiative vise à permettre à l’économie sud-africaine d’atteindre ses objectifs de faibles émissions de carbone tout en générant des emplois verts. La phase initiale de financement implique un engagement de 8,5 milliards de dollars pour faciliter l’abandon des combustibles fossiles et promouvoir les investissements dans l’hydrogène vert et les véhicules électriques, comme l’a rapporté la Commission européenne.

Dans un discours sur le partenariat, le président Biden a reconnu l’Afrique du Sud comme le « plus grand émetteur d’Afrique », principalement en raison de sa forte dépendance au charbon pour l’électricité. Cependant, le financement du partenariat vise à aider les communautés vulnérables, notamment les mineurs de charbon, les femmes et les jeunes, comme l’a noté Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Des chercheurs ont analysé l’impact potentiel de la technologie de l’hydrogène vert sur le marché du travail en Afrique. La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) prévoit que le PIB de six pays africains impliqués dans l’Alliance verte pour l’hydrogène en Afrique (Égypte, Maroc, Kenya, Afrique du Sud, Mauritanie et Namibie) pourrait augmenter grâce aux exportations du marché et à la demande intérieure de  » produits liés à l’hydrogène vert. L’étude de l’Alliance confirme le potentiel important de l’Afrique à impliquer les communautés locales dans l’adoption de sources d’énergie vertes et propres, créant des millions d’emplois et favorisant une économie résiliente au changement climatique.

En 2021, un nouveau projet a été annoncé en Namibie, un pays qui offre un potentiel important sur les marchés nationaux et internationaux pour l’hydrogène vert abordable. Ce projet implique une initiative hydrogène de 9,4 milliards de dollars, dont le démarrage est prévu en 2026, qui renforce l’engagement de produire de l’hydrogène à faible coût.

Un regard sur l’avenir

Les bases de nombreux projets à venir pour la technologie de l’hydrogène vert nécessitent un soutien financier en raison de la viabilité économique de l’Afrique. Le travail collaboratif a été continuellement diffusé dans de nombreux pays dans le but de réformer l’élaboration des politiques dans le secteur de l’énergie, permettant des développements économiques qui protègent la sécurité énergétique et réduisent la pauvreté dans les communautés africaines.

Lucy Cosmé Vera

Photo : Flickr

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