Un examen plus approfondi de la manière dont les droits de l’enfant sont menacés

Droits de l'enfant
Des études récentes menées par l’UNICEF ont révélé que les enfants d’Asie du Sud – en Afghanistan, au Bangladesh, en Inde, aux Maldives et au Pakistan – vivent au-dessus des températures normales élevées. Ces pays connaissent des vagues de chaleur persistantes et des températures supérieures à 35 degrés Celsius (95 degrés Fahrenheit) pendant plus de 83 jours par an, ce que les experts considèrent « des événements rares qui surviennent une fois par siècle ». L’UNICEF a constaté que ces expositions à la chaleur ont un impact vulnérable sur 76 % des enfants sud-asiatiques de moins de 18 ans, par rapport au reste des enfants du monde (32 %).

Alors que tous les enfants de la région sont confrontés à une vulnérabilité, il est crucial de souligner que ceux appartenant à un statut socio-économique faible sont les plus exposés, ce qui met en danger leurs droits fondamentaux. Voici quatre faits clés qui soulignent à quel point les droits de l’enfant sont menacés.

4 faits sur la façon dont les droits de l’enfant sont menacés

  1. Groupe le plus vulnérable : Selon l’UNICEF, la chaleur peut aggraver la vie des enfants puisque leur jeune corps ne peut pas la supporter. Cependant, les enfants pauvres sont les plus exposés car ils n’ont pas accès à l’eau froide et au refroidissement chez eux. Partout dans le monde, les enfants de familles à revenus faibles ou moyens qui subissent des inégalités et des discriminations voient leurs droits se retourner contre eux, aggravant ainsi les conséquences désastreuses auxquelles ils sont confrontés face à ces changements environnementaux.
  2. Impacts sur la santé : Avec ces températures chaudes, les enfants ont présenté des symptômes pouvant entraîner des maladies liées à la chaleur, comme une température corporelle élevée, des maux de tête, des évanouissements, une déshydratation, un rythme cardiaque rapide, des crampes de chaleur, des coups de chaleur et un épuisement dû à la chaleur. De plus, l’UNICEF a découvert des retards de développement neurologique et cardiovasculaire chez les enfants d’Asie du Sud. En règle générale, les enfants classés dans la catégorie inférieure du spectre socio-économique et touchés par les inégalités et la discrimination sont les plus vulnérables en raison du manque d’accès à des soins de santé appropriés.
  3. Perturbe le mode de vie : Il a été démontré que les vagues de chaleur et les températures élevées ont un impact sur le mode de vie des enfants, via l’éducation et le foyer. Des recherches ont révélé que « chaque augmentation de température d’un degré Fahrenheit réduit de 1 % la quantité apprise au cours d’une année scolaire ». La chaleur perturbe la capacité des enfants à apprendre et à se concentrer, ce qui entraîne « des niveaux de réussite inférieurs pendant les années scolaires chaudes ». Des études récentes menées auprès d’enfants et de familles pakistanais montrent que ceux qui vivent dans la pauvreté ne peuvent pas se permettre l’électricité nécessaire pour climatiser leur maison, car celle-ci consomme 30 % de leur revenu mensuel.
  4. Faire face à la faim : Du fait que les parents travaillent dans le « secteur informel », les enfants pauvres souffrent de la faim pendant les mois d’été. Amnesty International rapporte que les travailleurs du secteur informel au Pakistan rencontrent d’importantes difficultés pendant la saison de chaleur extrême. Leurs emplois journaliers manquent de prévisibilité et de pauses prolongées, ce qui les oblige à trouver des moyens de se reposer sans compromettre leurs revenus. Par conséquent, ils ont souvent recours à un rythme de travail plus lent et veillent à rester hydratés. Ne pas le faire pourrait entraîner une réduction des heures de travail, une réduction des revenus quotidiens ou même le risque de ne pas être payé du tout. Avec les fréquentes vagues de chaleur qui frappent le Bangladesh, les familles subissent des pannes de courant dans leurs magasins, « anéantissant leurs revenus quotidiens » ou les réduisant à un minimum qui « rend la nourriture encore plus hors de portée » pour elles et leurs enfants.

Premières réponses

Des études récentes ont affirmé que les pays d’Asie du Sud – comme le Pakistan – n’ont pas répondu de manière adéquate à un ou plusieurs plans d’action contre la chaleur. Face à cela, certaines villes indiennes ont pris des mesures pour trouver des solutions. La ville d’Ahmedabad, en Inde, était l’une des premier à publier un plan d’action gouvernemental contre la canicule en 2013. Le plan consistait à mettre en place des toits frais dans les bidonvilles de la ville. En 2017, le programme a installé 3 000 toits qui ont réussi à « abaisser la température intérieure ». En conséquence, la ville d’Ahmedabad a lancé en 2020 un programme de toits frais qui a permis d’aider plus de 15 000 bidonvilles et 1 000 bâtiments gouvernementaux.

Regarder vers l’avant

Les droits des enfants sont menacés en raison de la hausse des températures. Cependant, des technologies innovantes et des mesures proactives permettent aux enfants et aux familles de mieux s’adapter et réagir à ces vagues de chaleur.

-Amy Contreras
Photo : Flickr

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