3 choses essentielles à retenir à propos de l’âgisme

Toléré socialement, l’âgisme constitue une forme de discrimination étonnamment répandue et qui se manifeste de diverses manières. La manière la plus répandue est généralement exprimée sous forme de blagues qui ont l’air tout à fait inoffensives, mais qui alimentent des attitudes et comportements âgistes. Que faut-il essentiellement retenir à propos de l’âgisme ?

L’âgisme : définition

Une forme de discrimination basée sur l’âge, l’âgisme incite un comportement interdit par la loi. Il est, en effet, proscrit de juger une personne sur la base de son âge. C’est une étape qui fait partie du quotidien de l’homme, car nous sommes tous appelés à être un senior à un moment donné. Il est alors déplacé de se moquer ou de juger une personne qui a atteint ce stade avant nous. Aujourd’hui, vu les progrès de la médecine et à la sécurité sociale, l’allongement de vie est devenu une réalité. C’est cela qui explique un nombre important de personnes âgées dans nos communautés. Une discrimination en raison de l’âge nous concerne tous et représente par conséquent, un vrai défi de société.

Par ailleurs, l’âgisme peut prendre de nombreuses formes, dont des pratiques politiques et institutionnelles discriminatoires et des comportements fondés sur des préjugés inappropriés et souvent négatifs.

Les conséquences de l’âgisme sur la santé

L’âgisme a des effets nocifs sur le bien-être et la santé de ceux qui le subissent et des personnes à tous les âges. De plus, lorsque l’injustice violente ou le préjudice est important, elle est capable de provoquer un stress cardiovasculaire. Cela peut s’accompagner d’un sentiment de révolte généralement intériorisé et pouvant engendrer sur le long terme un sentiment d’insécurité et de manque de confiance en soi. Certaines personnes discriminées réduisent leur activité sociétale et parfois s’isolent du monde actif.

Notez que des études ont démontré que cette discrimination peut affecter l’espérance de vie des personnes âgées en les réduisant de quelques années (jusqu’à 7,5 ans). Dans le cas des personnes âgées ayant une bonne perception de leur vieillissement, l’espérance de vie se trouve par contre grandement augmenter au-delà de 7 ans.

L’âgisme peut également avoir, selon les observations faites sur le sujet, une répercussion conséquente sur le nombre de professionnels intéressés à travailler dans les services s’adressant aux aînés. Aussi, le recrutement des agents de santé peut se trouver affecté par les préjugés et une mauvaise interprétation des faits (mauvaises conditions de travail, faible statut accordé) qui font déjà polémiques dans cette branche professionnelle.

Comment lutter contre l’âgisme

Une lutte efficace contre l’âgisme doit impliquer toutes les générations. Ces dernières doivent avoir une idée concrète sur les différentes facettes du vieillissement. Une telle connaissance pourra idéalement contrecarrer et étouffer les concepts dépassés qui considèrent les personnes âgées comme étant un fardeau pour la société. Contrairement à ce concept, il faudrait plutôt contourner les inégalités engendrées par l’âgisme, reconnaître les nombreux aspects positifs du vieillissement et démontrer une volonté de s’interroger sur la façon dont la société peut bénéficier de cette diversité en favorisant particulièrement les relations intergénérationnelles.