Comment la politique agricole commune de l’UE aide les pays en développement

Politique agricole commune
Lors de la création de l’Union européenne, tous les pays qui l’ont rejoint ont collaboré à une politique agricole vaste et détaillée. Les pays ont adopté cette politique, connue sous le nom de politique agricole commune., en 1962. La politique visait à créer un marché cohérent au sein de l’UE, où les produits agricoles circuleraient librement et où tous les membres auraient des prix standardisés. Il visait également à donner la priorité aux produits du marché intérieur par rapport aux importations étrangères en mettant en œuvre des tarifs douaniers partagés et en favorisant la coopération financière par le biais d’un financement commun d’initiatives agricoles. L’Union européenne a connu un grand succès avec cette politiqueen particulier dans ses efforts récents pour soutenir les petits agriculteurs ruraux et mettre en œuvre des initiatives qui promeuvent des pratiques agricoles et une gestion des ressources durables.

La mise en œuvre de cette politique dans l’Union européenne a eu un impact positif exponentiel. Cependant, les versions précédentes de la Politique agricole commune, qui se concentraient uniquement sur les initiatives nationales, n’apportaient aucune aide aux pays en développement. Récemment, la politique agricole commune a commencé à produire des effets bénéfiques sur les pays en développement, accompagnée de recommandations visant à modifier cette politique afin d’offrir une aide encore plus grande à ces pays.

Subventions

Dans le cadre de la politique agricole commune, l’Union européenne a pris une mesure concrète pour générer des impacts positifs pour les pays en développement. Cette étape implique la réduction progressive des barrières à l’importation pour accéder aux marchés de l’UE. Avant 2017, l’Union européenne maintenait des politiques commerciales asymétriques qui favorisaient exclusivement ses propres intérêts. Par la suite, ces subventions ont été supprimées pour faciliter un accès abordable au marché européen pour les pays en développement, y compris ceux d’Afrique. Ce changement revêt une importance particulière dans la mesure où l’Europe constitue le principal marché pour de nombreuses cultures originaires d’Afrique, comme le café ou l’arachide.

Un an après la suppression de ces subventions, l’Union européenne a mené une étude sur l’impact mondial de la politique agricole commune, qui a abouti à la conclusion suivante : « Ces dernières années, des progrès ont été observés dans un meilleur alignement de l’agriculture sur les objectifs de développement internationaux. » Il apparaît clairement que la réduction des obstacles empêchant les pays en développement d’accéder au marché agricole européen profite à la fois à ces pays et à l’économie mondiale. Cet exemple ne représente qu’un exemple des barrières que l’Union européenne a éliminées. De nombreuses autres barrières restent en place pour garantir les avantages de la politique pour les agriculteurs européens, tout en protégeant les pays en développement et leurs populations de l’exploitation. Grâce à de telles réalisations, de nouveaux progrès peuvent être réalisés pour renforcer le caractère inclusif de cette politique, promouvoir le développement international et maintenir simultanément une Union européenne prospère.

Pratiques vertes

Bien que plus indirect, la politique agricole commune profite aux pays en développement grâce à l’innovation et à l’adoption de pratiques vertes. Les agriculteurs européens reçoivent de nombreuses aides dans le cadre de cette politique, mais celles-ci s’accompagnent souvent d’exigences en matière de mise en œuvre de pratiques vertes. Cet alignement garantit que les initiatives au sein de la politique agricole commune respectent les réglementations environnementales et climatiques. Par conséquent, cet arrangement s’avère avantageux pour les pays en développement. Les pratiques agricoles vertes, y compris celles qui luttent contre la dégradation de l’environnement, peuvent être testées au sein d’une plateforme de soutien. Une fois leur efficacité établie, ces pratiques peuvent être reproduites dans ces pays, facilitant ainsi le développement agricole durable.

Aide de préadhésion

Enfin, la Politique Agricole Commune a élargi son aide aux pays en développement en offrant un soutien de préadhésion dans le secteur agricole. Renforcer leur compétitivité, promouvoir des pratiques durables et renforcer la résilience face aux défis climatiques constituent les objectifs fondamentaux de ces formes d’aide. Ces mesures facilitent non seulement leur éventuelle adhésion à l’Union européenne, mais renforcent également leur stabilité et leurs économies. L’aide de préadhésion incarne le développement international pratique.

Bien que ces éléments puissent paraître modestes dans le contexte de la politique agricole commune, la politique elle-même a considérablement progressé par rapport à son orientation initiale vers le développement international. Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire pour mieux servir les pays en développement, en particulier dans le secteur agricole. L’étude de 2018 évaluant l’impact de la politique agricole commune sur les pays en développement souligne ce point, en identifiant les domaines susceptibles d’être améliorés. L’expansion de cette politique pose de nombreux défis, mais les premiers pas réalisés par l’Union européenne dans la reconnaissance de sa responsabilité et de son influence sont évidents. L’examen par l’Union des recommandations de l’étude et ses délibérations sur l’approche optimale pour leur mise en œuvre témoignent de cette reconnaissance.

–Ada Rose Wagar
Photo : Flickr

*