4 faits sur les maladies diarrhéiques en Asie du Sud

Maladie diarrhéique en Asie du Sud
Les maladies diarrhéiques telles que le choléra, le rotavirus et E. coli provoquent des épisodes intenses de diarrhée qui épuisent le corps en eau et en électrolytes (sodium, chlorure, potassium, etc.) et peuvent éventuellement entraîner la mort si elles ne sont pas traitées. L’eau insalubre, la mauvaise gestion des déchets, le contact avec les matières fécales et le manque d’accès aux soins de santé sont souvent à l’origine de ces maladies. Alors que les maladies diarrhéiques touchent les gens partout dans le monde, l’Asie du Sud est l’une des régions où les gens en souffrent le plus.

5 faits sur les maladies diarrhéiques en Asie du Sud

  1. Un nombre important de décès liés aux maladies diarrhéiques dans le monde surviennent en Asie du Sud. Selon les rapports de 2016, les maladies diarrhéiques sont la huitième cause de décès dans le monde chez les personnes de tous âges. Plus encore, ils sont la cinquième cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans. Les maladies diarrhéiques affectent également de manière disproportionnée les pays d’Asie du Sud tels que l’Inde, le Népal, le Pakistan, le Bangladesh, le Sri Lanka et le Bhoutan. Environ 90 % des décès liés aux maladies diarrhéiques dans le monde surviennent en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne.
  2. Les enfants d’Asie du Sud sont beaucoup plus susceptibles de mourir d’une maladie diarrhéique qu’autre chose. Une étude de 2020 menée par BMC Public Health en Inde a révélé que les maladies diarrhéiques causaient 50% des décès chez les enfants âgés de un à cinq ans, exposant les enfants à un risque plus élevé en matière de maladies diarrhéiques.
  3. Les maladies diarrhéiques affectent de manière disproportionnée les régions d’Asie du Sud où l’accès aux soins de santé, à l’assainissement et à l’eau potable est limité. Une fois de plus, une étude de 2020 menée par BMC Public Health a révélé qu’en Inde, des facteurs tels qu’une mauvaise élimination des selles à la maison, un sol en terre battue, un toit de chaume et des problèmes environnementaux contribuaient tous à la probabilité qu’une personne contracte une maladie diarrhéique. Les preuves ont montré que 46,5% des enfants de l’étude n’avaient pas accès à des toilettes et que les enfants disposant de toilettes étaient 18% moins susceptibles de contracter une maladie diarrhéique. Parmi les personnes de cette étude, 43% des enfants vivaient dans des maisons avec des sols en terre battue, et certains avaient également des toits de chaume. Ces personnes étaient 8 % plus susceptibles de contracter une maladie diarrhéique. Ces statistiques montrent à quel point les maladies diarrhéiques menacent les personnes vivant en Asie du Sud sans besoins humains fondamentaux.
  4. Malgré ces sombres données, l’effet négatif des maladies diarrhéiques s’atténue en Asie du Sud. En réponse à ce nombre élevé de décès liés aux maladies diarrhéiques en Asie du Sud, de nombreux groupes, gouvernementaux ou non, s’efforcent de mettre fin à cette crise. Entre 1990 et 2010, les décès liés aux maladies diarrhéiques ont diminué de 55 %. Une organisation en particulier, The Gates Foundation, se concentre sur le développement et la livraison de vaccins sûrs et abordables pour de nombreuses maladies diarrhéiques. Cette organisation a commencé à travailler en Asie du Sud en 2003, avec la mise en place d’un vaccin contre le VIH en Inde. Entre 2003 et 2014, la Fondation Gates a mis en place plus de 170 millions de vaccins dans la région.

L’OMS et l’UNICEF apportent leur aide

En outre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF ont publié un plan global en 2013 qui contribuera à réduire les décès dus à la diarrhée dans le monde, en particulier dans les régions à haut risque telles que l’Asie du Sud. Ce plan définit de nombreux objectifs tels que la réduction de la mortalité due à la diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans à moins d’un pour 1 000 naissances vivantes et un accès de 90 % à une prise en charge appropriée des cas de pneumonie et de diarrhée d’ici 2025. Avec ces objectifs, le plan énumère également des étapes qui seront prises et qui sont prises pour les atteindre telles que l’administration de vaccins, l’initiation de l’allaitement maternel chez les nouvelles mères et la fourniture d’eau potable non contaminée aux zones qui n’y ont pas accès.

En conclusion, les maladies diarrhéiques sont très mortelles pour les citoyens d’Asie du Sud, en particulier les enfants de moins de 5 ans, et les personnes qui n’ont pas accès à une élimination appropriée des déchets, aux soins de santé et à l’eau potable. Bien que ces maladies soient très répandues, elles sont également très évitables et, grâce à l’aide d’organisations telles que la Fondation Gates et l’Organisation mondiale de la santé, l’Asie du Sud réduit déjà le nombre de décès causés par les maladies diarrhéiques.

– Evelyne Breitbach
Photo : Unsplash

*