5 faits sur l’écart salarial entre les sexes en Arménie

Écart salarial entre les sexes en ArménieL’Arménie, petit pays situé entre l’Europe et l’Asie, a un long chemin à parcourir combler l’écart salarial entre les sexes. À partir de 2022l’Arménie s’est classée 89e sur 146 pays sur l’indice d’écart entre les sexes et 84e sur 146 pays sur un sous-indice axé spécifiquement sur la participation et les opportunités économiques.

Voici cinq choses à savoir sur l’écart salarial entre les sexes en Arménie.

  1. Plus de la moitié des Arméniens vivant dans la pauvreté sont des femmes. L’Arménie a taux de pauvreté de 26,5%. Selon la Banque asiatique de développement56% des personnes qui vivent dans la pauvreté sont des femmes, ce qui suggère que la pauvreté en Arménie affecte de manière disproportionnée les femmes.
  2. L’écart salarial ajusté entre les sexes en Arménie est de 28,4 cents. L’écart salarial ajusté entre les sexes diffère de l’écart salarial non ajusté entre les sexes car il tient compte de facteurs tels que l’éducation et les heures travaillées pour établir une comparaison plus juste entre le travail des hommes et celui des femmes. Alors que l’écart salarial non ajusté entre les sexes est de 40 cents, l’écart salarial ajusté entre les sexes est actuellement de 28,4 cents.
  3. La majorité des femmes sur le marché du travail occupent un emploi à temps partiel/faible salaire. Bien que l’écart salarial entre les sexes en Arménie soit une statistique utile, il ne fournit pas l’histoire complète. Il est nécessaire d’examiner les caractéristiques du travail des femmes arméniennes – comme le nombre d’heures qu’elles travaillent et le type d’emplois qu’elles occupent – afin de bien comprendre leur situation économique. Alors que 22 % des hommes de la population active occupent des emplois à temps partiel, le pourcentage est nettement plus élevé à 78 % pour les femmes. Beaucoup de femmes arméniennes travaillent également dans des emplois moins bien rémunérés comme l’agriculture et la vente.
  4. Les femmes assument la majorité du travail domestique non rémunéré. Alors que les hommes consacraient 4,4 % de leur temps au travail domestique non rémunéré, les femmes ont passé 21,7 % de leur temps faire de même. De nombreuses femmes en Arménie sont empêchées d’accepter des emplois à temps plein dans la population active en raison des responsabilités du travail domestique.
  5. Les préjugés sexistes peuvent inciter les femmes à s’engager dans des carrières moins viables financièrement. La conclusion choquante sur le rôle substantiel des femmes arméniennes dans la main-d’œuvre à temps partiel soulève de nombreuses questions quant à la raison pour laquelle il en est ainsi. Des études montrent que les préjugés sexistes sont implicites dans les normes culturelles arméniennes, ce qui suggère que les garçons et les filles arméniens peuvent être socialisés différemment à l’école pour développer des intérêts académiques et professionnels différents.

Solutions potentielles

Selon la Banque mondialeil existe trois solutions possibles pour combler l’écart salarial entre les sexes en Arménie :

  1. Promouvoir des programmes de développement des compétences pour les femmes dans les activités à bas salaire.
  2. Développer les services de soins et les possibilités de congé parental pour concilier travail et vie de famille sans compromettre l’activité économique.
  3. Accroître la présence des femmes dans les postes de direction et de décision.

Des organisations telles que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) s’emploient à atteindre ces objectifs. Par exemple, le PNUD a mis en œuvre le projet sur l’égalité des sexes dans l’administration publique d’Arménie (GEPAA) pour plaider en faveur d’un plus grand nombre de femmes à occuper des postes de pouvoir au sein du gouvernement arménien. Depuis sa mise en œuvre, le GEPAA a permis à plus de 20 responsables gouvernementaux de se familiariser avec une méthodologie du PNUD qui peut aider à faire progresser le développement de l’égalité des sexes dans les institutions gouvernementales et les recherches en cours dans tout le pays pour examiner les attitudes existantes à l’égard des femmes entrant dans la fonction publique et les obstacles qui pourraient se mettre en travers de leur chemin.

Regarder vers l’avant

Le GEPAA, aux côtés autres organisationscontinue de faire des efforts pour offrir aux femmes arméniennes plus d’opportunités. Malgré cela, le pays reste confronté à des défis importants mis en évidence par l’écart salarial entre les sexes et la participation économique inégale. Cependant, des initiatives telles que les efforts du Programme des Nations Unies pour le développement visant à promouvoir l’égalité des sexes dans l’administration publique sont prometteuses pour remédier à ces disparités. En accordant la priorité au développement des compétences, en élargissant les services de soins et en plaidant pour une représentation accrue des femmes dans les rôles décisionnels, l’Arménie peut faire des progrès significatifs vers la réduction de l’écart salarial entre les sexes et la promotion d’une société plus équitable.

– Nicole Alexandre
Photo : Flickr

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