Accès à l’eau en Irak : comment deux hommes en Irak ont ​​aidé à sauver leur communauté

Accès à l'eau en IrakMalgré des décennies de mauvais accès à l’eau en Irak, une famille a peut-être enfin trouvé une solution. Ils vivent dans le village d’Al-Huta, une petite communauté près du port de Bassorah. Même à proximité de l’eau, la qualité potable s’est détériorée. En 2018, la pollution est devenue si grave que l’eau a empoisonné plus de 100 000 habitants. Cette contamination était si grave qu’elle a même corrompu les récoltes, plongeant Ali Sattar, sa famille et l’ensemble du village d’Al-Huta dans une pénurie de nourriture et d’eau potable.

C’est Ali Sattar, 28 ans, expert financier d’un champ pétrolier florissant, et son voisin Nazim Yousif qui ont trouvé une solution.

La solution

Pour résoudre le problème de la pénurie d’eau, Sattar et Yousif ont amené la communauté à combiner leurs ressources pour acheter des camions-citernes hebdomadaires afin d’apporter de l’eau potable à Al-Huta. Ces conteneurs ont permis d’approvisionner dix foyers en eau potable, d’assurer une eau potable sûre et de soutenir les activités agricoles du quartier.

Bien que cette solution fournisse effectivement de l’eau propre, le coût de chaque camion-citerne était d’environ 400 dollars, soit l’équivalent d’un mois de salaire. Sattar et Yousif ont réalisé que cette approche n’était pas viable à long terme. Ils ont reconnu la nécessité d’une aide extérieure pour apporter des changements durables. Finalement, ils ont demandé le soutien de l’USAID, comprenant que la collaboration était cruciale pour atteindre leurs objectifs.

Dès 2019, l’USAID a travaillé avec le Programme des Nations Unies pour le développement concernant le soutien aux usines de traitement de l’eau trouvées dans tout Bassorah. Depuis lors, ses actions se sont adaptées pour répondre aux normes locales et internationales, rénovant ces usines pour un accès sûr et propre à l’eau potable en Irak à environ 625 000 habitants, selon l’USAID.

Par extension, les chopes sont passées de 400 $ à 30 $ pour la communauté, un coût atteignable pour une solution durable.

L’Irak dans son ensemble

Al-Huta n’est pas la seule communauté aux prises avec de l’eau contaminée en Irak. En fait, selon l’Observatoire irakien des droits de l’homme, en mars 2023, la majorité de l’approvisionnement en eau naturelle du pays est polluée par du pétrole, des matières fécales et des déchets médicinaux. Sa consommation a provoqué un bouleversement massif de maladies parmi la population.

Le Tigre et l’Euphrate ne sont pas potables. Cependant, le soutien de l’USAID et d’autres peut être en mesure d’aider le reste du pays, comme ce fut le cas avec Al-Huta.

Support en cours

Certains militants basés en Irak ont ​​également œuvré pour lutter contre la crise de l’eau. Salman Khairalla, fondateur de la campagne de plaidoyer Save The Tigris and Iraqi Marshes en mars 2012, s’est associé à 30 autres militants du Forum social irakien et du Réseau des militants irakiens. Leurs actions consistent notamment à attirer l’attention sur l’impact négatif des barrages sur la sécurité de leur eau. Leurs voix ont créé un tel émoi que la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO a ajouté les marais en 2016, permettant au mouvement de recevoir plus de financement.

L’un de ces mouvements implique également l’Iraq Water Fund, créé par Human Appeal en 2016. Grâce à des dons, l’initiative construit des purificateurs à énergie solaire pour l’accès à l’eau dans les villages de Bassorah, offrant de l’eau douce et de l’électricité à ceux qui en ont le plus besoin. Ces efforts ont permis de remettre en état plus de 20 écoles et de fournir des repas à 85 000 enfants. Cela s’ajoute à de nombreux autres exploits impressionnants qui continuent de porter leurs fruits pour le pays, même aujourd’hui.

-Nathan Bronk
Photo: Picryl

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