

Les sécheresses prolongées, l’absence de saisons des pluies et les déplacements augmentent les risques quotidiens pour les femmes et les filles. Le résultat est une forte augmentation de la violence basée sur le genre (VBG) en Somalie, transformant l’urgence climatique en crise de santé publique. Les solutions existent. Des espaces sûrs au rapprochement de l’eau des habitations, les programmes réduisent les risques et rétablissent l’autonomie.
La pénurie d’eau oblige à des voyages plus longs et plus risqués
Seulement 52% des Somaliens avoir accès à une base approvisionnement en eau. Lorsque les systèmes réglementés ne suffisent pas, les familles se tournent vers des sources éloignées ou dangereuses. La corvée d'eau est généralement la tâche des femmes et des filles et les longues marches peuvent les exposer au harcèlement et aux agressions. Cela prouve que l’instabilité climatique est à l’origine de la violence sexiste en Somalie.
L'UNICEF et ses partenaires prolongent les canalisations, forent des forages, réparent les systèmes et soutiennent les efforts d'assainissement menés par les communautés afin que l'eau soit plus proche des maisons. Des promenades plus courtes signifient moins de risques d'abus et plus de temps pour l'école et le travail.
Les camps de déplacés surpeuplés augmentent les risques en matière de protection
Les chocs climatiques détruisent les moyens de subsistance et poussent les familles vers les villes. Dans de nombreux sites de déplacés internes, les abris exigus, le mauvais éclairage et les latrines non protégées augmentent l’exposition à la violence sexuelle. En 2021, Femmes et enfants somaliens représentaient 93 % des VBG survivants et 74 % des signalements provenaient de communautés déplacées. Le manque de latrines verrouillables, d’intimité et d’éclairage constituent des risques majeurs.
Les conditions climatiques changeantes sont à l’origine VBG en Somalie en aggravant les déplacements, en mettant les services à rude épreuve et en augmentant les dangers quotidiens auxquels les femmes et les filles sont confrontées dans les camps surpeuplés. Les données montrent que des mesures pratiques peuvent réduire considérablement les risques de VBG dans les sites de déplacés surpeuplés. Des audits de sécurité à Baidoa ont révélé que les camps dépourvus d'éclairage et d'abris sécurisés rendaient les femmes particulièrement vulnérables la nuit.
En revanche, les latrines équipées de serrures et d’ampoules solaires ont amélioré à la fois la sécurité et la dignité des utilisateurs. Associées à de meilleures clôtures, des abris verrouillables et des sources de combustibles alternatives pour réduire les risques liés à la collecte de bois de chauffage, ces mesures contribuent à créer des environnements plus sûrs et plus protecteurs pour les familles déplacées.
L’insécurité alimentaire entraîne des stratégies d’adaptation néfastes
La sécheresse, les conflits et la flambée des prix érodent les revenus. Les familles sont confrontées à des choix impossibles qui peuvent accroître la violence sexiste en Somalie, notamment le sexe pour survivre et le mariage des enfants. L'UNFPA note une augmentation des viols et des violences conjugales liées aux déplacements et à la pénurie.
Des pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines (MGF) sont également utilisées pour accroître la « possibilité de mariage » des filles. Assistance en espèces avec mesures de protection, distributions sûres et inclusives, ainsi qu'atténuation des risques de VBG dans les programmes de sécurité alimentaire. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) souligne comment l'intégration de l'analyse sexospécifique dans les réponses alimentaires réduit les risques tout en répondant aux besoins.
Les systèmes de santé choqués limitent les soins aux survivants
Le climat et les conflits endommagent les routes et les cliniques, rendant plus difficile l’accès à une aide médicale et psychosociale. L'UNFPA signale des lacunes dans le traitement des viols, la gestion des cas et la santé mentale et le soutien psychosocial (MHPSS) dans les zones rurales et les camps, ce qui peut piéger les survivantes dans des environnements dangereux.
du FNUAP Centres à guichet unique et Women & Girls' Safe Spaces fournissent sous un même toit des soins confidentiels et centrés sur les survivantes, des services cliniques aux références juridiques. À Bosaso, un centre unique soutenu par l’UNFPA est pleinement opérationnel et sert les survivants. Alors que les changements climatiques entraînent des violences basées sur le genre en Somalie, ces espaces sûrs constituent des bouées de sauvetage vitales, garantissant aux femmes et aux filles l’accès à la protection, au soutien et aux voies de rétablissement.
L’adaptation menée par les femmes réduit l’exposition et renforce l’autonomie
Les femmes mènent des solutions climatiques qui réduisent également l’exposition à la violence. La formation à l’énergie solaire, aux systèmes d’approvisionnement en eau et aux moyens de subsistance intelligents face au climat place les femmes au centre de la réduction des risques. Le Centre d'autonomisation des jeunes de l'UNICEF à Dollow a formé des jeunes déplacés, notamment des jeunes femmes comme Amina, à installer des panneaux solaires.
Rapprocher l’électricité et l’eau fiables des habitations réduit le besoin de se déplacer vers des endroits éloignés et dangereux. Le PNUD et ses partenaires renforcent également les infrastructures hydrauliques et les solutions fondées sur la nature en Somalie. En conséquence, des milliers de ménages dirigés par des femmes bénéficient d’un accès fiable à l’eau, réduisant ainsi le temps passé dans des voyages à risque.
Pourquoi il s'agit d'un problème de santé mondial
La violence sexiste en Somalie est alimentée par la sécheresse, les déplacements et les systèmes stressés. Les changements climatiques sont à l’origine de la violence sexiste en Somalie en aggravant les déplacements, en aggravant la pauvreté et en augmentant les risques quotidiens pour les femmes et les filles. Cela augmente les traumatismes, les risques pour la santé maternelle et l’exposition aux maladies dans les sites surpeuplés où les services WASH sont faibles.
Pour y remédier, il faut associer le financement climatique à la prévention de la VBG, élargir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, investir dans les services aux survivants et soutenir l’adaptation menée par les femmes. Ces mesures sauvent des vies, rétablissent la dignité et renforcent la résilience face au changement climatique, offrant ainsi aux femmes et aux filles somaliennes un avenir plus sûr et plus prometteur.
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