Comment le Malawi a éliminé le trachome – Le projet Borgen

Malawi a éliminé le trachome
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Malawi fait partie des 15 pays qui ont récemment éliminé le trachome. Actuellement, le trachome est l’une des 20 maladies tropicales négligées les plus dangereuses identifiées par l’OMS. L’éradication du trachome est un processus de 12 ans mené par le gouvernement du Malawi et des organisations non gouvernementales. Voici tous les faits sur la façon dont le Malawi a éliminé le trachome et les leçons de son succès en matière de santé mondiale.

L’histoire du trachome et du Malawi

Au cours des 20 dernières années, le nombre de personnes à risque de cécité due au trachome est passé de 1,5 milliard à 125 millions. Cependant, le trachome demeure un grave problème de santé dans plus de 35 pays des régions les plus pauvres d’Amérique centrale et du Sud, d’Asie et d’Afrique. Plus précisément, la maladie du trachome est la plus répandue en Afrique, représentant 84 % de la concentration mondiale.

Au Malawi, le trachome est devenu endémique dans les années 1980. Mais le gouvernement a ignoré la maladie jusqu’en 2008, lorsque l’OMS et Sightsavers ont mis en place des enquêtes dans le pays. Par la suite, le gouvernement du Malawi a noté que 7,6 millions de personnes pourraient contracter le trachome en 2015.

La voie vers l’éradication du trachome au Malawi

En 1996, l’OMS a créé l’Élimination mondiale du trachome d’ici 2020. Le plan a défini l’élimination du trachome comme moins de 2 % chez les adultes âgés de 15 ans ou plus et un seul cas pour 1 000 personnes. Selon l’OMS, le projet ciblait les enfants âgés de 1 à 9 ans pour obtenir moins de 5 % d’infection. Plus précisément, le Malawi figurait parmi les 25 pays africains clés du projet d’élimination du trachome.

Les effets du trachome mettent particulièrement en danger la vie de millions d’enfants au Malawi et entraînent une instabilité financière pour leurs familles. Cependant, entre 2013 et 2015, le ministère de la Santé du Malawi a cartographié et ciblé 25 districts les plus à risque de développer le trachome. Le Ministère de la Santé du Malawi a utilisé les directives du Projet mondial de cartographie du trachome pour établir les districts les plus endémiques, qui comptaient environ 9 millions de personnes. Il y avait six districts, comme l’a indiqué le ministère de la Santé du Malawi, mais aucun n’avait de services de chirurgie. Enfin, dans le district de Mchinji, la prévalence de la maladie était de 21,3 % pour les enfants de 1 à 9 ans.

La solution

En 2022, le ministère de la Santé du Malawi a éliminé le trachome grâce à SAFE, une stratégie recommandée par l’OMS. En outre, l’organisation Sightsavers et le Queen Elizabeth Diamond Jubilee Trust ont en partie organisé et financé la stratégie. La stratégie SAFE comprend une intervention chirurgicale pour empêcher les cils de se débarrasser de l’œil, des antibiotiques, la propreté du visage et des améliorations environnementales, selon Uniting to Combat NTDs.

En conséquence, des chirurgiens locaux qualifiés ont traité plus de 6 000 cas de trachome et des volontaires ont distribué plus de 22 millions de traitements médicamenteux dont Pfizer a fait don. Ils ont aidé plus de 250 écoles à améliorer l’hygiène et l’assainissement dans leur communauté. Enfin, le Malawi est l’un des premiers pays à adopter la Déclaration de Kigali sur les maladies tropicales négligées, renforçant ainsi leur engagement politique à éradiquer la maladie.

Une victoire pour le peuple

L’éradication du trachome représente une victoire pour le peuple et le gouvernement du Malawi. Cependant, de nombreuses vies n’ont pas survécu à temps le long du chemin pour trouver la solution. Pourtant, l’élimination complète de la maladie représente l’efficacité de la collaboration entre les efforts internationaux.

Le ministère de la Santé du Malawi, l’OMS, les organisations à but non lucratif et la volonté d’adopter la stratégie CHANCE démontrent la valeur du soutien continu à ces organisations internationales par les pays et les individus à revenu élevé.

– Andrés Valence
Photo : Flickr

*