La Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) est connue sur le plan linguistique comme l'une des nations les plus diversifiées au monde, avec plus de 800 langues. Cependant, des inégalités socio-économiques profondément enracinées sont observées dans ses hautes terres rurales. Selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), la Papouasie-Nouvelle-Guinée a une taux de pauvreté d'environ 40% en 2022. Ce pourcentage est flagrant dans les hautes terres rurales de Papouasie-Nouvelle-Guinée, où la population pauvre peine à accéder aux infrastructures de base, aux services de santé et à l'éducation.
Réalités économiques
La pauvreté dans les hautes terres est due à une interaction complexe de facteurs économiques. L'agriculture de subsistance constitue l'épine dorsale des moyens de subsistance ruraux, les petits exploitants s'appuyant sur des outils rudimentaires pour tirer leur subsistance de la terre. Le faible accès aux marchés et les fluctuations des prix des matières premières aggravent leur vulnérabilité, enfermant de nombreuses personnes dans une pauvreté persistante. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) rapporte que 70 à 80 % de la population de la Papouasie-Nouvelle-Guinée vit dans l'agriculture de subsistance. réside dans les zones ruralessoulignant l’importance cruciale de la lutte contre la pauvreté rurale pour le développement global de la nation.
Outre les aspects économiques, d’autres facteurs contribuent à la pauvreté dans les hautes terres, notamment les pratiques et les normes socioculturelles. Les disparités entre les sexes sont par exemple omniprésentes, les femmes étant souvent marginalisées dans les processus de prise de décision et se voyant parfois refuser l’accès à certaines ressources. Outre ces modèles, les systèmes fonciers coutumiers, bien qu’importants pour le maintien de l’identité autochtone, peuvent constituer un obstacle aux efforts de développement s’ils interfèrent avec l’accès à la terre à des fins d’infrastructures ou d’agriculture commerciale.
Défis en matière de santé et d'éducation
La santé et l’éducation sont des baromètres du développement de toute société et les hautes terres ne font pas exception. L’accès limité aux institutions et aux professionnels de santé entraîne des inégalités en matière de santé, des maladies évitables comme le paludisme et la tuberculose étant encore endémiques. De même, les résultats scolaires sont inférieurs aux moyennes nationales, les villages reculés manquant souvent d’écoles ou d’enseignants qualifiés. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) estime que près de 40 % des enfants en âge d’aller à l’école primaire En Papouasie-Nouvelle-Guinée, 18 % des enfants ne sont pas scolarisés, ce qui souligne la nécessité de remédier à ce problème d’inégalités en matière d’éducation.
Solutions
La dernière décennie a été marquée par les plus grandes avancées en matière de développement des infrastructures dans les hautes terres rurales de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Récemment, la Banque européenne d'investissement (BEI) a lancé un programme mondial de prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) pour financer des projets d'infrastructures dans les régions rurales de Papouasie-Nouvelle-Guinée. investi environ 50 millions de dollars construire des routes reliant les villages isolés aux marchés régionaux. Ce projet, qui s'ajoute à d'autres, a eu un impact sur la vie d'environ 400 000 habitants des hautes terres rurales de Papouasie-Nouvelle-Guinée en leur offrant un accès facile aux marchés et aux services sociaux.
En matière de soins de santé, plusieurs interventions ont eu lieu. Par exemple, la collaboration entre le gouvernement et les organisations internationales de santé a été le fer de lance de la mise en place d'un système de santé publique. ouverture de nouvelles cliniques de santé et le déploiement d’équipes de santé mobiles dans les régions montagneuses mal desservies, réduisant considérablement les cas de paludisme et de tuberculose tout en fournissant des soins de santé chaque année.
Dans le domaine de l'éducation, des initiatives ont permis la construction de nouvelles écoles et la formation d'enseignants locaux, ce qui a permis d'augmenter le taux de scolarisation des enfants en âge d'aller à l'école primaire. Parmi les mesures soutenues par des organisations telles que l'UNESCO et l'UNICEF, on peut citer : agrandir les installations éducativesqui ont bénéficié aux enfants qui n’ont pas eu la chance de recevoir une éducation formelle. Cela, par conséquent, encourage un effort collectif pour éradiquer les inégalités en matière d’éducation et faire progresser les taux d’alphabétisation avec un développement socioéconomique à long terme dans la région.
Les chemins du progrès
La lutte contre la pauvreté dans les régions rurales montagneuses de Papouasie-Nouvelle-Guinée est complexe et requiert une approche multidimensionnelle. Il est nécessaire de s'attaquer aux causes profondes de la pauvreté tout en donnant aux communautés les moyens d'agir pour un développement durable. Les investissements dans les infrastructures rurales, notamment les routes et l'électricité, ouvrent des opportunités économiques et améliorent l'accès aux services essentiels. De même, les programmes ciblant les femmes et la promotion de l'égalité des sexes contribuent à favoriser une croissance inclusive et la cohésion sociale.
Les programmes de développement axés sur la communauté qui s’appuient sur l’expérience et l’expertise locales offrent la possibilité d’inculquer l’indépendance et la résilience face à l’adversité.
Honorine est basée à Highland, NY, USA et se concentre sur les affaires et les bonnes nouvelles pour le projet Borgen.
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