En 2021, la Banque mondiale a déclaré que technologies numériques La transformation numérique peut permettre la transformation économique de l’Afrique et contribuer à créer davantage d’emplois pour sa population. La part de la pauvreté mondiale en Afrique est passée de 15 % en 1990 à 63 % en 2018 et pourrait atteindre 90 % d’ici 2030. Ainsi, la déclaration de la Banque mondiale a été réitérée lors du sixième Forum africain sur la science, la technologie et l’innovation (STI) en avril de cette année. Il a été déclaré que l’Afrique doit investir dans le développement du capital humain pour apprendre à produire, vendre et utiliser les technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle et la génomique qui transforment tous les aspects de la vie. La nécessité d’une transformation numérique améliorerait de nombreux secteurs privés et publics en augmentant l’efficacité de la prestation de services aux personnes à faibles revenus, en surveillant les conditions de vie et en prévoyant les crises imminentes dans les zones surpeuplées ou reculées.
Le cas du Soudan
Dans le cas du SoudanLa croissance technologique est plus importante que jamais, car elle figure en tête de la liste de surveillance d’urgence du Comité international de secours (IRC) pour 2024. Cette situation fait suite à l’escalade du conflit au Soudan, aux déplacements massifs de population, à la crise économique et au quasi-effondrement des services de santé. Actuellement, une guerre civile entre les forces armées soudanaises (SAF) et les forces de soutien rapide (RSF), qui a éclaté en 2023 mais qui est omniprésente depuis le coup d’État d’Omar el-Béchir en 2019, a fait augmenter les besoins humanitaires, 15,8 millions de personnes ayant besoin d’aide humanitaire. Alors que la guerre continue d’infliger de nouveaux troubles à l’État, l’espoir de la transformation numérique du Soudan peut permettre une progression de la base face à la destruction du niveau de direction.
Autonomiser les agricultrices
La pauvreté est abordée de front dans La transformation numérique du Soudan Grâce à la technologie nucléaire, les agricultrices peuvent aider les femmes à s’approvisionner en eau. L’agriculture est la principale source de revenus et de moyens de subsistance pour près de 80 % de la population du Soudan. Dans le cadre d’un projet financé en partie par l’Initiative pour les utilisations pacifiques (PUI), des scientifiques locaux de l’Agricultural Research Cooperation (ARC) ont été formés et ont bénéficié du soutien technique d’experts. Les scientifiques de la ferme de recherche de Kassala ont utilisé la technique de la sonde à neutrons pour mesurer l’humidité du sol, contribuant ainsi à quantifier les besoins en eau des cultures. Ils ont également utilisé la technique isotopique de l’azote 15 pour optimiser les applications d’engrais azotés. Ces études ont permis de déterminer l’apport d’eau et d’engrais par le biais du système d’irrigation goutte à goutte. Cette technologie a permis à ce pays pauvre en eau de poursuivre ses activités agricoles. Elle permet d’économiser jusqu’à 70 % d’eau, ce qui permet une agriculture plus extensive.
Des centaines de femmes, dont beaucoup sont réfugiées ou déplacées à l’intérieur du pays, dépendent des revenus de leur mari et n’ont qu’un accès limité à la nourriture, ce qui entraîne une malnutrition. Cependant, des fermes à petite échelle et des jardins familiaux optimisés grâce à la technologie nucléaire leur ont permis de cultiver divers légumes, dont bénéficient leurs familles et des villages entiers. Rashid Sir El Khatim, coordinateur de l’organisation Talawiet pour le développement au Soudan, a affirmé que le projet a été un succès car « si les femmes sont autonomisées, elles peuvent participer à la prise de décision au sein de la famille et de la communauté. Cela contribue à réduire la pauvreté et rend la planification de l’avenir plus efficace. Lorsque les femmes sont autonomisées, la communauté l’est encore plus ».
Argent mobile, finance numérique et connectivité Internet
La guerre civile au Soudan a provoqué un exode massif, avec des personnes déplacées de leurs maisons, de leurs magasins et de leurs entreprises, ce qui a entraîné des pillages et des pertes de biens à grande échelle. La technologie financière (fintech) utilise des programmes informatiques et d’autres technologies pour soutenir ou permettre les services bancaires et financiers. Au Soudan, cela permet aux personnes disposant d’un téléphone portable et d’une connexion Internet d’acheter des produits d’épicerie de base, de régler leurs factures et de recevoir de l’argent de l’étranger en toute sécurité, atténuant ainsi certaines difficultés.
Interrogé par The New Humanitarian, le citoyen soudanais Hussein a déclaré : « Je n'ai réalisé la valeur de [fintech] « J'ai été victime d'un vol d'argent et de biens sous mes yeux. » Pour les personnes déplacées, il s'agit d'une mesure de sécurité, tout en garantissant de nourrir leurs proches. Bankak, de la Bank of Khartoum, est une application intelligente qui facilite et sécurise les transactions, l'épargne et l'accès au crédit. Des applications comme celle-ci ont joué un rôle essentiel dans la fourniture de services financiers à la population non bancarisée.
Remarque finale
La transformation numérique du Soudan est une source d’espoir dans un contexte de conflit, d’instabilité économique et de crises humanitaires. Le pays peut réaliser des progrès socioéconomiques significatifs en tirant parti de la fintech et de la technologie nucléaire dans l’agriculture. Des applications comme Bankak de la Bank of Khartoum et des portefeuilles numériques tels que MyCash et RittalPay fournissent des services financiers sécurisés aux personnes non bancarisées, favorisant ainsi les activités économiques et la résilience. La technologie nucléaire autonomise les agricultrices, optimise les ressources et favorise la sécurité alimentaire. Ces interventions ciblées mettent en évidence le potentiel transformateur des technologies numériques pour la résilience financière et l’autonomisation sociale. Pour le Soudan, la transformation numérique est essentielle à la survie et à un avenir meilleur.
Kathryn est basée au Royaume-Uni et se concentre sur la technologie et les solutions pour le projet Borgen.
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