Le travail de l’UNICEF au Sénégal pour fournir des fournitures menstruelles

Le travail de l'UNICEF au Sénégal
Dans les pays où les gens stigmatisent fortement les menstruations, de nombreuses filles et jeunes femmes doivent recourir à l’exclusion de nombreuses activités, y compris leur propre éducation. C’est le cas de nombreuses filles et jeunes femmes du Sénégal, pays d’Afrique de l’Ouest. Comme l’a expliqué une jeune femme sénégalaise, Nogaye, à l’UNICEF : « Sans produits d’hygiène féminine, de nombreuses filles sèchent l’école pendant leurs règles. Cela signifie qu’ils manquent jusqu’à une semaine d’école chaque mois, alors ils commencent à prendre du retard et finissent par abandonner. C’est pourquoi l’UNICEF s’associe actuellement à nombre de ces jeunes femmes et à diverses ONG sénégalaises dans une initiative qui s’attaque à ce problème. Il y a plusieurs choses à savoir concernant cette initiative et le travail de l’UNICEF au Sénégal.

La stigmatisation

Les menstruations font partie de la stigmatisation et de l’incompréhension dans la société sénégalaise. Comme l’a déclaré ONU Femmes, « les menstruations sont un sujet tabou dans une société sénégalaise fortement marquée par les croyances, les mythes, les interdits religieux et communautaires, ce qui affecte la gestion de l’hygiène menstruelle ».

Alors que les femmes sénégalaises ont de bonnes connaissances générales sur les menstruations, telles que « la durée normale des menstruations, la durée du cycle menstruel et les conséquences d’une mauvaise hygiène menstruelle sur la santé », le soutien et la compréhension de la société et par conséquent l’accès aux fournitures, sont assez rares , rapporte ONU Femmes. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles de nombreuses filles et jeunes femmes, au début de leurs règles, s’excluent de toute activité scolaire ou sociale.

Le travail de l’UNICEF au Sénégal

L’UNICEF, cependant, fait actuellement équipe avec des jeunes femmes au Sénégal pour «[explore] des moyens nouveaux et créatifs de produire localement des kits de fournitures menstruelles » afin que les filles ne soient pas privées de leur éducation.

Une voie particulièrement prometteuse empruntée par l’UNICEF jusqu’à présent consiste à soutenir la création de serviettes hygiéniques réutilisables pour les filles et les femmes des communautés mal desservies. En partenariat avec des ONG locales, l’UNICEF s’efforce de former des jeunes femmes, y compris des jeunes hommes, à la création de ces serviettes hygiéniques sûres et abordables ainsi que d’autres produits d’hygiène menstruelle, comme il l’a indiqué sur son site Web.

Comme l’a expliqué à l’UNICEF une jeune stagiaire sénégalaise, Ndela, « la formation comprenait des sessions sur la façon de coudre des serviettes hygiéniques et des articles hygiéniques conformes aux normes approuvées et labellisées, en utilisant des tissus d’origine locale, couplées à des sessions sur le renforcement des compétences entrepreneuriales ». Au cours de la formation, les femmes ont produit un total de 20 900 serviettes, qu’elles distribueront plus tard dans les écoles de la région.

Ainsi, cette initiative va au-delà du soutien immédiat aux filles et femmes du Sénégal. Cependant, la création de ces produits aide également la jeunesse sénégalaise à devenir plus autonome et plus sûre pour son avenir. « Soutenue par l’UNICEF, cette initiative vise non seulement à fournir aux écolières des serviettes hygiéniques mais aussi à donner aux jeunes bénéficiaires de la formation les moyens de pérenniser leurs activités », a rapporté l’UNICEF sur son site internet.

Parmi les autres solutions percutantes de l’UNICEF, citons la création et la distribution de « kits de dignité » qui contiennent, entre autres fournitures, ces serviettes réutilisables faites à la main. En outre, garantir l’accès à l’eau potable, aux latrines et à d’autres équipements sanitaires pour gérer les menstruations plus confortablement et en toute sécurité est un autre objectif majeur du travail de l’UNICEF au Sénégal.

Avoir hâte de

Les données les plus récentes de l’UNESCO montrant que le taux d’alphabétisation des femmes sénégalaises âgées de 15 ans et plus est de 39,8 % – par rapport au taux d’alphabétisation des hommes pour le même groupe d’âge qui est de 64,8 % – il devient rapidement évident la présence d’obstacles à l’éducation. pour les femelles. L’importance de faciliter l’accès à l’éducation des filles et des jeunes femmes du Sénégal est donc primordiale.

En fournissant une éducation périodique, des fournitures et un soutien, l’éducation et la vie sociale de nombreuses filles et femmes du Sénégal ne doivent pas s’arrêter jusqu’à une semaine par mois. En rendant l’éducation accessible et confortable, les jeunes filles et les femmes pourraient envisager un avenir meilleur.

Comme Kelly Ann Naylor, la directrice de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène (WASH) de l’UNICEF, fait bien de le souligner en discutant du manque de soutien menstruel dans le monde : « L’investissement dans la gestion de l’hygiène menstruelle profitera aux filles d’aujourd’hui, aux femmes qu’elles deviendront demain et la prochaine génération.

Le travail de l’UNICEF au Sénégal devrait devenir la norme si les filles et les jeunes femmes des pays en développement du monde veulent poursuivre leur éducation et leur vie sociale sans entrave.

Riley Wooldridge
Photo : Flickr

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