L’impact de la qualité de l’eau au Népal

Qualité de l'eau au Népal
Le Népal est l’un des pays les moins développés du monde avec plus d’un quart de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. La mauvaise qualité de l’eau au Népal a également prévalu au cours des 30 dernières années. Par exemple, les habitants de la vallée de Katmandou sont confrontés à des défis importants concernant la qualité de l’eau car ils dépendent de puits tubulaires, de puits creusés et de becs en pierre pour leur eau potable. Une enquête récente menée dans la vallée a révélé qu’environ 51 % de toutes les sources d’eau avaient un pH inférieur à 6,5. L’approvisionnement en eau reste inadéquat, peu fiable et de qualité inférieure, même dans la capitale du Népal. La qualité compromise de l’eau potable présente de nombreux risques pour la santé, notamment en lien avec l’impact du changement climatique, qui contribue à la prévalence des maladies hydriques et vectorielles, affectant ainsi le bien-être humain.

Impact de la qualité de l’eau au Népal sur la pauvreté

Ceux qui sont pauvres dans les zones rurales du Népal ont peu ou pas accès à l’eau. Certains doivent même dépendre des cours d’eau des montagnes voisines et doivent parcourir de longues distances pour récupérer l’eau.

Malgré cet accès à l’eau de montagne, ce n’est pas toujours une valeur sûre. Par exemple, les ordures ménagères et les rejets d’eaux usées non traitées des quartiers et villages voisins polluent les eaux de surface de la vallée de Katmandou. En raison de la population croissante de Katmandou, elle produit 150 tonnes de déchets par jour et déverse environ 75 tonnes de ces déchets dans les rivières. C’est un problème car les ménages induisent plus de 80% de ces eaux usées.

Les niveaux élevés de pauvreté au Népal ont fortement impacté les agriculteurs dans lesquels de nombreux agriculteurs sont incapables d’investir dans de meilleures techniques agricoles. Les agriculteurs manquent également d’accès au financement formel et à la sécurité alimentaire.

Comment la qualité de l’eau au Népal a eu un impact sur les moyens de subsistance des Népalais

Le manque d’accès à une eau propre et saine a un impact direct sur les conditions de santé et d’assainissement de nombreux Népalais. Par exemple, Ranjana Adhikari, une assistante népalaise dans un poste de santé communautaire, a expliqué en 2016 comment la mauvaise qualité de l’eau au Népal affecte spécifiquement les femmes. Elle a signalé que les femmes qui doivent parcourir de longues distances pour aller chercher de l’eau pour leur famille sont normalement en moins bonne santé que celles qui n’ont pas besoin de parcourir de longues distances.

De plus, en 2016, les médecins ont signalé qu’il y avait des maladies d’origine hydrique résultant d’eaux contaminées et d’une mauvaise hygiène. Malheureusement, le nombre de cas de Népalais souffrant de diarrhée, de typhoïde et de fièvre en raison de la mauvaise qualité de l’eau de Katmandou a augmenté de 25 à 30 % cette même année.

Efforts en cours

En novembre 2022, le Centre mondial sur l’adaptation a signalé que le Community Development and Advocacy Forum Nepal avait mis en œuvre des mesures pour récupérer les terres, préserver les eaux et gérer les systèmes fluviaux. Certaines de ces mesures incluent «l’adoption d’une approche écosystémique», où des améliorations ont été apportées pour prévenir l’érosion des sols, améliorer l’accès à l’eau et transformer les berges asséchées en espaces verts avec divers fruits et légumes.

En outre, le ministère de l’Approvisionnement en eau a institué le programme WASH du Fonds international d’urgence pour l’enfance des Nations Unies (UNICEF). Ce programme vise à aider à créer un meilleur accès à l’eau potable, à améliorer les installations de soins de santé et l’assainissement, à sensibiliser à l’hygiène et bien plus encore.

De plus, en juillet 2022, le gouvernement du Népal et la Banque mondiale ont collaboré avec 80 millions de dollars pour promouvoir la gestion des ressources en eau et mettre en œuvre le projet de soutien à la gouvernance et aux infrastructures du secteur de l’eau.

Selon M. Faris Hadad-Zervos, directeur national de la Banque mondiale pour les Maldives, le Népal et le Sri Lanka, le projet d’appui à la gouvernance et aux infrastructures du secteur de l’eau vise à améliorer la fourniture de services d’eau et d’assainissement tout en discutant des lacunes importantes dans l’approvisionnement en eau et les infrastructures d’assainissement et le progrès économique.

Regarder vers l’avant

Le Népal prend des mesures pour s’attaquer de front aux problèmes de qualité de l’eau. Des projets de collaboration entre le gouvernement, des organisations comme le Centre mondial sur l’adaptation, l’UNICEF et la Banque mondiale font déjà une différence. Des mesures de récupération des terres, de préservation des eaux et de gestion des systèmes fluviaux sont mises en œuvre, tandis que des initiatives sont en cours pour améliorer l’accès à l’eau potable, améliorer les installations sanitaires et sensibiliser à l’hygiène. Ces efforts transforment la vie des communautés népalaises, préservent leur santé et contribuent au développement durable.

– Merlis Burgos-Ramos
Photo : Flickr

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