L’approche d’impression 3D, également connue sous le nom de fabrication additive, est une méthode de création d’objets tridimensionnels en construisant des couches de matériau sur la base d’une conception ou d’un plan généré par ordinateur. Contrairement aux processus de production traditionnels qui impliquent de couper ou de soustraire de la matière d’une pièce plus grande, l’impression 3D ajoute donc de la matière, ce qui entraîne moins de déchets. Pour imprimer un objet à l’aide d’une imprimante 3D, il faut créer le plan de conception sur un ordinateur et l’enregistrer sur une carte mémoire. Ensuite, il faut insérer la carte dans l’imprimante 3D, qui fait fondre une matière plastique appelée filament pour produire l’objet désiré. Cette technologie améliore le système de santé kenyan de plusieurs manières différentes.
Pourquoi les gens utilisent l’impression 3D
En réponse au besoin d’équipement médical et de laboratoire dans les zones rurales du Kenya, l’impression 3D est apparue comme une solution viable et efficace pour relever les défis d’accessibilité du système de santé du pays pendant une crise humanitaire. Les ingénieurs de la start-up de technologie médicale de l’Université d’État de Pennsylvanie, Kijenzi (qui signifie « petit fabricant » en swahili), ont reconnu le potentiel de l’utilisation d’imprimantes 3D portables pour produire des équipements médicaux abordables au Kenya.
Cependant, ils se sont vite rendu compte que l’accès aux plans de conception d’impression 3D nécessaires constituait un obstacle important. En conséquence, Kijenzi a développé un système de cloud virtuel qui permet aux médecins et aux professionnels de la santé d’accéder aux fichiers en ligne, avec environ 400 pièces disponibles, que les machines peuvent imprimer en 3D. De plus, Kijenzi forme des individus à travers le pays à utiliser des imprimantes 3D pour produire ces dispositifs médicaux, leur offrant des opportunités de subsistance.
Les avantages
Le système d’impression 3D Kijenzi aide désormais à fabriquer des pièces pour les machines de dialyse, des pièces de microscope, des verrous d’incubateur, des membres prothétiques et divers autres équipements et dispositifs médicaux. L’un des points forts de ce système d’impression 3D est que l’on peut l’utiliser pour imprimer à la demande et au besoin, dans ce qui était autrefois un processus d’importation long et imprévisible. En plus de réduire les temps d’attente, les articles fabriqués par le système d’impression 3D sont entièrement personnalisés et sont de meilleure qualité que des articles similaires que les hôpitaux auraient importés auparavant.
Grâce au système d’impression 3D, les hôpitaux peuvent désormais facilement remplacer les pièces d’équipements cassés ou usés qui nécessitent un remplacement urgent, ce qui permet à de nombreux services hospitaliers de fonctionner alors qu’ils auraient dû fermer auparavant. Il a également sauvé certaines machines médicales de l’obsolescence en permettant la reproduction de pièces à partir de plans numériques plutôt que d’être supprimées du catalogue d’une plus grande usine. Les volumes de production et le chiffre d’affaires plus élevés des articles permettent également au système de santé kenyan de fournir du matériel médical à des pays comme la Somalie et l’Éthiopie en cas de besoin.
L’utilisation de l’impression 3D dans le système de santé kenyan n’est malheureusement pas exempte de ses propres limites. Le filament, qui est le matériau d’impression, doit être importé, ce qui peut être long et coûteux. Cependant, il existe un fort potentiel pour surmonter cet obstacle – certains ont suggéré que l’impression des filaments disponibles à Nairobi pourrait être une meilleure option que les filaments importés. Et l’utilisation de filaments d’origine locale réduirait le coût global de l’équipement imprimé en 3D. De plus, cela accélérerait les temps d’attente pour l’importation de filaments, permettant aux gens de recevoir des soins médicaux plus rapidement.
Regarder vers l’avant
Dans l’ensemble, l’impression 3D a révolutionné le système de santé kenyan et a sans aucun doute eu un impact positif sur la vie de nombreuses personnes au Kenya. Il a non seulement amélioré l’efficacité du système médical du Kenya, mais a créé des emplois et offert aux Kényans un service médical plus sûr et plus autonome.
– Molly Wallace
Photo : Flickr
*