Lutte contre la pollution atmosphérique en Afrique

Pollution de l'air en Afrique
La pollution de l’air en Afrique est l’une des plus grandes menaces auxquelles le continent est confronté aujourd’hui. De plus, ceux qui sont le plus touchés par la pollution de l’air vivent dans les communautés les plus pauvres. Au cours des 30 dernières années, les décès attribués à la pollution de l’air ont augmenté de 60 %. C’était un saut de 164 000 à 258 000. Malheureusement, en raison d’un manque de ressources et de systèmes politiques instables, seuls sept pays d’Afrique ont accès à des moniteurs de pollution atmosphérique fiables. La bonne nouvelle est que l’Afrique reçoit l’aide des gouvernements et des organisations non gouvernementales (ONG). Les gouvernements et les ONG investissent leurs ressources pour offrir un avenir plus propre et améliorer la vie de millions d’Africains dans les communautés à faible revenu.

Efforts de l’USEPA au Ghana

Les efforts déployés par l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (USEPA) au Ghana visent à lutter contre la pollution de l’air dans les communautés industrielles et urbaines. Les domaines d’intérêt s’étendent également à l’exposition aux produits chimiques toxiques et à la qualité de l’eau dans les communautés à faible revenu. En collaboration avec l’Environmental Protection Agency (EPA) du Ghana, l’USEPA a formé le personnel non seulement à examiner les avantages du contrôle de la pollution atmosphérique, mais aussi à mieux gérer ses stations de surveillance. Ce soutien pourrait se traduire à la fois par une population globale en meilleure santé et une plus grande prospérité.

En plus de la mise en œuvre de nouveaux programmes, en août 2018, l’EPA du Ghana a lancé le Plan de gestion de la qualité de l’air des zones métropolitaines du Grand Accra (GAMAAQM) qui établit de nouvelles normes pour les émissions des véhicules. Il fixe également les normes nationales de qualité de l’air. Le 14 octobre 2021, l’EPA Ghana a annoncé qu’elle construirait trois stations de surveillance de la qualité de l’air dans la zone métropolitaine d’Accra d’ici le début de l’été 2022. Les données de ces stations permettront aux agences gouvernementales d’informer leurs électeurs de la qualité de l’air. Cela aidera également à adopter des politiques qui réduisent la pollution atmosphérique et améliorent la santé publique globale dans toutes les communautés.

Efforts de l’USEPA en Éthiopie

Tout comme son partenariat frère avec le Ghana, l’Éthiopie s’efforce de réduire la pollution de l’air et d’élaborer et de mettre en œuvre un plan de gestion de la qualité de l’air (AQMP) efficace. En Éthiopie, la pollution de l’air est le deuxième facteur de mortalité et le troisième facteur d’invalidité.

En collaboration avec l’EPA d’Éthiopie et plusieurs autres agences gouvernementales, la prochaine étape comprend la finalisation du plan de gestion de la qualité de l’air (AQMP). L’APE éthiopien s’adressera également aux gouvernements locaux pour les aider à mettre en œuvre ces mesures. À ce jour, les membres éthiopiens de l’EPA ont suivi une formation pour identifier la qualité de l’air et gérer les stations de surveillance de la pollution atmosphérique. L’EPA de l’Éthiopie collabore également avec l’ONU Environnement pour un programme de formation technique qui renforcera les capacités du programme actuel d’évaluation de la qualité de l’air.

La boîte à outils Clean Air de l’Université de Columbia pour les villes

La Clean Air Toolbox for Cities (TCATC) s’efforce d’améliorer la vie de plus de 43 millions de personnes dans plusieurs villes d’Afrique et d’Inde. Certaines villes comprennent Nairobi, Kenya; Kampala, Ouganda ; Addis-Abeba, Éthiopie et Chennai, Inde. Le travail de TCCAT se concentre sur une multitude d’initiatives qui réduisent la pollution de l’air dans les communautés appauvries. Certaines de ces initiatives comprennent :

  • Construire des stations de surveillance efficaces de la pollution de l’air
  • Plaidoyer pour des politiques pertinentes aux niveaux national et international
  • Établir des hubs d’air pur en tant que centres de sensibilisation locaux qui soutiennent le développement technologique
  • Éduquer et encourager le développement collaboratif pour réduire la pollution et la pauvreté

Un point culminant du travail de TCCAT en Inde comprend les données recueillies à partir de 109 capteurs de particules fines dans 25 villes indiennes. Ces données montrent que l’augmentation du nombre de stations de surveillance de 2017 à 2020 a amélioré la capacité du Central Pollution Control Board (CPCB) indien à suivre la pollution atmosphérique et la couverture spatiale dans 17 États. Des endroits comme Kolkata, Delhi et Mumbai ont connu plus de journées de « bonne » qualité de l’air en 2019 et 2020 qu’en 2017.

Le travail continue

La pollution de l’air en Afrique est une crise dévastatrice. Heureusement, des organisations comme l’USEPA et le TCCAT travaillent avec les gouvernements locaux, ce qui contribue à faire la différence. À mesure que ces groupes construisent des stations de surveillance, le suivi et la sensibilisation à la pollution atmosphérique s’améliorent. Au fur et à mesure, la qualité de l’air s’améliore. Plus important encore, avec le temps, des millions d’Africains appauvris seront en meilleure santé et plus prospères.

– Sal Huizar
Photo : Flickr

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