Pastoralisme africain et résilience face à la sécheresse

Pastoralisme africain et résilience face à la sécheresseLa résilience du pastoralisme met en évidence la symbiose profondément enracinée entre les humains et leur bétail. Les gens du monde entier le pratiquent depuis des millénaires, élevant et élevant une variété d’animaux tels que des moutons, des chèvres, des bovins, des ânes, des chameaux, des chevaux, des rennes et des lamas. Par ailleurs, l’environnement et les besoins de leurs troupeaux influencent fortement la dynamique du pastoralisme. Cette pratique englobe une gamme d’approches, allant du nomade au sédentaire, et couvre diverses régions, notamment le Kenya, l’Iran, la Somalie et le Népal.

Pastoralisme : le cas africain

En Afrique, le pastoralisme est non seulement répandu mais également vital pour l’économie du continent. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, cette pratique s’étend sur 43 % de la masse continentale de l’Afrique, faisant vivre un chiffre stupéfiant de 268 millions d’individus. La mobilité de ces éleveurs, qui conduisent habilement leurs troupeaux vers différents centres de ressources pour leur subsistance, leur a historiquement permis de prospérer face à l’environnement imprévisible du continent et de protéger leur bétail au fil des saisons.

Cependant, cette résilience est désormais menacée en raison de conditions environnementales extrêmes, comme en témoigne la grave sécheresse qui ravage actuellement la Corne de l’Afrique, l’une des régions les plus vulnérables économiquement au monde. Du nord du Kenya au sud de l’Éthiopie, cette sécheresse a entraîné la perte de plus de trois millions de têtes de bétail, amplifiant les vulnérabilités au sein des communautés pastorales.

Ce n’est pas le premier obstacle pour tester la résilience des éleveurs. Partout en Afrique orientale et australe, ils sont confrontés à une série de défis croissants, notamment une industrialisation expansive, la privatisation des terres communales et des initiatives de conservation de la faune. En outre, ces évolutions non seulement entravent la mobilité traditionnelle des éleveurs, mais compromettent également leur capacité à résister aux impacts imprévisibles du changement climatique, tels que la sécheresse persistante mentionnée précédemment.

L’impact du projet DRIVE

En réponse aux défis croissants auxquels sont confrontés les pasteurs, l’ambitieux projet De-risking, Inclusion and Value Enhancement of Pastoral Economies (DRIVE), financé par la Banque mondiale et en partenariat avec ZEP-RE – un réassureur leader en Afrique et une institution spécialisée du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) – vise à catalyser un changement positif dans les économies pastorales. Doté d’un budget de 360,5 millions de dollars, DRIVE vise à atteindre plus de 1,6 million d’éleveurs répartis dans 2 500 groupes sur une période de cinq ans.

En outre, cette initiative se concentre sur la protection des éleveurs contre les conséquences financières des événements météorologiques extrêmes comme les sécheresses grâce à des services financiers innovants, notamment une assurance contre la sécheresse et des comptes d’épargne numériques. En encourageant la diversification des richesses au-delà des élevages, les éleveurs peuvent mieux résister aux petits chocs et accéder à une assurance liée à leurs comptes numériques pour atténuer les chocs plus graves.

Avoir hâte de

La stratégie globale de DRIVE vise non seulement à renforcer la résilience au changement climatique, mais également à stimuler la commercialisation de la production animale et à promouvoir l’inclusion, en mettant l’accent sur les groupes marginalisés comme les femmes. En responsabilisant les communautés pastorales grâce au projet DRIVE, elles seront mieux équipées des outils nécessaires pour relever les défis dynamiques de leur environnement tout en garantissant la durabilité de leurs moyens de subsistance et leur bien-être général.

– Quartier Ani Gonzalez

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