Pauvreté des enfants en Géorgie – Le projet Borgen

Pauvreté des enfants en GéorgieNichée entre la Turquie et la Russie, la Géorgie attire par sa riche histoire, sa culture dynamique et ses paysages à couper le souffle. Pourtant, sous la surface de ce paysage pittoresque se cache la dure réalité de la pauvreté des enfants en Géorgie.

Le défi

Les enfants géorgiens sont disproportionnellement plus exposés à la pauvreté que tout autre groupe démographique. La Géorgie continue de se heurter à l’absence d’un système de protection sociale complet adapté aux besoins des enfants, incapable de soutenir les familles et de renforcer leur capacité à résister de manière adéquate à l’adversité. Des lacunes persistent dans la législation et les politiques visant à donner la priorité aux enfants et à fournir une aide financière et un accès aux services sociaux essentiels.

Par conséquent, de nombreuses familles et enfants vulnérables, notamment ceux handicapés, victimes de violences, issus de minorités et issus de milieux pauvres, continuent d’être marginalisés et mal desservis. En 2020, alors que le taux de pauvreté absolue pour la population totale est de 21,3%, ce taux est plus élevé pour les enfants à 26,4%, selon l'UNICEF.

La déclaration d’état d’urgence en mars 2020 a eu de graves conséquences sur des individus en Géorgie, aggravant le sort de nombreuses familles. Ceux qui vivaient déjà dans des ménages surpeuplés étaient confrontés à une vulnérabilité accrue, les plongeant encore plus profondément dans la pauvreté. Environ 146 000 enfants âgés de 0 à 17 ans ont eu une capacité réduite à atténuer l’impact de la pandémie de COVID-19, rapporte l’UNICEF. Cependant, la forte reprise économique en 2021 et 2022 s’est traduite par une réduction de la pauvreté, avec environ 15,6 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté.

Aide Sociale Ciblée (TSA)

La Géorgie investit 7 % de son PIB dans des initiatives de protection sociale, selon l'UNICEF. Le pays a mis en œuvre trois principaux programmes de transferts monétaires au cours des 15 dernières années, le plus important étant le programme d'assistance sociale ciblée (TSA). En octobre 2018, environ 11,2 % de la population géorgienne recevait des prestations en espèces de la TSA. Environ 12 % des enfants âgés de 0 à 15 ans vivent dans un ménage dont au moins un membre perçoit des prestations en espèces de la TSA. De plus, 14,2 % des enfants de ce même groupe d'âge vivent dans un ménage où un membre de la famille reçoit des transferts du Programme de prestations pour enfants (CBP).

Pour contribuer à réduire la pauvreté des enfants en Géorgie, l'UNICEF a travaillé en permanence avec le gouvernement géorgien pour améliorer le programme TSA. Il plaide en faveur du renforcement et du contrôle de la législation et des politiques visant à rendre le système de protection sociale plus adapté aux besoins des enfants. Ses efforts consistent à aider le gouvernement à comprendre les modèles sous-jacents et les catalyseurs de l’exclusion, influençant ainsi le discours politique et l’allocation des finances publiques.

En outre, l'UNICEF collabore au développement, à l'adaptation, au pilotage et à l'éventuelle intensification de programmes de transferts monétaires adaptés aux enfants, y compris les allocations familiales, afin de réduire davantage la pauvreté des enfants en Géorgie. Son objectif ultime est de garantir que les familles avec enfants les plus vulnérables possèdent les moyens de faire face aux bouleversements économiques et de cultiver un environnement stimulant et favorable pour leurs enfants.

Services de garde d'enfants et de protection sociale

En outre, l'UNICEF s'efforce d'établir des liens entre les services de garde d'enfants et de protection sociale, en s'appuyant sur les réalisations récentes et les enseignements tirés des réformes en matière de garde d'enfants et d'assistance sociale ciblée. Pour souligner une partie de ce succès, l'UNICEF rapporte que depuis 2017, le programme TSA révisé a considérablement amélioré l'identification des familles pauvres avec enfants. En outre, les nouvelles allocations familiales contribuent à réduire la pauvreté des enfants en Géorgie. Bien que louables, les succès passés dans la réduction de la pauvreté des enfants en Géorgie soulignent la nécessité de poursuivre les efforts. Malgré les défis qui subsistent, la Géorgie reste déterminée à réformer et s’efforce d’orienter sa trajectoire économique vers une prospérité durable à l’avenir.

En réfléchissant aux succès obtenus dans la réduction de la pauvreté des enfants en Géorgie, il est évident que les efforts de collaboration de l'UNICEF avec le gouvernement ont été déterminants. L'UNICEF a réalisé des progrès significatifs dans le soutien aux familles vulnérables avec enfants grâce à des initiatives telles que le programme TSA amélioré et la mise en œuvre de programmes de transferts monétaires adaptés aux enfants.

Cependant, malgré ces progrès, la persistance de la pauvreté des enfants en Géorgie souligne la nécessité de prendre des mesures supplémentaires. À mesure que les paysages socioéconomiques évoluent et que de nouveaux défis apparaissent, le gouvernement géorgien et l’UNICEF doivent poursuivre leur engagement en faveur de la lutte contre la pauvreté des enfants. Avec un dévouement et une collaboration continus, la vision de la Géorgie d'un avenir sans pauvreté pour ses enfants peut se réaliser. En éliminant les obstacles systémiques, en améliorant l'efficacité des programmes et en donnant la priorité aux besoins des enfants et des familles, ils peuvent s'appuyer sur les succès passés et ouvrir la voie à un avenir où chaque enfant de Géorgie a la possibilité de s'épanouir.

Maya est basée à Seattle, Washington, États-Unis et se concentre sur la santé mondiale et l'actualité mondiale pour le projet Borgen.

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